Page 4 - La Gatineau 26 mars 2015
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4 26 mars 2015 LaGatineau TRANSPORT COMMUNAUTAIRE
Bienvenue à bord du bus du GUTAC
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Une à deux fois par semaine, les lundis et mercredis, Gilles et André Gagnon embarquent dans l’autobus du GUTAC. Nous avons monté dans celui-ci afin d’aller à leur rencontre et de comprendre en quoi ce nouveau service les a sortis de l’isolement.
Le père et le fils vivent à Cayamant. L’un a des problèmes de vue, l’autre un handicap. Aucun des deux ne peut conduire. Ils ont été parmi les premiers à utiliser ce service. «On prend l’autobus pour aller à Maniwaki ou Gracefield, expliquent-ils. On le prend pour aller déjeuner au restaurant, faire des courses, acheter des cadeaux pour le temps des fêtes. Des fois, des gens que tu vois deux fois par an, là tu peux les voir chaque semaine. Avant on demandait à quelqu’un de nous emmener mais ça coûtait plus de 70$.»
Pour certaines personnes, il s’agit de leur seule sortie de la semaine. Ça leur permet de
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voir du monde, de prendre une bouffée d’oxygène. Dans le cas de Gilles et André Gagnon, ça a changé leur vie. Aujourd’hui, ils se sentent plus libres. «Ça serait une grosse perte pour nous si ça n’existait plus, ça serait bien triste», déplorent-ils.
Outre se déplacer, ce service permet aux usagers de rencontrer du monde, de sortir de la maison et de briser la routine, surtout pendant les longs hivers. Au fil des voyages, le chauffeur Gérard St-Amour a noué des liens avec des clients. Et mine de rien, pour certaines personnes parler avec quelqu’un c’est beaucoup. Il y a aussi un côté rassurant : si j’ai besoin de quelque chose je sais que je pourrai aller le chercher dans la semaine, sans avoir à trouver quelqu’un pour m’emmener.
Moins de monde que souhaité
L’autobus du GUTAC est en service depuis le 27 octobre 2014. Il a été créé pour offrir un service de transport à prix abordable, comme en ville mais adapté au milieu rural. Gérard St-Amour en prend le volant quatre jours par semaine. «Chaque municipalité bénéficie de deux demi-journées par semaine, explique Linda Lapointe, directrice du GUTAC. Une journée le bus va faire la matinée au nord et l’après-midi au sud. Le lendemain c’est l’inverse. Ça permet de couvrir tout le territoire.»
Ça a été tout un défi de mettre en place ce projet à la grandeur de la région. Linda Lapointe a fait le tour des municipalités avant qu’il ne voie le jour. Ces dernières s’étaient montrées emballées, alors que ce service avait été identifié comme un besoin dans la région. La directrice du GUTAC a identifié avec elles des zones d’embarquement : il y en a en moyenne 20 par municipalité. Comme le territoire est vaste, les usagers doivent réserver leur place au plus tard la veille.
Pour sortir, aller voir de la famille, magasiner, se rendre à des rendez-vous divers. «Une dame embarque au Dépanneur GHT à Maniwaki pour aller voir son mari au Foyer Père-Guinard», ajoute comme exemple Linda Lapointe. L’autobus a été mis en service afin de sortir de l’isolement les gens qui n’ont pas de moyens de transport et qui vivent dans des coins éloignés. Le tout à prix abordable : 6$ aller-retour pour moins de 30 km, au-delà c’est 8$. Ce service s’adresse
Courrier du lecteur
▲ De gauche à droite : Patrice Michaud, propriétaire des Transports Michaud qui fournissent l’autobus ; Linda Lapointe, directrice du GUTAC ; Gérard St-Amour, chauffeur de l’autobus.
à toute la population : jeunes, moins jeunes, quel que soit le revenu. Ce transport n’est pas adapté aux personnes handicapées mais celles qui se déplacent avec une canne ou une marchette peuvent réserver leur place.
Toutes les municipalités de la Vallée-de- la-Gatineau sont couvertes, sauf Denholm. «La zone de consommation des gens de Denholm n’est pas majoritairement à Gracefield ou à Maniwaki, explique Linda Lapointe. En juin 2015, Transports collectifs des Collines va lancer un gros service de transport. Des démarches sont en cours pour que Denholm soit desservie par ce transport communautaire.»
Cet autobus du GUTAC est un projet pilote. «Nous avons commencé avec un pour voir l’achalandage, explique Linda Lapointe. Mais malgré beaucoup de publicité, ce n’est pas achalandé comme on le prévoyait. Quand on a monté le projet, on pensait qu’il y aurait une centaine de transports par semaine. Mais actuellement on en a environ 25 par semaine. Nous avons une dizaine d’usagers réguliers.» Pourtant, cet autobus est une bonne alternative au transport collectif, plus cher. Le GUTAC a même organisé dernièrement deux journées gratuites pour faire connaître ce transport. Mais seulement deux personnes
en ont profité. «Je crois en ce projet, insiste Linda Lapointe. Les gens ont maintenant le choix entre plusieurs types de transports.»
Il est essentiel de maintenir des services comme celui-ci en milieu rural. Il faudra donc analyser pourquoi les citoyens de la région ne se sont pas encore appropriés en grand nombre ce service. Linda Lapointe se demande par exemple si ce n’est pas lié aux zones d’embarquement, tout en rappelant que «ce service n’a pas été créé pour faire du porte-à-porte. Ça c’est le transport collectif».
Le projet est à l’essai jusqu’au 30 septembre 2015. «Plus les gens vont l’utiliser, plus ce service sera bonifié», assure Linda Lapointe. À noter qu’il est financé par plusieurs partenaires: la Conférence régionale des élus de l’Outaouais, Emploi et solidarité sociale Québec, la MRC Vallée-de-la-Gatineau, la Table de développement social de la Vallée- de-la-Gatineau, Transports Québec, le Centre local de développement de la Vallée- de-la-Gatineau, Affaires municipales et régions Québec. «Beaucoup d’organismes qui ont aidé ont fermé, commente Linda Lapointe. L’avenir de ce projet pilote dépendra des conclusions.»
Contact : Gutac, 819-449-7666, page Facebook «Gutacvg».
Déléage : nids de poule et nids d’autruche
Pendant que notre maire économise depuis l’an passé sur l’entretien des chemins municipaux, il n’y a pas eu de réparations des nids de poule et d’autruche depuis l’été 2014 et ces derniers se sont surmultipliés. Il ne s’est pas soucié non plus de la sécurité des citoyens en saison hivernale en économisant sur le sable.
Au dépôt du budget en décembre, M. le maire, vous avez augmenté nos taxes soi- disant parce que notre municipalité avait pris de la valeur avec les rénovations aux habitations et avec les nouvelles constructions. Au «Trio pour emporter» à la radio CHGA, vous avez contourné la question au sujet des augmentations de taxes, sans donner les raisons. À la réunion de mars de votre conseil, à la même
question, vous avez dit que la MRC viendrait nous expliquer pourquoi il y avait eu une augmentation de taxe.
Avant tout, vous et la MRC devriez aller vous recycler en mathématiques, car la vraie logique est que plus il y a de constructions neuves, plus il y a de revenus pour la municipalité et la MRC. S’il y a plus de payeurs de taxes, il ne devrait donc pas y avoir d’augmentations pour les autres résidents. Ou bien vous manquez de transparence et vous avez besoin de plus de budget pour vos réunions à la cachette ou plus d’argent pour payer des études de projet comme une rampe de mise à l’eau dans la Baie-Noire au Lac des Trente-et- un-Milles, qui va surement servir plus à un pourvoyeur qui veut établir un terrain de
camping dans ce secteur. La facture de l’étude et du projet va être refilée aux contribuables de Déléage... et à quel prix?
M. le maire et élu de la MRC, revenez sur terre et circulez sur le chemin de la Ferme-Joseph ou les autres chemins de la municipalité à vous faire brasser le cerveau dans les nids de poule et les nids d’autruche, vous allez peut-être réaliser où sont les vraies priorités, à commencer par l’entretien des chemins de notre municipalité avant d’investir dans des projets qui ne font pas l’unanimité. Et surtout, n’oubliez pas que c’est nous, contribuables de Déléage, qui payons votre salaire de maire.
M. Michel Fortin, résident de Déléage.


































































































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