Page 6 - La Gatineau 26 mars 2015
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6 26 mars 2015 LaGatineau
TROUBLE DU DÉFICIT DE L’ATTENTION
«Mon fils Cédryck a besoin d’aide»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MONTCERF-LYTTON - À quatre ans, le jeune Cédryck Paradis se voyait diagnostiquer un TDHA (trouble du déficit de l’attention avec hyper activité). S’y est ajouté une limite cognitive, décelée l’an passé. Aujourd’hui, du haut de ses 11 ans, le jeune garçon tente tant bien que mal de
atineau
Félicita ons à Karine Riel et Dominic Hamel pour la naissance de Magalie qui a vu le jour le 6 mars 2015 à 15h38. Elle pesait 6 lbs et 13 onces et mesurait 19 pouces.
progresser à l’école. Mais sa mère, Joëlle Crytes-Paradis, aimerait que plus d’aide soit accordée à son enfant.
Le TDAH se traduit chez les enfants par plusieurs symptômes qui découlent d’une inattention, une hyperactivité et de l’impulsivité. «Cédryck a un retard sur son apprentissage selon les normes académiques, explique sa mère. Il a des problèmes de concentration, de mémoire, de comportement. Il est capable de répéter les messages mais il a de la difficulté à les décoder.» Il s’agit d’un trouble héréditaire, qui lui vient de sa mère, qui vit elle aussi avec un TDAH. Sa sœur Emmy, 7 ans, est en attented’évaluationpoursavoirsiellesouffre de dyslexie ou de TDAH.
Dès son plus jeune âge, Cédryck a été suivi par une foule de spécialistes : un pédiatre, un psychologue, une travailleuse sociale, une éducatrice au niveau du comportement, un orthopédagogue, un orthophoniste. «Il a de la difficulté à exprimer et à gérer ses émotions, en raison notamment d’un problème de langage, explique Joëlle Crytes- Paradis. On a commencé à bien le comprendre à 5 ans.»
Côté école, Cédryck allait auparavant dans des classes régulières, aux écoles de Montcerf-Lytton puis Bois-Franc. Depuis la maternelle, chaque année un plan d’intervention spécialisé était élaboré par l’orthopédagogue de l’école en collaboration avec sa mère et son professeur. Ce plan était un guide pour aider Cédryck à progresser, qui définissait ses forces, défis, objectifs, stratégies, outils, etc.
Mais Cédryck a commencé à décrocher et à avoir des mauvaises notes. «La commission scolaire a décidé de le changer d’école, explique sa mère. Un jour, il est revenu à la maison avec une lettre disant qu’il devait aller dans une classe d’aide. Je n’avais pas été rencontrée.»
Aujourd’hui, il est scolarisé à l’Académie Sacré-Cœur de Maniwaki. «Quand il a quitté Bois-
Franc, il était en deuxième année, poursuit Joëlle Crytes-Paradis. Actuellement, il fait du 2e/3e année.
Dans sa classe, il n’y a que des enfants
qui ont des troubles de l’apprentissage. Donc au lieu de 20
élèves, ils sont 6/8, avec un professeur
et une préposée. Il ne voit plus aucun spécialiste à l’école. Le seul suivi c’est
pour les troubles du comportement
avec une technicienne en travail social. Il ne voit plus d’orthopédagogue. Il y a un orthophoniste pour toutes les écoles de la commission scolaire et des profs ortho mais dans les classes régulières.»
En dehors de l’école, Cédryck rencontre une travailleuse sociale au CLSC et un
Bienvenue Magalie !
Épreuve
objectifs académiques correspondants à son potentiel cognitif. Nous recommandons également de maintenir le placement scolaire dans la classe de l’Envolée afin de permettre à Cédryck de faire des apprentissages concrets avec de l’aide individuelle et des objectifs adaptés à ses besoins».
La maman de Cédrick a exprimé son cri du cœur dans un texte intitulé «Un cas parmi tant d’autres». Elle y explique que dès son plus jeune âge, aller à l’école a été un combat d’autant plus difficile à mener pour son enfant qu’il a du mal à exprimer ce qu’il ressent. Joëlle Crytes-Paradis aimerait que son fils «ait plus d’aide. Et il n’est pas le seul, ils sont 8 dans la classe. Je voudrais qu’ils aient de l’aide comme au régulier. Oui les profs ont plus de temps mais ils n’ont pas les services». Sa mère admet que son fils «a sa partie à faire. Mais en offrant des services ça lui permettrait d’être mieux». Elle craint sinon que les problèmes de comportement n’empirent.
Au Québec, un élève sur cinq est considéré comme handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA), une étiquette qui devrait leur garantir de l’aide. Ces enfants ont peu de chance de réussir sans l’aide pédagogique nécessaire. Malgré le travail des enseignant(e)s, les écoles manquent de ressources. Des parents se sentent délaissés et n’arrivent pas à avoir les services auxquels ils devraient avoir droit, tous les enfants n’ont pas accès à l’aide dont ils ont besoin. Plusieurs familles vivent des situations difficiles. Les commissions scolaires ont de gros défis à relever car les besoins augmentent alors que l’argent qui leur est accordé diminue.
psychologue à Impact Haute-Gatineau qu’il peut aller voir gratuitement. «Mais tout ce qui est académique, c’est juste avec le prof, note sa mère. Or, ça se passe mal. Ses problèmes de comportement et son agressivité ont augmenté. Il se sent mal compris. Les enfants qui souffrent de TDAH, ils aiment ou ils n’aiment pas et quand le lien est brisé c’est très difficile de le reconstruire. Les commissions scolaires pensent qu’en diminuant le ratio, ça va les aider à apprendre à leur rythme. Mais des profs savent pas c’est quoi une limite cognitive. Ils font leur travail mais ils n’ont pas suivi des cours exprès pour ça. Je préfèrerais qu’il retourne au régulier et qu’il ait de l’aide.»
Joëlle Crytes-Paradis a peur aussi qu’en étant avec seulement des camarades qui souffrent de problèmes d’apprentissage, plutôt que tous les enfants soient mélangés dans des classes régulières, son fils se sente mis de côté, différent.
Résultat : «Cédryck et son prof se sont pris en aversion, raconte sa mère. Pour faire un travail d’une heure, ça peut lui prendre 2 à 3 heures. Or, il a le sentiment de se faire pousser, ce qui a amené de l’arrogance, de l’impolitesse. Je voudrais qu’il aille à son rythme. Mais ils ont des cours de fin d’étape, des examens pareil, c’est stressant pour eux.»
Un rapport d’évaluation d’un orthophoniste stipule qu’en raison de ses difficultés en lecture, écriture et mathématiques, Cédryck devrait «poursuive sa rééducation en orthopédagogie afin de maximiser son potentiel et de cibler des
▲ Joëlle Crytes-Paradis avec ses enfants Cédrick et Emmy. Comme beaucoup de parents dont l’enfant vit avec le TDAH, elle aimerait que son fils ait plus de services spécialisés, afin de lui assurer un bel avenir.
BÂTIMENT
COMMERCIAL
SITUÉ AU 86 RUE ST-JEAN À MANIWAKI
Bâtiment conçu pour des activités de distribution mais qui peut être converti pour d’autres secteurs d’activités commerciales.
La superficie totale est de 10,800 pi carrés.
Les planchers d’entrepôt sont en ciment et les murs en block de béton d’une hauteur de 12 pi.
Tout le système de tablette (racking) ainsi qu’un chariot élévateur électrique sont disponibles (location)
Un quai de chargement pour remorque ainsi qu’un autre quai pour camion et porte de service.
Chauffage au gaz propane pour les entrepôts et électrique pour les autres espaces.
L’immeuble est conçu pour la location d’entrepôt seulement si désiré avec une superficie de 6,080 pi carrés.
ou
Entrepôt et aire de vente avant pour un total de 8,640 pi carrés.
ou
Entrepôt et aire de vente avant et espace de bureau au second étage pour un total de 10,800 pi carrés.
POUR INFORMATIONS: Raynald Hamel Cell: 819-441-9313
Courriel: raynald.hamel@vidéotron.ca
Réaction de D. Nault, présidente de la CSHBO
«Au niveau du service à l’élève, on a un budget pour les enfants ayant des troubles d’apprentissage. On met trois fois plus voire plus que ce que le ministère nous donne pour les aider. De plus en plus on va avoir des coupures, des choix à faire. Je comprends la maman, je comprends les parents car on veut toujours plus de services pour nos enfants qui ont des difficultés. On aimerait leur donner plus de services. On essaye de faire plus avec moins. On
essaye de les aider au maximum, les enseignants aident du mieux qu’ils peuvent avec de moins en moins de ressources.
Depuis trois ans à peu près 3 millions nous ont été coupés. On a beaucoup coupé au niveau administratif. On essaye que le service à l’élève soit le moins coupé. Mais on n’a pas le droit de faire de budget déficitaire. L’année qui s’en vient va être difficile.»
G
À VENDRE
OU À LOUER
819-441-9313


































































































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