Page 4 - La Gatineau 5 mars 2015
P. 4

4 5 mars 2015 LaGatineau TRAGIQUE INCENDIE
Deux jeunes enfants sont décédés
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRACEFIELD - Toute la communauté de Gracefield, la région entière, sont ébranlées par le tragique incendie qui a enlevé la vie à deux enfants la semaine dernière. Très vite, un mouvement de solidarité s’est formé afin de venir en aide à la famille éprouvée par cette difficile épreuve.
▲ La maison sur laquelle le père de famille travaillait depuis plusieurs années et que des entrepreneurs vont finir bénévolement.
La Gatineau
135-B, route 105,
Maniwaki (Québec) J9E 3A9 Tél.: 819-449-1725
Téléc.: 819-449-5108
Réception : Jannick Larivière Direction: ppatry@lagatineau.com
Philippe Patry
Conseillères publicitaires:
Nancy Payette: npayette@lagatineau.com Julie Fleurant: jfleurant@lagatineau.com
Rédaction : redaction@lagatineau.com Sylvie Dejouy, directrice de l’information Émélie Cadieux, journaliste
François R. Robert, journaliste
Infographie :
Martin Aubin, Stéfane Bogé, Jessica Robitaille
Avis public : avis@lagatineau.com Comptabilité, encartage, distribution :
Denise Lacourcière
Heures d’ouverture :
Du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30. Heure de tombée : Le mardi à 12h.
Votre journal local est la propriété d’un groupe d’actionnaires de la région. Il est produit par une équipe de professionnels qui mettent tout en oeuvre pour vous servir adéquatement.
Conseil d’administration :
Pierre Piché, président, Maurice St-Amour, vice-président Denis Gendron, secrétaire-trésorier, André Benoît, Raynald Hamel, Yves Cousineau, André Lapointe
Publié le jeudi, et monté dans nos ateliers par Les Éditions La Gatineau Ltée, 135-B, route 105, Maniwaki
Imprimé à l’Imprimerie Qualimax
130, Adrien-Robert, Gatineau (Québec)
Courrier de deuxième classe, enregistrement n° 0535 Dépôt légal : Bibliothèque Nationale du Québec. Tirage : 11 300 copies.
Représentation nationale :
Montréal : 514-866-3131 Toronto : 416-362-4488
L’incendie s’est déclaré jeudi 26 février, vers 15h30, dans une maison du 60, chemin Eloi- Lachapelle. C’est une voisine, alertée par un passant, qui a appelé les secours. Dans une entrevue accordée au Ottawa sun, la mère de famille, Teenah Snowden, a expliqué qu’elle faisait des frites lorsque l’huile a pris feu. Elle est allée chercher un extincteur mais il était gelé. Teenah a donc emmené son bébé, qui était dans la chaise haute, dans le garage puis a essayé d’aller chercher les deux autres enfants qui étaient à l’étage mais il y avait trop de fumée.
Lorsqu’elle est sortie pour reprendre son souffle, Teenah a vu
son conjoint, Éric Courtney, arriver. Celui-ci a essayé d’aller chercher les enfants mais ne pouvaient pas les trouver. Sa femme a voulu rentrer
pour l’aider mais la cuisine était en feu. Elle a alors crié à son conjoint qu’il ne pouvait pas descendre. Il a donc sauté par la fenêtre de l’étage.
Malheureusement, une fillette de 2 ans, Mélanie, et un garçon de 4 ans, Matthew, n’ont pu être sauvés. Leurs corps ont été retrouvés en soirée dans les décombres de la maison. Éric et Teenah ont été transportés à l’hôpital avec leur bébé, pour choc nerveux et parce qu’ils avaient été intoxiqués par la fumée. Leur vie n’est toutefois pas en danger.
Une famille de huit enfants vivait dans la résidence qui a été complètement détruite par les flammes. Les autres enfants du couple étaient à l’école et l’aîné en voyage au moment du drame.
Des experts de la Sûreté du Québec et des pompiers de Gracefield ont été sur place jusqu’au lendemain de l’incendie pour tenter de comprendre les circonstances de la tragédie. La scène a été gardée sous surveillance durant la nuit par les policiers. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’incendie ne serait pas d’origine criminelle.
La communauté en deuil
Très peinée par cette tragédie, la mairesse, Joanne Poulin, qui s’est rendue sur les lieux de l’incendie, a déclaré que «la ville est en deuil. Nous avons descendu les drapeaux de la municipalité en soutien à la
▲ Les décombres de la maison laissent deviner l’importance de l’incendie qui a coûté la vie à une fillette de 2 ans, Mélanie, et un garçon de 4 ans, Matthew.
famille».
L’élue a souligné le courage des pompiers, «qui ont fait un travail extraordinaire compte-tenu de l’importance du brasier. Les pompiers sont sous le choc». La municipalité a mis en place une aide psychologique pour ces derniers ainsi que les proches des victimes.
Dès les premières heures qui ont suivi
l’incendie, un mouvement de solidarité s’est formé (lire ci-contre). «La ville prend ça très aux sérieux, assure Joanne Poulin. Nous allons apporter notre appui à la famille, aux pompiers, aux cols blancs qui ont été très affectés par ça. Ce n’est pas facile mais on est là, on va se mobiliser et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider cette famille.»
▲ L’incendie a complètement ravagé la maison en peu de temps. Les pompiers ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour tenter de sauver les deux enfants.
Bravo à l’équipe des pompiers
GRACEFIELD - Pour l’équipe des pompiers de Gracefield, c’est une intervention qui restera toujours ancrée dans leur mémoire. Tout le monde est unanime pour souligner leur travail.
«Quand les pompiers sont arrivés, la maison était en feu de manière générale, explique le chef-assistant de la brigade également conseiller municipal, Michael Gainsford. Ils ont essayé de sauver les deux enfants à l’étage. Le chef Louis Gauthier a mis l’échelle. Mais il faisait trop chaud pour entrer. Il l’a enlevée et 30 secondes après la maison s’est effondrée.»
Au total, 18 pompiers étaient sur place. Cela a pris près de deux heures pour éteindre le feu. Puis les pompiers ont dû
garder le contrôle sur les brasiers tout en recherchant les corps des deux enfants avec les policiers.
L’intervention était d’autant plus difficile que les températures étaient glaciales. «Vers 22h30 il a fallu arrêter les camions et les mettre à l’abris car ils étaient gelés, poursuit Michael Gainsford. On a fait appel à Kazabazua pour qu’ils nous remplacent afin de maîtriser les brasiers internes.»
Une aide psychologique a été mise en place pour les pompiers qui en auraient besoin. Très ému quand il en parle, Michael Gainsford reconnaît qu’il «faut passer à travers. Mais nos pompiers sont forts et très professionnels».


































































































   2   3   4   5   6