Page 2 - La Gatineau 5 mars 2015
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2 5 mars 2015 LaGatineau
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME
Portraits de femmes inspirantes
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
Jeune femme engagée
Activité avec le Comité-Femme
Maude Lafrenière travaille à l’Association de solidarité et d’entraide communautaire depuis deux ans. Elle est chargée du projet de nouveaux logements sociaux. Maude est aussi engagée dans la Coalition citoyenne anti-austérité Vallée-de-la-
Gatineau, «car tout ce qui affecte notre société, la justice sociale, les mesures d’austérité, ça vient me chercher, ça me révolte. Je suis contente qu’un mouvement soit né pour combattre ça, j’aimerais qu’encore plus de gens s’impliquent».
Maude est aussi membre du Comité- femme Vallée-de-la-Gatineau car «pour moi la cause des femmes c’est autre chose qui me tient à cœur. Je suis féministe dans mes
valeurs, c’est important d’en parler et de combattre des choses comme la violence envers les femmes. Rien n’est jamais acquis. Le droit à l’avortement par exemple, il y a
encore des extrémistes qui le remettent en question».
Selon elle, parmi les points à améliorer en ce qui concerne la cause des femmes, il y a notamment de mettre fin à «la culture du viol, l’hypersexualisation, le fait de montrer les femmes comme des objets. On ne se rend pas compte à quel point c’est présent car c’est partout». Il y a aussi la difficulté qu’ont encore des femmes à atteindre certains postes : «Il faut continuer à
sensibiliser car ça existe encore.»
MANIWAKI - Le dimanche 8 mars, le Comité-femme Vallée-de-la-Gatineau convie les femmes de la région à participer à son activité annuelle. Cette année, il s’agira d’un brunch convivial dans la verrière du restaurant Maniwaki Pizza. Le repas sera gratuit pour les participantes et chacune recevra un certificat-cadeau, commandité par Karine Bonicalzi, donnant droit à une consultation gratuite en médico-esthétique. De nombreux prix de présence offerts par les commerçants de la région seront tirés ainsi qu’un grand prix : un séjour pour 2 personnes en chalet à
«Les chalets au fil du temps».
L’accueil des participantes se fera dès 10h30. Cette année, le comité peut accueillir un maximum de 70 femmes, en raison de l’espace disponible dans la salle. Ce sera donc sous le principe de «première arrivée, première servie» que se déroulera l’inscription.
Pour informations, vous pouvez contacter Danielle Beaudry au 819-449- 6779. Les membres du Comité-femme ont bien hâte de vous rencontrer à cette activité rassembleuse !
Mairesse de Cayamant
Adjointe à la direction de la ZEC Brascoupé-Désert, Julie Jolivette est aussi mairesse de Bois-Franc depuis
novembre 2013. Elle se
dit fière que des femmes
siègent désormais à la
table des maires : «Je
pense qu’on apporte un pointdevuedifférentet
que ça fait du bien. Mais il
n’y a pas de différence parce
que nous sommes des femmes,
nous sommes mairesses et maires avant tout. C’est plus le fait que je sois une jeune en politique qui a surpris.»
Entourée d’hommes à son travail et dans son rôle de mairesse, Julie Jolivette l’assure : «Ça se passe bien. Ce n’est pas parce que je suis une femme que ça va mieux, c’est une question de caractère. Je ne sens pas que je n’ai pas ma place.»
Concernant la condition des femmes, Julie Jolivette trouve «qu’il y a toujours place à amélioration mais cela s’est beaucoup amélioré ces dernières années et de plus en plus d’hommes sont
prêts à nous laisser faire notre place».
Mairesse de Bois-Franc
Élue mairesse en novembre 2013, Chantal Lamarche a été auparavant conseillère municipale durant un an et demi.
Elle se dit fière de faire partie
des trois femmes de la
MRC élues mairesses :
«Nous ne sommes pas
plus intelligentes que
les maires mais on a
une façon d’apporter
différemment les choses.
Je suis très bien intégrée,
je n’ai eu aucune difficulté
ni le sentiment de devoir faire
plus mes preuves qu’un homme. Même auprès des citoyens, personne ne m’a jamais laissé penser ça.»
Chantal Lamarche est aussi une femme très impliquée dans différentes causes de
la communauté. Par ailleurs, elle a été durant 18 ans agente de sécurité aux palais de justice de Maniwaki et de Hull, un métier autrefois essentiellement masculin. Mais même dans cette carrière, «je n’ai jamais senti que je n’avais pas ma place comme femme. Je faisais mon travail comme tout le monde. Aujourd’hui, je suis habituée à travailler avec toutes sortes de personnes
donc à gérer, c’est mon quotidien».
Chantal Lamarche est aussi maman d’une adolescente. À sa fille, elle a transmis un conseil important : «Faire sa place».
Directrice de la radio CHGA
Deux sœurs en affaires
Gisèle Danis est directrice de la radio CHGA depuis 2012. Auparavant, elle en était l’ad- jointe administrative. Dans son quo-
tidien, elle assure n’éprouver
«aucune difficulté à faire ma place en tant que femme. Je ne sens pas de réticence parce que je suis une femme».
Côté conciliation
travail-famille, Gisèle
Danis n’a pas eu non plus de
problème, «mon conjoint étant
très présent». Même si des progrès
restent à faire, également du côté de l’équité salariale, elle observe que pour les nouvelles
générations ça semble mieux.
En ce qui concerne la cause féminine, Gisèle Danis est sensible notamment aux femmes qui vivent dans des pays où elles n’ont toujours pas leur place : «Je trouve ça triste
et aberrant.
Gisèle Danis espère que les générations futures sauront préserver leurs acquis, par exemple le droit de vote, l’égalité, la liberté d’expression, etc. Des acquis pour lesquels
des femmes se sont battues.
Anne-Marie Piché est comptable depuis 15 ans et associée du cabinet Piché et Lacroix CPA Inc. depuis 2009. Sa sœur aînée Nathalie est notaire depuis 25 ans, spécialisée en fiscalité ce qui lui permet de conseiller les comptables. Elle est à son compte et loue un bureau dans le
cabinet de Piché et Lacroix.
Selon les deux sœurs,
que l’on soit femme ou homme, «être en
affaires c’est difficile». Anne-Marie Piché est essentiellement entourée
de femmes. Nathalie en revanche, au niveau de la fiscalité, reconnaît qu’il lui a fallu faire ses preuves afin que les gens lui fassent confiance.
Aujourd’hui, leurs enfants sont grands, mais les deux femmes avouent que concilier travail et famille n’est pas toujours facile : «Celles qui ont des enfants n’ont pas le choix de composer avec ça, mais on s’en
sort.»
Si dans leur milieu, les deux femmes n’ont pas de problèmes d’équité salariale, elles expliquent qu’à plus grande échelle, des progrès restent à faire. Dans les gros
bureaux de comptables, les femmes associées sont encore trop peu nombreuses. Mais les deux sœurs préfèrent rester positives : «Il y en a encore des inégalités mais on s’améliore et il ne faut pas passer sous silence les démarches et bons coups des différents organismes (Conseil du statut de la femme, Fédération des femmes du Québec, etc) et même du gouvernement. Il y a aussi des incitatifs tels que «les prix reconnaissance conciliation travail-famille» décernés par le ministère de la Famille en collaboration avec le Regroupement des jeunes chambres
de commerce du Québec.»
Mairesse de Gracefield
Élue mairesse en novembre 2013, Joanne Poulin a travaillé auparavant pendant 37 ans pour le gouvernement fédéral. Elle
a donc eu a côtoyer beaucoup d’hommes durant son travail et siège aujourd’hui au conseildesmairesdela MRC majoritairement masculin.
Pour Joanne Poulin, ça
n’a jamais été difficile de faire
sa place. Au contraire, les femmes
ont selon elle un grand atout : «Elles ont toujours été habituée à faire plein de
chosesenmêmetemps.C’estunequalité de pouvoir être versatile et
multidisciplinaire.»
Aux nouvelles générations de femmes, Joanne Poulin adresse un message positif : «Les jeunes femmes ont droit de prendre leur place à tous les niveaux. Elles ne doivent pas hésiter à foncer et à prendre leur
place.»


































































































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