Page 35 - La Gatineau 26 mars 2015
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34 26 mars 2015 LaGatineau MUNICIPALITÉS DÉVITALISÉES
«Difficile d’évaluer
les impacts»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le printemps s’annonce chaud pour le gouvernement Couillard. Pour preuve notamment, le mouvement «Touche pas à ma région» qui a pris de l’ampleur un peu partout dans la province. Citoyens, élus, entrepreneurs, représentants d’organismes et de différents secteurs, dénoncent les impacts des mesures d’austérité sur les régions, la démarche de centralisation du gouvernement et l’absence de dialogue de la part de Québec.
Parmi les mesures particulièrement contestées, la décision du gouvernement d’abolir le Fonds de soutien aux territoires dévitalisés, qui a existé de 2009 à 2014. Dans la région, on compte quatre municipalités dévitalisées : Cayamant, Sainte-Thérèse-de- la-Gatineau, Denholm et Kazabazua.
La mairesse de Cayamant, Chantal Lamarche, avoue avoir du mal à se prononcer sur cette nouvelle car «je n’ai reçu aucune lettre ni communiqué. Que ce soit vrai ou non, pour le moment je n’ai rien eu de coupé». Le statut de municipalité dévitalisée a permis notamment à Cayamant de financer une sablière et des bornes sèches, pour lesquelles les municipalités ayant ce statut n’ont pas à payer de permis.
À Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau, le maire André Carle explique que «durant les cinq ans de ce programme, on en a peu profité, à part pour le projet du Vieux clocher. Tout ce qu’on a réussi à aller chercher c’est une subvention pour notre mini-padd en
2013. Il faut dire aussi que c’est une période où il y a eu beaucoup de va et vient au poste de directeur général».
Si le programme était maintenu, le maire affirme que sa municipalité a en tête plusieurs projets pour lesquels des enveloppes étaient réservées aux municipalités dévitalisées : «Donc on en aurait peut-être plus profité. Mais dans les programmes réguliers il y a un préjugé favorable pour les municipalités dévitalisées, donc peut-être que cela existera toujours.»
À Denholm, le maire Gaétan Guindon a du mal lui aussi à évaluer les conséquences : «Tant qu’on aura pas une position définitive de ce qu’ils vont faire pour aider les municipalités dévitalisées, c’est difficile de réagir. Cela ne me surprend pas dans la foulée des décisions prises, particulièrement pour ce qui est des régions. C’est difficile d’évaluer l’impact réel tant que le ministre ne se sera pas prononcé de façon claire sur comment il va aider les municipalités dévitalisées. On est vraiment laissé sur notre appétit, on présume qu’on sera plus informés mais on ne sais pas quand.»
Il ajoute que ce fonds a permis «de donner un coup de main pour investir dans des infrastructures. Le gouvernement n’a pas réagi trop rapidement quand le Conseil du patronat a émis l’opinion qu’on devrait utiliser cet argent pour ramener les gens en ville. Il n’a pas condamné cette position».
À Kazabazua, le directeur général, Pierre Vaillancourt, pense que «même si la municipalité est dévitalisée, il faut qu’elle se prenne en main. Si le gouvernement voit qu’on fait des efforts pour regrouper des
services, il pourrait nous aider en retour. On s’attend à des coupures donc il faudra trouver d’autres façons de faire avancer les projets. Le conseil a un gros travail à faire là-dedans.»
Pour sa part, le gouvernement Couillard se défend de délaisser les municipalités dévitalisées. Dans un communiqué, le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, précise que son gouvernement révise actuellement l’ensemble de ses programmes en infrastructures pour mieux prendre en
considération la réalité des petites municipalités. Il mentionne que les MRC sont maintenant chargées de répartir l’aide financière, en vertu du nouveau pacte fiscal. Il précise également que le nouveau Fonds de développement des territoires sera réparti entre les MRC «en tenant compte des critères de dévitalisation». Un fonds qui, selon Gaétan Guindon, «va devenir à mon avis un fourretout de tout ce que le gouvernement ne soutient plus».
SOUTIEN AUX TRAVAILLEURS AUTONOMES Programme reconduit
FRANÇOIS ROBERT
frobert@lagatineau.com
LA GATINEAU - L’entente concernant la mesure de soutien au travail autonome (STA) a été renouvelée pour une autre année dans des termes similaires à ceux de l’an dernier, a confirmé le directrice générale de la MRC Vallée-de-la-Gatineau, Lynn Kearney.
Ce programme permet à des personnes sans emploi qui désirent lancer une entreprise d’avoir accès à l’assurance-emploi pendant les 52 premières semaines du démarrage. Cela assure à la personne d’avoir un salaire pendant un an venant de l’assurance-emploi, même si l’entreprise n’arrive pas à dégager des profits au début de ses opérations.
À nouveau cette année, la cible pour la Vallée-de-la-Gatineau et le financement ont été prévus en fonction de 35 participants.
En s’adressant à l’équipe du développement économique à la MRC, ce programme peut parfois être combiné à d’autres mesures d’aide financière si la personne répond aux critères. L’équipe en place pourra aussi fournir une assistance à la rédaction du plan d’affaires et à l’obtention du financement, de même que du service- conseil pour la mise en marché et un suivi en entreprise post-démarrage.
Les gens qui sont sur l’aide sociale ou l’assurance-chômage et qui ont un projet d’entreprise peuvent contacter l’agent de soutien au travail autonome de la MRC et coordonnateur STA, Jean-Marc Potvin, au 819-449-7649 poste 22 ou par courriel au jmpotvin@cldvg.qc.ca


































































































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