Page 16 - La Gatineau 21 mai 2015
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16 21 mai 2015 LaGatineau
UNITÉ D’ONCOLOGIE
Rire pour amasser des fonds
Quand tourner en rond mène à droite
«Je vous présente Pierre-Karl Péladeau, nouveau chef du Parti Québécois.»
Ça paraît surréel comme phrase il me semble... Mais la réalité dépasse souvent
la fiction.
Que sont les péquistes devenus? Je me souviens... Ouais! Me semble qu’ils en ont oublié des p’tits bouts.
À moins que j’aie mal compris les valeurs fondatrices de leur parti, coulées dans le socialisme. Le parti qui a fait naître, entre autres, la Loi sur le financement des partis politiques, la Loi 101, la Loi sur l’assurance automobile, la Loi des normes du travail, le parti qui a créé l’un des premiers ministères de l’Environnement au monde, qui a mis en place règles et lois pour la protection du territoire agricole, la protection du consommateur, qui a mis sur pied la Commission de la santé et sécurité au travail... Ça tirait pas mal à gauche, tout ça. Le parti des artistes. Le parti des séparatistes, bien évidemment. Le parti du peuple québécois...
voué à défendre ce peuple.
Et là, je me permets de répéter:«Je vous présente Pierre-Karl Péladeau, nouveau chef du Parti Québécois.»
Qui est PKP? Oui, oui, c’est le mari de la gentille Julie Snyder. Mais encore. Je me souviens, moi... Je me souviens qu’il est l’héritier d’une société florissante -Quebecor, acquéreuse de Vidéotron en 2001, avec la généreuse aide de la Caisse de dépôt et placement du Québec – qui occupe la plus grande part de marché des médias de la province, soit 35% - et dont il est toujours «actionnaire de contrôle», ce qui lui permet de mettre son grain de sel à titre de «consultant» dans les décisions du conseil d’administration, aux dires mêmes du président de l’empire médiatique, l’ancien premier ministre du Canada, Brian Mulroney. Je me souviens aussi du sort qu’il a réservé aux employés de son empire de presse alors qu’il le dirigeait pleinement, d’une main empreinte de dureté et j’oserais dire de mépris digne d’un capitalisme sauvage, lors des tristement célèbres lock-out chez Vidéotron et chez les deux fleurons de son entreprise, Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec.
PKP. Certainement un homme d’affaires respectable, bien que le dragon Mitch Garber ait crié le contraire à Tout le monde en parle en avril dernier en affirmant que s’il allait gérer son économie, il souhaitait qu’il la gère mieux qu’il a géré Quebecor, ajoutant que sa performance comme gestionnaire était médiocre comparativement à certains concurrents. Mais les opinions varient à ce sujet et en fin
de compte, ce qui demeure certain et ce qui me chatouille aujourd’hui, c’est qu’à force de tourner en rond depuis des années, j’ai l’impression que le PQ s’est retrouvé plus
à droite. Ce n’est pas juste une impression en fait, c’est une réalité, aussi surréelle soit-elle.
Les propos et opinions dans cette chronique n’engagent que l’auteure et non la direction et le personnel du Journal La Gatineau.
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - Le cancer n’a rien d’amusant pour ceux qui en sont victimes, ni pour les membres de leur famille qui vivent dans l’espoir que leur proche parvienne à le vaincre. L’humour peut cependant être un outil utile pour sensibiliser la population à cette cause et pour recueillir des fonds afin de combattre cette terrible maladie.
C’est à partir de cette idée qu’un groupe d’amis de Kitigan Zibi a lancé le projet d’organiser un radiothon sur les ondes de la radio CKWE 103,9 afin de recueillir des fonds pour l’unité d’oncologie de l’hôpital de Maniwaki. Intitulé «Comedy Fights Cancer» (L’humour pour combattre le cancer), ce radiothon, qui s’est tenu le 8 mai à la station de Kitigan Zibi, était organisé par Norm Odjick, qui animait le spectacle en compagnie de son ami Jan Cote.
De 19h à 22h30, un hommage a été rendu aux survivants du cancer et à ceux qui se battent contre la maladie. «Céline Whiteduck a demandé à notre groupe d’amis, et à la communauté en général, ce que nous pourrions faire pour lutter contre cette terrible maladie, explique Norm Odjick. Je pensais que cet événement était original. L’activité a fonctionné bien au-delà de mes attentes et nous avons amassé 3 500$ en l’espace de quelques heures.»
Norm Odjick et Jan Cote ont raconté
▲ Jan Cote et Norm Odjick ont animé un radiothon humoristique, afin de collecter des fonds pour l’unité d’oncologie de l’hôpital de Maniwaki.
LA GATINEAU - Suite aux propos de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, déclarant que les centres de la petite enfance seraient mal administrés, Suzanne Gobeil , directrice de l’Association des centres de la petite enfance de l’Outaouais, a tenu à réagir.
Selon elle, par ces propos la ministre «a insulté des centaines de gestionnaires et des milliers de parents administrateurs bénévoles qui s’efforcent d’offrir les meilleurs services aux enfants qui fréquentent leurs milieux, malgré les nombreuses coupures budgétaires. Madame la ministre semble croire que les CPE roulent sur l’or. C’est ce qu’elle soulève en mentionnant qu’un montant de 177 millions
de dollars dort dans les coffres des CPE. Ces chiffres sont loin d’être représentatifs de la réalité de la majorité des CPE. Les montants que les gestionnaires étaient arrivés à cumuler, en faisant de la saine gestion, fondent à vue d’œil en raison, notamment, d’une récupération importante des surplus dans les coffres des CPE. Croire que tous les CPE ont des surplus importants est une grave erreur. Certains CPE redoutent les mois où ils devront faire trois paies parce qu’ils ne savent pas s’ils seront en mesure de payer leur personnel. D’autres essaient, par tous les moyens, de repousser des travaux d’entretien urgents (réparation de toiture, réparation d’infiltration d’eau, etc.) parce que les montants qu’ils avaient
réservés pour les urgences ont déjà été récupérés.»
Suzanne Gobeil ajoute : «Avant de blâmer les gestionnaires et administrateurs des CPE, il serait pertinent de faire une réelle analyse de la situation et de prendre le temps d’apprendre à connaître la réalité du réseau de la petite enfance. Nous avons démontré de l’ouverture dès l’entrée en poste de Madame Charbonneau et nous avons toujours cette même ouverture. Nous l’invitons donc à venir discuter avec les gestionnaires des CPE. Ces personnes d’expérience pourront raconter l’histoire de leur réseau et pourront, nous l’espérons, lui faire prendre conscience de la richesse du réseau dont elle a la responsabilité. Une richesse humaine, pas financière, vous l’aurez compris.»
CHEMIN DE L’HÉRITAGE
Pour 7 000$
de travaux
GRACEFIELD - Durant la réunion de mai du conseil municipal, les élus ont adopté une résolution afin d’autoriser le paiement des dépenses, estimées à 7 000$, pour les travaux qui ont été faits sur le chemin de l’Héritage.
Suite à des dommages lors de la crue printanière, il a fallu procéder à des dépenses majeures en achetant ponceaux, collet, membrane et gravier.
des blagues et des histoires drôles, joué des clips humoristiques et les gens de la communauté pouvaient se joindre à eux au téléphone pour raconter leurs propres histoires drôles. «L’idée de départ est devenue quelque chose de beaucoup plus grand, alors que des musiciens se sont spontanément joints à nous, explique Norm Odjick. Une étudiante, Kona Decoursay, est venue co-animer avec nous pendant un certain temps et nous avons eu des appels spéciaux tels que le comédien d’origine autochtone Don Kelly, John Chabot, l’ancien chef Gilbert Whiteduck et même des gens de l’extérieur de la communauté comme Will Amos.
Beaucoup de gens sont venus à la station nous regarder en direct et, à la sortie, tout le monde affichait un grand sourire. Des familles sont venues avec leurs enfants pour faire un don et tout le monde était heureux. Les membres de la communauté se lançaient des défis pour venir chanter et certains de nos meilleurs talents musicaux sont venus nous aider, dont deux jeunes filles qui ont recueilli 170$ avec une seule chanson. Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont appelé, les musiciens, le personnel de la radio CKWE, Jay Odjick pour notre logo, mes 17 bénévoles et bien sûr les donateurs. Ce fut une soirée spéciale et je suis fier de notre communauté.»
CENTRES DE LA PETITE ENFANCE
Les propos de la ministre font réagir


































































































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