Page 24 - La Gatineau 4 décembre 2014
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24 4 décembre 2014 LaGatineau
L’avenir de la Vallée-de-la-Gatineau, je m’y emploie ! Il parle vite et bien, répond du tac au tac !
ANIMATEUR DE RADIO
LA GATINEAU - Suite de notre chronique dédiée à l’emploi et présentée en collaboration avec Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité Emploi Vallée-de-la-Gatineau. Nous vous parlons cette fois des métiers de la radiodiffusion.
Il est sympathique et toujours de bonne humeur, il parle vite et bien, répond du tac au tac ! Une spontanéité qui demande à l’animateur radio une préparation approfondie de chaque émission. Objectif : capter un maximum d’auditeurs.
L’animateur est la figure de proue de l’émission. Il lui donne un style, une couleur, l’imprègne de sa personnalité. L’animateur ne fait qu’un avec les membres de son équipe. Ceux-ci comptent sur lui pour bien livrer en ondes le résultat de leur travail.
En studio, le rôle de l’animateur est crucial. C’est lui qui veille à ce que l’émission soit cohérente et vivante. Ses outils principaux : sa voix, sa culture personnelle et son talent de communicateur. L’animateur les emploie tour à tour pour informer, questionner, provoquer, toucher, séduire...
Perspectives
Pour la période 2012-2014, les perspectives d’emploi seront limitées dans la région de l’Outaouais pour cette profession. Le niveau de l’emploi dans ces professions est resté relativement stable au cours des dernières années. En raison du peu d’annonceurs et autres communicateurs de la radio et de la télévision âgés de 55 ans etplus(7%parrapportà13%dans l’ensemble des professions), il y aura proportionnellement moins de départs dus à la retraite que dans les autres professions.
Les réseaux de télévision et de radiodiffusion, tant du secteur public que du secteur privé, ont concentré une grande partie de leur production dans les grands centres urbains présentant de moins en moins d’émissions réalisées localement dans leurs stations régionales. Du côté de la radiodiffusion, on a aussi assisté, au cours des dernières années, à la fusion en un grand réseau de plusieurs stations de radio. La région de l’Outaouais n’a pas échappé à l’intégration des activités de cette industrie ce qui a été défavorable pour les annonceurs et autres communicateurs de la radio et de la télévision. Quelques débouchés proviendront peut-être de la création d’emplois mais le bassin d’employeurs potentiels est limité. (Source : www. travailleraucanada.gc.ca)
Qualités et aptitudes nécessaires
À la radio, l’animateur doit posséder une voix, une élocution et un humour qui passent bien sur les ondes. Dynamique, l’animateur se doit de l’être en permanence : coup de blues interdit ! Mais il n’est un amuseur qu’à l’antenne. En coulisses, il est soumis à d’importantes pressions. Audimat, heure de passage et durée des émissions... Autant de paramètres qu’il doit surveiller avec le plus grand sérieux. La capacité d’organisation, le goût du travail en équipe et la ponctualité sont essentiels dans la profession. Mais, plus que tout, l’animateur est capable de gérer le stress du direct et d’improviser en cas de dysfonctionnement ou d’imprévu.
Où exercer le métier d’animateur radio ?
Stagiaire, pigiste, puis animateur d’une émission régulière, ce parcours, assez
▲ L’animateur de CHGA, Gaétan Bussières, en compagnie de Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité Emploi Vallée-de-la-Gatineau.
Gaétan Bussières nous réveille chaque matin depuis 28 ans
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Depuis le 30 juin 1986, Gaétan Bussières réveille les auditeurs de CHGA FM avec son émission matinale. Vingt-huit ans au sein de cette radio qu’il aime tant, à partager chaque jour son dynamisme et sa bonne humeur contagieux.
Originaire de Québec, Gaétan Bussières a fait ses études au CEGEP de Jonquière, en Art et technologie des médias. «Je faisais de la radio étudiante à la polyvalente,
explique-t-il. Mais j’ai découvert les métiers de la radio sur le tard. À Jonquière, j’ai tout appris : le journalisme, la télé, la radio.»
Sa formation finie en 1985, Gaétan Bussières a eu le choix entre un poste de journaliste à Matane et toucher à tout à Maniwaki. Il a opté pour la deuxième option et n’a jamais quitté depuis la Vallée-de-la- Gatineau, satisfait de la qualité de vie qu’il y a trouvée.
Média vivant par excellence, Gaétan Bussières aime la radio pour «parler aux gens, leur raconter, leur apprendre des choses, les informer. Mais cela ne se fait pas tout seul.
On a une équipe du tonnerre ici».
Aujourd’hui, en plus d’être animateur Gaétan Bussières gère la programmation. Celui-ci fait partie du groupe des lève-tôt. Une journée type commence à 4h du matin. «À 4h40 je suis à la station où je déjeune, explique-t-il. Je prépare l’émission qui commence à 6h. Jusqu’à 9h je suis en ondes. Après, je prépare l’émission du lendemain, les entrevues, la sélection musicale, etc. Jusqu’à midi, je fais de la paperasse et on a des réunions à l’interne avec la direction, pour la programmation, etc.»
Même s’il a beaucoup d’expérience, Gaétan Bussières avoue avoir encore un peu de trac lorsqu’il passe en ondes. Mais selon lui il en faut, «sinon c’est triste et tu prends les gens pour acquis. Il faut performer à tous les matins». La compétition est en effet rude, avec les autres radios et sur Internet, au niveau de l’information et de la musique. «Il faut bâtir une programmation qui plaise aux gens et se remettre en question souvent», insiste Gaétan Bussières.
Au fil des années, l’animateur a vu son métier considérablement évoluer, en particulier en matière de technique. À ses débuts, il devait choisir des 45 et 33 tours avant l’émission et les emmener dans le studio, les publicités étaient sur des cassettes appelées cartouches, il fallait faire du montage avec une bobine et une lame. Aujourd’hui, tout est informatisé ; l’animateur travaille avec un écran, une
console et un micro ; l’émetteur a une meilleure fiabilité.
CHGA étant une radio communautaire, il faut savoir qu’au niveau de la programmation les règles du CRTC sont plus exigeantes que pour les radios privées. Mais le côté communautaire présente aussi des avantages explique Gaétan Bussières : «Au niveau administratif ce qui est intéressant c’est que la radio appartient à toute la communauté et elle est gérée par un conseil d’administration issu du milieu. Cela permet aussi d’avoir une diversité des sources de revenus.»
Une bonne formation
Selon l’animateur, les qualités nécessaires pour exercer son métier sont d’être «curieux, respectueux, avoir soiffe de connaissances, être très ouvert et s’intéresser à tout».
Il faut aimer particulièrement le public. CHGA mise sur la proximité avec ses auditeurs et c’est ce qui fait sa réussite. L’équipe de la radio participe souvent à des évènements comme la Pakwaun ou son Radiothon.
L’animateur radio doit aussi être dynamique. «Il faut toujours donner son 110%, explique Gaétan Bussières. On est tous humains mais on n’a pas le droit de ne pas être en forme en ondes.»
Dernier conseil, aller chercher une bonne formation. Gaétan Bussières cite en particulier le CEGEP de Jonquière ou la Cité collégiale d’Ottawa : «Les gens qui sortent de là ont une grande qualité de travail.»
classique, est affaire de dynamisme, de persévérance, voire de culot et de rencontres plus ou moins chanceuses.
Les emplois qu’on y propose sont très variés : direction ou coordination de la programmation, animation, vente, conception et production publicitaire, gestion de projets, soutien administratif et technique, etc.
Les radios communautaires ont marqué et marquent toujours le parcours de plusieurs professionnels des communications et de la gestion. Pourquoi ? Parce qu’elles jouent un rôle primordial d’information de proximité ; parce qu’elles sont au service d’un important auditoire qui regroupe 450 000 personnes ; parce qu’elles valorisent la créativité et l’initiative, une protection efficace contre la routine ; parce qu’elles offrent un type d’encadrement à la fois humain et rigoureux, qui favorise la
mobilisation des employés.
Les études
Il n’y a pas de parcours type pour devenir animateur. Cependant, plusieurs écoles privées assurent des formations au métier. Ces écoles sont payantes, avec des durées de cursus variables, et toutes ne conduisent pas à des certifications reconnues.
Bien que le programme en radiodiffusion prépare les étudiants/étudiantes à intégrer le marché du travail, les diplômés peuvent aussi poursuivre, directement ou moyennant la réussite de certains cours d’appoint ou préalables, des études spécialisées de niveau collégial ou universitaire. Voici un aperçu de certains programmes d’études en lien avec le programme «radiodiffusion» : communication ; communication (journalisme) ; communication (télévision) ; communication (stratégies de production culturelle et médiatique) ; sciences sociales.
▲ Gaétan Bussières en compagnie du journaliste Alex Meunier.


































































































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