Page 20 - La Gatineau 4 juin 2015
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20 4 juin 2015 LaGatineau
CONSEILLER OU COURTIER EN ASSURANCE
La principale différence : l’impartialité
LA GATINEAU - Suite de notre chronique dédiée à l’emploi et présentée en collaboration avec Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité Emploi Vallée-de-la-Gatineau. Nous vous parlons cette fois du métier de conseiller ou courtier en assurance.
Vous venez d’acheter votre première voiture ? Vous changez de logement sous peu ? Vous avez fait une offre d’achat sur une copropriété ? Votre assurance automobile vient à échéance dans quelques semaines ? Voilà plusieurs raisons valables pour magasiner une assurance de dommages. Par où commencer ? Il y a deux avenues possibles : soit vous communiquez directement avec une compagnie d’assurances, soit vous appelez un cabinet de courtiers d’assurance.
Différence entre conseiller et courtier en assurance
Le conseiller «général» en assurance exerce une profession libérale : il est mandataire exclusif d’une compagnie d’assurances (ou de plusieurs, mais dans des branches différentes), qu’il représente et dont il engage la responsabilité. Il commercialise auprès de la clientèle les contrats d’assurance de la compagnie, qui lui verse des commissions sur la vente et la gestion des contrats. Chez Sun Life par exemple, les conseillers doivent promouvoir les produits de Sun Life majoritairement. C’est le même principe chez Industrielle Assurance et London Life.
Le courtier en assurance est un commerçant indépendant, propriétaire de son portefeuille de clients. Il conseille ses
clients dans le choix de produits d’assurance et sert d’intermédiaire entre le client et la compagnie d’assurances. Il est autonome et n’a de compte à rendre à aucune institution financière en particulier. Ainsi, il peut présenter les produits de toutes les institutions financières sans être en conflit.
Bref, le courtier est un représentant de l’assuré, alors que le conseiller est mandaté par l’assureur (mandat de conseiller général).
Qualités et aptitudes nécessaires
Dans l’exercice de sa profession, le conseiller et le courtier en assurance doivent respecter les lois, les règlements, le code de déontologie, de même que les normes spécifiques à l’industrie. Il travaille à la fois de façon individuelle et en étroite collaboration avec des collègues.
Il doit, bien entendu, faire preuve d’empathie, de respect et d’une courtoisie sans pareille, sans jamais perdre de vue l’objectif de satisfaire entièrement sa clientèle. Les capacités de négocier, d’analyser, de synthétiser et de mémoriser l’information, de faire preuve de rigueur, d’écouter activement et de s’adapter au client sont les principales qualités pour réussir dans ce métier.
Perspectives
Selon Emploi-Québec, les perspectives sont favorables pour le domaine de l’assurance pour la région de l’Outaouais. Le domaine des assurances et des services financiers est en forte expansion depuis quelques années, ce qui a causé une pénurie de spécialistes en assurance et de spécialistes en services
financiers aux particuliers.
Où exercer le métier ?
Le conseiller en assurance travaille au sein d’une compagnie d’assurances (un assureur) et vous offrira exclusivement les produits d’assurance de cet assureur. Le courtier en assurance, pour sa part, travaille dans un cabinet (de courtage) qui offre différents produits d’assurance de dommages provenant de plusieurs assureurs.
Les études
Pour se présenter aux
examens qui mènent au titre de conseiller ou de courtier certifié en assurance de dommages, il faut d’abord répondre aux exigences de formation minimale établies par l’AMF.
Parmi les programmes reconnus, il y a le diplôme d’études collégiales (DEC) en conseil en assurance et services financiers ou l’attestation d’études collégiales (AEC) en assurance de dommages. Les candidats qui n’ont pas suivi une telle formation peuvent eux aussi se présenter aux examens de l’AMF, à condition de détenir un diplôme d’études secondaires jumelé à une expérience de travail de trois ans à temps plein, ou un DEC (peu importe la discipline), ou deux certificats universitaires, ou n’importe quel autre diplôme universitaire.
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Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité Emploi Vallée-de-la-Gatineau, en compagnie de Claude Benoit, conseiller en assurance chez la Financière Sun Life.
Aimer aider les gens et relever chaque jour de nouveaux défis
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Dans la famille Benoit, la passion pour le domaine de l’assurance s’est transmise du père au fils. Claude Benoit, originaire de Gracefield, a fait son secondaire 1 et 2 à Maniwaki, avant que sa passion pour le hockey ne le pousse à Gatineau. Sa carrière a commencé dans un secteur bien loin de celui des assurances : l’armée. «J’ai fait trois ans comme officier dans la Marine canadienne, explique-t-il. Mon contrat a fini fin 90. J’ai ensuite été gardien de sécurité pendant 7-8 mois.»
Finalement, Claude Benoit a opté pour une formation à Gatineau afin de devenir conseiller en sécurité financière, suivant ainsi les traces de son père André qui avait commencé à travailler dans ce secteur en 1970. À l’époque, pas besoin d’études comme aujourd’hui. De 92 à 2000, il a complété sa formation en allant chercher d’autres licences, comme par exemple en placements sur le marché boursier. Aujourd’hui, il a donc toutes les licences nécessaires, le titre d’assureur vie certifié et un certificat de planificateur financier.
«De 92 à 2002, j’ai fait affaire avec plusieurs compagnies, explique Claude Benoit. En 2002 je me suis associé avec mon père et je suis devenu conseiller exclusif pour la Financière Sun Life en assurance individuelle. Pour ce
▲ Claude Benoit, à droite, en compagnie de son père André Benoit. Tous les deux travaillent pour la Financière Sun Life. Le secteur des assurances aura dans les années à venir à relever un gros défi : trouver de la relève.
temps sur la route : «Deux à deux jours et demi par semaine je suis à Gatineau où j’ai aussi un bureau, car j’y ai beaucoup de clients. Au moins une fois par mois je vais à Sainte- Agathe. Beaucoup de mes clients qui étaient dans la région sont maintenant à l’extérieur.»
Selon lui, les aptitudes nécessaires pour exercer ce métier sont «d’avoir de l’entregent, aimer les gens, être à l’écoute. Les clients n’ont pas les mêmes besoins, c’est du cas par cas. Il faut analyser leurs besoins, les aider à s’y retrouver pour qu’ils soient le mieux couverts possible».
Claude Benoit compare un peu son métier à un chef d’orchestre. Il fait le lien avec les notaires, comptables, fiscalistes. Il a des connaissances dans tous ces domaines et aussi en droit.
Outre d’aller chercher son bac, Claude Benoit conseille aux jeunes qui voudraient exercer ce métier de faire preuve de patience. Au fil du temps, il faut acquérir de la crédibilité, gagner la confiance des gens, s’investir beaucoup et y mettre du temps pour bâtir progressivement sa clientèle. Claude Benoit s’est lui-même beaucoup impliqué dans la communauté afin de se faire connaître, notamment en étant président de la Chambre de commerce de Maniwaki pendant trois ans.
«Il ne faut pas se décourager, note Claude Benoit. Il y a des périodes très bonnes, des creux, puis à un moment donné on acquiert de la stabilité et ça progresse. C’est un challenge à tous les jours.»
Lorsqu’ils ont réussi les examens de l’AMF, les candidats doivent se soumettre à une période probatoire de six semaines pour le secteur de l’assurance de dommages des particuliers ou celui de l’assurance de dommages des entreprises. Pour ceux qui désirent obtenir un certificat dans les deux catégories, la période de probation est de douze semaines. Ce n’est qu’une fois cette étape complétée avec succès qu’une demande de certification peut être envoyée à l’AMF.
Notons que les services de Complicité Emploi sont possibles grâce à la participation du Centre local d’emploi de Maniwaki.
qui est des placements, je travaille aussi exclusivement avec Sun Life. Pour l’assurance collective, je fais affaire avec toutes les compagnies et j’ai une cinquantaine de contrats.»
Ce qui l’a amené à faire ce métier, ce sont «les gens. Les rencontrer, m’assoir avec eux, trouver des solutions à leurs besoins. Il faut aimer parler avec les gens». Au quotidien,
Claude Benoit prend souvent son téléphone pour solliciter ses clients et leur faire des propositions. «Le mot clé, c’est persévérance, car tu te fais souvent dire non, explique-t-il. Au début tu vas avoir huit refus sur dix. Pour la voiture, la maison, on n’a pas le choix d’être assuré. Mais personne n’est obligé d’avoir une assurance vie».
Claude Benoit passe aussi beaucoup de


































































































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