Page 15 - La Gatineau 19 février 2015

La Gatineau 19 février 2015 15 Le recyclage ne fait pas l’unanimité
CONSEIL MUNICIPAL
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
CAYAMANT - Difficile d’imaginer qu’en 2015 le recyclage puisse encore être contesté. À Cayamant, le recyclage obligatoire ne fait pourtant pas que des heureux. C’est d’ailleurs l’un des points qui a été discuté lors de la dernière réunion du conseil municipal. Après avoir reçu des dizaines d’appels à ce sujet, la mairesse Chantal Lamarche a fait une mise au point.
Le conseil municipal travaille sur ce dossier depuis un an. La municipalité a réalisé un sondage pour savoir qui avait des bacs ou non. En septembre dernier, une consultation publique, qui a réuni une vingtaine de personnes, a été organisée. En novembre, un avis de motion était déposé pour rendre les bacs à ordure et à recyclage obligatoires.
«À Cayamant, on a trois fois plus d’ordures que Maniwaki selon notre population, a expliqué Chantal Lamarche. Les ordures fonctionnent au tonnage. Plus on a de tonnage, plus ça coûte cher aux citoyens. Le conseil n’a pas augmenté le taux de taxe depuis deux ans. Faut prendre des actions pour maintenir ça. On n’a pas le choix, le conseil est unanime, les bacs à ordure et à recyclage doivent être obligatoires.»
Chantal Lamarche a expliqué par ailleurs que «plus on a de tonnage de recyclage, plus on a un chèque du gouvernement qui nous revient. Je pense qu’on est quasiment une des seules
municipalités au Québec qui recycle très peu. Nos employés à la voirie, c’est rendu qu’ils font du trois quatre jours semaine d’ordures tellement il y en a. Il y a beaucoup de gens qui ramènent leurs ordures de la ville ici. Donc on n’a pas eu le choix de le mettre sans exception pour tout le monde».
Actuellement, la municipalité est en appel d’offres pour connaître le coût des bacs. Ils seront livrés chez les résidents et villégiateurs par la municipalité pour ceux et celles qui n’en ont pas et une facture leur sera envoyée, à payer immédiatement ou en trois fois.
La mesure mécontente notamment des villégiateurs qui disent emmener leur recyclage en ville lorsqu’ils rentrent à leur résidence permanente.
Forêt de l’aigle
C’est l’autre point qui fait beaucoup parler à Cayamant. La corporation de développement économique de Cayamant a été créée. Elle est composée de la mairesse Chantale Lamarche, des conseillères municipales Darquise Vallières et Lise Crêtes, ainsi que de deux citoyens, Jean Roy et Julie Martel.
«La corporation a fait une offre d’achat de la Forêt de l’aigle, sur condition que le ministère accorde à la municipalité la coupe de bois, a expliqué la mairesse. C’est la corporation et pas la municipalité qui a fait cette offre. Par contre la coupe de bois, si le ministre accepte, va aller à la municipalité.» L’un des points à l’ordre du jour de la réunion du conseil municipal était en effet une demande au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs de transfert
de la convention d’aménagement de la Forêt de l’aigle à la municipalité.
Actuellement, la municipalité assure encore temporairement la gestion de la location des chalets. «Ils sont loués jusque fin mars, des réservations sont faites jusqu’en novembre pour la chasse, poursuit Chantal Lamarche. Tout passe par la municipalité.»
Va de l’avant Cayamant
Le conseiller Nicolas Malette a annoncé la dissolution de l’organisme. «Suite à la dernière réunion du comité proactif le 20 janvier, le comité a pris la décision de se dissoudre car les enveloppes budgétaires que le gouvernement du Québec avait mis à notre disposition ne sont plus là, a expliqué Nicolas Malette. Les administrateurs ont décidé de démissionner pour ne pas faire du travail inutile car les subventions ne sont plus là pour le moment.»
Autres sujets abordés
La municipalité a adopté une résolution afin de donner son appui à Karine Pelletier qui envisage d’ouvrir une quincaillerie dans le village.
Les élus ont accordé aussi leur appui à la municipalité de Grand-Remous concernant l’Aire faunique communautaire Pêche sportive du réservoir Baskatong. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a décidé de stopper l’ensemencement du doré jaune dans le réservoir Baskatong à compter de l’été 2016. Or, l’AFC souhaite poursuivre l’ensemencement du doré jaune entre 10 et 15 cm chaque automne, afin de permettre à l’espèce de se
développer.
Les élus ont décidé de fournir un local à Jacqueline Crêtes, près du quai public, afin d’y implanter un centre historique. Elle fera bénévolement des recherches historiques sur le village.
À noter qu’une consultation publique aura lieu mardi 3 mars, à 18h, concernant une modification au règlement de zonage, en vue d’agrandir le camping au parc du Mont Cayamant. La municipalité a obtenu 100 000$ du Pacte rural, à condition que la municipalité y ajoute 60 000$. Une somme qui a déjà été mise de côté. Actuellement, le camping, situé au bord du lac Rondeau, est gratuit. Il compte 12 sites, sans services à part des toilettes sèches. À partir de l’été 2015, il sera payant. Des services vont être aménagés. La municipalité envisage de passer à entre 30 et 60 sites, selon les coûts. Chantal Lamarche tient à ce projet car ce sera une autre source de financement pour la municipalité.