Page 13 - La Gatineau 19 février 2015
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La Gatineau 19 février 2015 13 Une tranche de vie qui marque à jamais
SEMAINE DE PRÉVENTION DU SUICIDE
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
DENHOLM - «T’es important pour nous, le suicide n’est pas une option ». C’était le thème de la 25e Semaine nationale de prévention du suicide qui se déroulait du 1er au 7 février. À cette occasion, le comité du Parc des chutes de Denohlm organisait une quatrième levée de fonds au profit de Suicide détour.
Si la cause de la santé mentale tient tant à cœur à Denis Marceau, président du comité, c’est parce qu’il a été frappé à deux reprises par le suicide d’un de ses proches. Le premier, ça a été son frère. Directeur général d’une compagnie, il ne supportait plus le surmenage.
Des années plus tard, c’est son fils Tristan qui s’enlevait la vie, à seulement 23 ans. Un jeune homme brillant pourtant, qui avait tout pour lui. «Cela faisait trois ans qu’il enseignait à temps plein à la polyvalente à Gatineau, explique Denis Marceau. La dernière année on lui a confié une classe d’élèves difficiles. Mon fils c’était un atout pour la société. Il avait plein de projets.»
De surmenage en dépression, Tristan ne voyait plus le bout du tunnel. «Le surmenage, la dépression, peuvent t’amener là, poursuit
son père. Quand tu ne vois pas de lumière, que rien ne fonctionne, le suicide apparait comme la seule solution.»
Le frère comme le fils de Denis Marceau semblaient pourtant avoir tout pour être heureux. C’est ce qui souvent rend l’acte incompréhensible. «Tristan était un petit intellectuel. Il a toujours été le meilleur de son école, raconte Denis Marceau. Il n’avait que des A et des A+, il rêvait de devenir enseignant.» Mais derrière l’apparence de bonheur se cache parfois un mal-être qui ronge quotidiennement. Pour les personnes brillantes, le sentiment que les autres ont beaucoup d’attente peut devenir trop lourd à porter.
Afin de faire baisser le nombre trop grand de personnes qui s’enlèvent la vie chaque jour, la société a pour responsabilité de faire de la prévention et de mettre en place des services adéquats. Denis Marceau n’en veut pas vraiment au système. Mais il se souvient avoir rencontré avec son fils «des gens au CLSC de Low. Ils étaient en période de recrutement. Les personnes qui nous recevaient étaient bien attentionnées mais n’avaient pas le personnel pour l’aider. Un jour on nous a appelé mais je leur ai dit c’était trop tard car on avait enterré Tristan la veille. Je leur ai demandé si je pouvais prendre sa place car j’avais à mon tour besoin d’aide. Je ne suis pas amère face au système mais je sais
qu’il est défaillant. Ils sont débordés, ils sont au front tout le temps. Les intentions sont bonnes mais on ne leur donne pas tous les outils».
De son côté, Denis Marceau a fait tout ce qu’il pouvait pour redonner à son fils le goût de vivre : «Quand il disait que ça n’allait pas, qu’il avait des idées noires, on allait se promener.» Il l’a épaulé, écouté, emmené voir des médecins. Le suicide de son frère lui a tristement appris à ne pas culpabiliser : «Avec mon frère on se demandait qu’est-ce qu’on aurait dû faire. Mais personne n’est à l’abri. Mon fils a été élevé heureux. Ça touche toutes les classes de la société.»
Pour survivre, Denis Marceau a puisé sa force dans l’amour de son entourage, à commencer par son deuxième garçon et sa femme : «Normalement un couple ne survit pas à ça, nous c’est le contraire. On avait
besoin l’un de l’autre plus que jamais.» Au décès de son fils, l’artiste en lui s’est réveillé pour recommencer à créer. Il en est né une sculpture intitulée «Tranche de vie» : mélange de dureté et de sensibilité, des lames transpercent une pomme comme le suicide déchire la famille, mais des roches représentent les pépins de la vie.
Denis Marceau s’est aussi beaucoup investi dans le Parc des chutes de Denholm. Et puis il milite pour que le suicide un jour ne soit plus une option : «Je milite beaucoup pour qu’on en parle. Il n’y a rien d’honteux là-dedans. Il peut y avoir un débalancement dans notre vie mais il y a moyen de s’en sortir. Il faut en parler tout le temps, briser le tabou. Je suis heureux de voir des annonces à la télévision sur le harcèlement au travail, la santé mentale, etc. Il faut changer la façon de penser.»
- RVER
Financière
Sun Life
RVER, ‹‹ LE MEILLEUR
DES DEUX MONDES ›› POUR LA MICROBRASSERIE BRASSEURS DE MONTRÉAL
Les bières que Brasseurs de Montréal proposent aux amateurs sont uniques. Mais lorsqu’il est question de régime de retraite, la situation de l’entreprise est loin de l’être.
« Quand on a commencé nos activités, en 2008, les sous étaient comptés, raconte la présidente Denise
Mérineau. Dans une situation comme celle-là, ce qu’on développe le moins, ce sont les avantages soci- aux, parce qu’on n’en a pas les moyens ! »
L’histoire de cette microbrasserie industrielle est semblable à celle de la plupart des PME : lors-
que l’entreprise démarre, on se débrouille avec peu d’argent. Dans ce contexte, il est facile de comprendre que les avantages sociaux et les ré- gimes de retraite ne sont pas la priorité quand ils ne sont pas tout simplement inexistants.
C’est justement pour permettre aux PME d’offrir un outil d’épargne à leurs employés que le Régime vo- lontaire d’épargne-retraite (RVER) a été lancé, le 1er juillet dernier.
Taillé sur mesure pour les PME
La microbrasserie s’apprête à mettre en place un RVER, après en avoir découvert récemment l’ex- istence. « Le timing était super bon, parce que ça me trottait dans la tête depuis longtemps, explique Denise Mérineau. J’avais pour objectif d’offrir un ré- gime de retraite à mes employés. Que ce soit obliga- toire ou non, j’y aurais adhéré : c’est complètement taillé sur mesure pour les PME. »
La clé de la réussite :
obtenir toute l’information requise
Pour Brasseur de Montréal, il était important de faire appel à des experts pour répondre à ses questions
et pour la mise en place du programme. « Je suis contente d’avoir fait appel à un bon partenaire, qui a répondu à toutes mes questions, souligne Denise Mérineau. Je m’attends à un soutien engagé pour m’expliquer le programme et l’expliquer à mes em- ployés. » L’information donnée aux employés, d’ail- leurs très intéressés par le RVER, les aidera à se fami- liariser avec leur nouveau régime d’épargne-retraite. Jean-François Pelletier, vice-président, régimes col- lectifs de retraite à la Financière Sun Life ajoute d’ail- leurs que ce soutien aux PME est essentiel, parce que les questions sont variées au sujet du RVER. Il s’agit d’un tout nouveau régime de retraite et peu de PME sont au courant de son fonctionnement.
Faire appel à un conseiller qualifié permet ainsi de comprendre le régime, les obligations de l’employeur et les choix offerts aux participants.
Un régime utile aux employés et à l’entreprise
Avant de fonder la microbrasserie avec son vice-pré sident, Marc-André Gauvreau, Denise Mérineau a
travaillé pendant de nombreuses années comme gestionnaire de haut niveau au sein d’institutions fi- nancières nationales et internationales. Elle connaît la valeur d’un bon régime de retraite pour les employés. « Tout le monde souhaite avoir un régime de retraite, pour avoir un peu d’économies », dit-elle.
Les employés ne sont pas les seuls à profiter de l’exis- tence d’un régime de retraite. Celui-ci peut faire une réelle différence dans la fidélisation des employés et dans leur rétention. Ce qui est particulièrement important pour Brasseurs de Montréal, une PME qui concurrence de grandes entreprises aux moyens bien plus imposants.
« Pour nous, le RVER est un grand pas en avant, note Denise Mérineau. Le RVER va nous permettre de mieux nous défendre, même si ce n’est pas la réponse à tout. »
Un grand avantage :
le régime peut évoluer
« Le RVER, c’est le meilleur des deux mondes pour nous, souligne Denise Mérineau. Ça nous permet
d’offrir un programme à nos employés tout en le modulant en fonction de notre capacité financière et des besoins de nos employés. »
La présidente évalue encore quelle sera la contri- bution de son entreprise au RVER de ses employés.
Elle ne sait pas si la PME aura les moyens d’y con- tribuer dès le lancement du régime. En fait, elle prévoit que la participation de l’entreprise sera minimale au départ, mais qu’elle évoluera en fonction de la croissance de la capacité de la PME. « Le RVER permet de bonifier le régime au fil du temps, afin que ça devienne une partie de la rémunération de l’employé. »
« Le RVER est un programme relativement simple à mettre en place et à opérer ; c’est très facile et je n’ai pas à m’en préoccuper sur ce plan, note Denise Méri- neau. Ça, c’est très bien, parce que le plus important pour nous, c’est la qualité de notre bière artisanale ! »
Contactez-nous pour en savoir davantage ou pour obtenir de l’aide pour implanter le RVER dans votre entreprise. C’est gratuit!
Services d’assurances André et Claude Benoit inc. Claude Benoit*
Tél. : 819-441-3000
claude.benoit@sunlife.com
Conseiller en sécurité financière et conseiller en assurances et rentes collectives, Services d’assurances André & Claude Benoit inc., cabinet de services financiers, distributeur autorisé par la Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie, et cabinet partenaire de Distribution Financière Sun Life (Canada) inc.†, - *Représentant en épargne collective, Placements Financière Sun Life (Canada) inc.†,
cabinet de courtage en épargne collective - †Filiales de la Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie
La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie est membre du groupe Financière Sun Life.
© Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie, 2015.
sunlife.ca/RVER
▲ De la douleur du père et du frère, est née cette sculpture intitulée «Tranche de vie».


































































































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