Page 23 - La Gatineau 6 novembre 2014
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La Gatineau 6 novembre 2014 23 L’avenir de la Vallée-de-la-Gatineau, je m’y emploie !
L’optométrie : une belle carrière en vue
LA GATINEAU - Suite de notre chro- nique dédiée à l’emploi et présentée en col- laboration avec Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité Emploi Vallée-de- la-Gatineau. Nous vous parlons cette fois du métier d’optométriste.
Les optométristes examinent les yeux des patients, prescrivent et ajustent des lunettes ou des lentilles cornéennes, recommandent des traitements pour corriger les problèmes de vision ou les troubles oculaires.
L’optométriste dispense des services oculo-visuels dans le meilleur intérêt de la santé des patients. Il se spécialise dans l’examen, le diagnostic, la prévention, le traitement et les soins des anomalies du système visuel, des maladies de l’œil et de ses structures connexes ainsi que dans le diagnostic des conditions systémiques qui y sont reliées.
S’il y a lieu, il traite les différents pro- blèmes décelés ou dirige le patient vers d’autres professionnels compétents. Il est habilité à utiliser des médicaments dia- gnostiques lorsque requis. Il est également apte à prescrire, à vendre et à ajuster les lentilles ophtalmiques, notamment les len- tilles cornéennes.
Perspectives
Selon Emploi Québec, la profession d’optométriste est favorable dans la région de l’Outaouais. Au cours des dernières années, le nombre d’optométristes a aug- menté de façon notable. Cette hausse découle toutefois davantage de la différence entre le nombre de nouveaux venus dans la profession et le nombre de départs que de
la croissance de la demande de soins de la vue.
Étant donné que le nombre de nouveaux arri- vants dans cette profession continuera à surpasser net- tement le nombre de retraites et de décès, on prévoit que leur nombre continuera d’augmenter de façon notable au cours des prochaines années.
À l’école d’optométrie de l’Université de Montréal, le seul établissement franco- phone à offrir la formation en Amérique du Nord, il y a eu 42 diplômés en 2013 qui ont rapidement décro- ché un emploi.
Qualités et aptitudes nécessaires
Il faut avoir une bonne dexté-
rité manuelle, une capacité de bien communiquer avec les autres, le sens de l’observation, la capacité d’intégration et avoir le désir de perfectionnement.
Où exercer le métier ?
La majorité des optométristes exercent en pratique privée, soit seuls ou en société. Sinon, on peut travailler au sein d’une équipe multidisciplinaire, dans un centre de santé communautaire, dans des Universités, en tant qu’enseignant et dans les Forces armées canadiennes.
▲ De gauche à droite : Joël Bérubé, optométriste et co-propriétaire de la boutique Iris dans les Galeries de Maniwaki ; Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité Emploi Vallée-de-la-Gatineau ; Patrick Morgan, optométriste et co-propriétaire de la boutique Iris dans les Galeries de Maniwaki.
Portrait d’optométristes, en début et en fin de carrière
Les études
Il faut détenir un doctorat en optométrie d’une institution universitaire reconnue ou détenir un autre diplôme ou une formation jugée équivalente.
Au Québec, l’école d’optométrie de l’Uni- versité de Montréal offre un programme de formation universitaire de premier cycle
conduisant au diplôme de docteur en opto- métrie (O.D.). Il est aussi possible de pour- suivre des études de deuxième cycle, soit au niveau de la maîtrise (M.Sc.) ou d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (D.E.S.S.), permettant à un optométriste d’approfondir ses connaissances et de réaliser des recherches dans le domaine de la vision.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Cela fait 29 ans que Patrick Morgan est dans le métier. Co-propriétaire de la boutique Iris dans les Galeries de Maniwaki, il a choisi la profession d’opto- métriste «car c’est un domaine de santé qui m’intéressait, en plus du côté affaires».
Originaire de la région, Patrick Morgan a fait ses études à Montréal. Un bac en Sciences et biochimie en poche, il a ensuite obtenu un doctorat de premier cycle en Optométrie. Dès l’âge de 29 ans, il deve- nait optométriste et entrepreneur en ouvrant un bureau à Maniwaki, rue Commerciale, où il est resté presque deux ans. C’est en octobre 1987 qu’il a intégré les Galeries de Maniwaki, changeant d’emplacement en juillet 2010.
«Quand j’ai commencé, il y avait deux autres bureaux d’optométrie à Maniwaki, précise Patrick Morgan. Aujourd’hui nous sommes les seuls.» Quand il a commencé aussi, il avait une employée. Aujourd’hui, ils sont 9 employés, dont 3 optométristes.
Parmi ces derniers, Joël Bérubé, jeune diplômé qui exerce depuis trois ans, est devenu il y a peu propriétaire associé. Pour être optométriste, il faut deux ans de Cegep et cinq ans d’université. Après un bac en
Biochimie et un doctorat en Optométrie, Joël Bérubé tenait à revenir dans sa région natale. Il a d’ailleurs bénéficié des Bourses de la relève durant ses études.
Pour Patrick Morgan, l’arrivée de Joël Bérubé a été une belle opportunité de pré- parer sa relève. En effet, l’école d’optomé- trie de l’Université de Montréal ne prend
que 42 étudiants par an, dont deux du Nouveau-Brunswick. «On a de la difficulté à trouver de nouveaux optométristes, sur- tout en région mais même dans des villes comme Gatineau, explique Patrick Morgan. Ils sont peu nombreux à graduer à la fin de l’année donc tout le monde se les arrache.»
Une profession en évolution
L’optométriste examine tout ce qui concerne la vision et ce qui peut l’affecter. Chez Iris, on propose l’examen de la vue et le service de vente de lunettes. «Nous sommes aussi une porte d’entrée du sys- tème de santé, précise Patrick Morgan. Nous faisons des urgences oculaires, moyennant certains coûts, et on réfère si besoin les gens à des spécialistes.»
Selon Patrick Morgan et Joël Bérubé, les aptitudes pour exercer ce métier sont d’être minutieux, aimer les sciences, être attentionné, avoir de l’empathie, de la patience, aimer le contact avec le public et surtout savoir écouter ses clients. Tous les deux insistent aussi sur le volet entrepre- neuriat qui offre une possibilité supplé- mentaire de s’épanouir dans cette profession.
Bien dans son travail, Joël Bérubé assure que «c’est un très beau métier. Cela peut paraître routinier mais ce sont les gens qui font que chaque examen de la vue est dif- férent. J’ai déjà tissé des liens avec mes clients». C’est aussi une profession en évo- lution, avec de bons débouchés. Par ail- leurs, l’optométriste est autonome, il amé- nage son horaire comme il le souhaite. C’est pourquoi le métier attire de plus en plus les femmes, car il permet de concilier facilement travail et vie de famille.
▲ Joël Bérubé et Patrick Morgan, propriétaires associés de la boutique Iris dans les Galeries de Maniwaki.


































































































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