Page 17 - La Gatineau 12 mars 2015
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La Gatineau 12 mars 2015 17 Prendre sa place et oser rêver
JOURNÉE DE LA FEMME
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Beaucoup de progrès ont été accomplis en matière de condition féminine, mais il reste encore du chemin à faire. D’où l’importance de souligner chaque année, le 8 mars, la Journée internationale de la femme, ou plus précisément la Journée internationale des droits des femmes.
Comme chaque année, le Comité- femme Vallée-de-la-Gatineau offrait dimanche une activité aux femmes de la région : un brunch festif au Maniwaki Pizza sur le thème «Femmes en marche pour l’égalité. Solidaires contre l’austérité!»
Les participantes ont été invitées à prendre par à une activité sur le thème «Rêver pour oser». Elles devaient écrire leurs rêves les plus chers sur une feuille. Le Comité-femme se chargera de leur poster l’an prochain afin de leur rappeler ces rêves.
Le déjeuner était offert gratuitement aux participantes. Afin de les gâter, plusieurs prix de présence ont été remis, dont un forfait deux nuits aux Chalets au fil du temps, à Gracefield. Toutes les femmes ont
par ailleurs reçu un bon pour une consultation gratuite en médicoesthétique, d’une valeur de 100$, d’Esthétique Karine Bonicalzi. Une toile, réalisée et offerte pour une deuxième année par Monique Charrette, de Messines, a été tirée au sort et le produit de la vente des billets sera remis à une femme dans le besoin de la région.
Le Comité-femme
Il compte une dizaine de femmes qui se rencontrent régulièrement et organisent des activités comme celle-ci pour les femmes de la région. Dernièrement, le comité a fait installer au parc de la MRC, à Maniwaki, une sculpture réalisée par l’artiste Donald Doiron, en mémoire des femmes disparues ou décédées dans un contexte de violence.
Le comité est composé de femmes qui représentent différentes tranches d’âges. Elles ont pour point commun d’être pleines d’espoir pour les générations futures. «Dans un temps d’austérité, je rêve que les femmes puissent oser et rêver, commente Danielle Beaudry. Qu’elles arrêtent d’avoir peur car tout est possible. Chaque femme est venue au monde pour s’accomplir.»
Le comité compte depuis peu une
▲ Les membres du Comité-femme avec, de gauche à droite : Marthe Piché, Lyne Alie, Véronik Cadieux-Robillard, Danielle Beaudry, Mélanie Guénette, Maude Bélair, Maude St-Jean.
SOUPER THÉÂTRE DU TRIO
Une belle complicité à la vie comme à la scène
nouvelle jeune recrue, Maude St-Jean, animatrice à Mani-Jeunes. C’est Danielle Beaudry qui a approché la maison de jeunes afin qu’elle ait une représentante au sein du comité. Maude a accepté car il est important pour elle de s’impliquer mais aussi pour représenter sa clientèle de jeunes femmes et apporter un point de vue qui colle à la réalité des jeunes d’aujourd’hui.
Maman d’une petite fille, Maude côtoie aussi quotidiennement des adolescentes. Elle leur souhaite «de trouver un équilibre
entre être mère et travailleuse et qu’elles s’accomplissent dans ce qui est important pour elles, quels que soit leurs choix».
À noter que le 17 octobre sera organisée, à Trois-Rivières, la Marche mondiale des femmes. Une activité sera préparée à cette occasion dans la région par le Comité-femme.
Toutes les femmes qui souhaiteraient rejoindre le Comité-femme sont les bienvenues. Pour informations : Danielle Beaudry au 819-449-6779.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
d’actualité.»
Kim et Suzanne incarnent deux femmes différentes mais qui se complètent bien. D’un côté, Ginette se bat contre la drogue, de l’autre Thérèse lutte contre la maladie. «À priori, elles sont tellement différentes qu’elles ne pourraient pas être amies, expliquent les comédiennes. Le thème central de la pièce, c’est l’amour. Elles s’entraident. C’est transformer les petites misères du quotidien en gros bonheur, les petits bonheurs simples qui ne coûtent pas cher, savoir les saisir malgré les fatalités de la vie.»
De belles complicités
Une grosse part du succès de la pièce est due à la complicité entre Kim et Suzanne. Entre elles, ça a tout de suite cliqué, leur amitié s’est développée au-delà des planches si bien qu’elles font la paire à la vie comme sur scène. Auparavant, Kim a été metteur en scène de la pièce. Elle avoue être tombé en amour avec le personnage de Ginette. Après plusieurs comédiennes, Jean lui a proposé le rôle. «J’étais tellement heureuse, explique-t-elle. Je l’aime toujours autant chaque fois que je mets ses vêtements.» De son côté, Suzanne a aussi été très heureuse quand elle a appris que Kim serait «ma Ginette».
Autre complicité qui explique cette réussite : celle entre Jean Lacaille, auteur de la pièce, et Frédéric Mercier, metteur en scène, qui travaillent ensemble depuis 13 ans, soit l’époque du Cabaret de la pleine lune à Gracefield. Frédéric a su comprendre dans quel but Jean avait écrit la pièce et le transmettre à Kim et Suzanne.
Tous les quatre partagent la même sensibilité et ça transparait dans la pièce.
MONTCERF-LYTTON - Dans le cadre de sa tournée sur les routes de la Vallée-de-la-Gatineau, le Théâtre rural itinérant de l’Outaouais (TRIO) était de passage à la salle communautaire de Montcerf-Lytton, samedi, à l’invitation du Comité des citoyens. La formule était la même : un souper suivi de la pièce «Les deux font la paire».
«C’est rare qu’il y ait du théâtre à Montcerf, commente la présidente du comité, Christiane Cloutier. Je trouve que le concept est bon, en particulier le fait qu’ils se déplacent car c’est pas tout le monde qui irait à Maniwaki ou à Gracefield pour voir une pièce.»
«Les deux font la paire» en était à sa 16e représentation. Sur les planches, on retrouve les deux comédiennes Kim Lacaille et Suzanne Veillette. Deux passionnées qui débordent d’énergie et qui avaient hâte de prendre la route pour présenter la pièce à un plus grand nombre et en diffuser les beaux messages auprès d’un large public.
Pour Kim Lacaille, le thème de la pièce qui lui tient particulièrement à cœur, c’est le fait que «les gens ne prennent plus le temps de communiquer, ils ne se parlent plus, parfois ils sont deux avec chacun leur téléphone. Mais c’est en communiquant qu’on fait de bonnes choses».
Pour Suzanne Veillette, c’est plus le sujet chaud de l’euthanasie : «J’avais joué cette pièce il y a 13 ans, explique-t-elle. Peu de temps après, j’ai eu un cancer du sein. L’euthanasie est un thème toujours
▲ Membres du TRIO et du Comité de citoyens de Montcerf-Lytton avec, de gauche à droite : Janique Gagnon, Carole Rozon, Christiane Cloutier, Jean Lacaille, Nicole Michaud, Kim Lacaille, Suzanne Veillette et Frédéric Mercier.
«Fred est un metteur en scène doux, commente Kim Lacaille. Tellement que tu veux lui donner ce qu’il veut avoir. Quelqu’un de plus rude n’aurait peut-être pas obtenu le même résultat.»
Frédéric a aussi choisi chacun des morceaux de la trame sonore, ce qui était important pour lui qui est musicien. Cela permet de «soutenir le texte, rehausser le message de l’auteur et aider le jeu des actrices».
Jean Lacaille explique aussi le succès de la pièce par le fait que le public peut s’identifier aux personnages : «Le théâtre est un témoin fidèle de la vie.» Jean s’inspire en effet beaucoup des gens qu’il a eu l’occasion de côtoyer, en particulier grâce à son métier de journaliste.
Finalement, la troupe est devenue une grande belle famille. D’autant que Frédéric est le fils de Suzanne et son frère, Kim Mercier, s’occupe de la technique.
Le TRIO sera à Denholm le samedi 21 mars pour un café-théâtre au nouveau Centre communautaire et culturel, en collaboration avec le Comité du Parc des Chutes de Denholm. Pour plus d’information ou pour réserver vos billets, composez le 819-457-2113.
La troupe sera aussi prochainement à Grand-Remous. Une nouvelle pièce est par ailleurs en préparation ainsi que des projets de développement, toujours dans le même objectif de rendre la culture accessible au plus grand nombre par ce théâtre de proximité.


































































































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