Page 15 - La Gatineau 2 juillet 2015
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La Gatineau 2 juillet 2015 15 Bilan des bons coups et coups de pieds
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU CFER
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Le Centre de formation en entreprise et récupération (CFER) de la Vallée-de-la-Gatineau tenait la semaine dernière son assemblée générale annuelle. L’occasion de dresser le bilan des activités réalisées durant l’année : la vente de Noël dans les Galeries de Maniwaki, qui a permis de réaliser plus de 700$ de ventes tout en faisant connaître les produits réalisés et les services du CFER auprès du grand public ; une grande journée porte-ouverte jumelée à une vente de liquidation et au lancement de la nouvelle caravane sur la récupération, qui a attiré une centaine de visiteurs et permis de réaliser plus de 800$ de ventes ; la participation pour une première fois au Salon chasse, pêche et plein air, pour lequel des nouveaux produits avaient été réalisés tels que des règles pour mesurer les poissons, et durant lequel plus de 100 dépliants ont été distribués et des contacts ont été établis avec de futurs partenaires-clients. Autant d’occasions donc de mieux faire connaître le CFER.
Durant l’année, l’espace de travail et la productivité ont été améliorés, notamment par la fabrication d’une hotte de sablage ou encore la réorganisation des espaces de rangement. Le projet de production de granules de chauffage continue par ailleurs d’être développé, en vue d’acquérir prochainement une ligne de granulation.
Philippe Laramée, chef d’atelier, a dressé
une liste des bons coups, parmi lesquels des décorations de Noël, la réparation des chaises de la polyvalente ou encore les bûches écologiques. «Mis à part les contrats, ces projets devraient être récurrents chaque année ou une année sur deux, ils se vendent bien et sont parfaitement adaptés aux capacités de nos stagiaires, explique-t-il. De plus, nous sommes les seuls à les produire.»
Parmi ce qui a moins bien marché en revanche, les coups de pieds, il y a le bois d’allumage, tout décapage et finition de meuble, la perte du contrat d’îlots de récupération pour la MRC et la perte du contrat de tables de pique-nique pour la CPAQ. «Plusieurs de nos difficultés sont reliées à notre main-d’œuvre non spécialisée et constamment en formation, précise Philippe Laramée. Fabriquant ces mêmes produits depuis longtemps, il nous est impossible de rivaliser avec la rapidité d’exécution, les prix, la précision et la qualité de la finition de ces entreprises. Nous devons donc apprendre de nos erreurs, choisir nos batailles et continuer de chercher des projets en demande qui ne sont pas déjà produits dans la région, pour créer et acquérir nous- mêmes un bagage dans un certain domaine et devenir les chefs de file dans la production de ces projets. Les bacs à composte et les casse-têtes chinois sont de bons exemples de projets pour lesquels nous devons faire preuve de persévérance.»
Côté finances, au 31 mars 2015 les revenus étaient de 42 795$ et les dépenses de 44 935$, donc un déficit de 2 140$. Les actifs nets en 2015 sont de 3 649$.
▲ Membres du personnel et du conseil d’administration avec, de gauche à droite : Laurence Baccard, David Forester, Nathalie Talbot, Normand Besner, Josée Brisebois, Jonathan d’Amour, Richard Leblanc, Mélissa Simard, Philippe Laramée. Absent : Khélil Hamitouche.
Selon Philippe Laramée, après avoir passé quelques années à se chercher en tant qu’entreprise, le CFER est actuellement à un tournant : «Nous sommes prêts à passer à un niveau supérieur. En mettant de l’avant le projet granule, nous nous adaptons à un plus grand éventail de stagiaires, pour qui la précision de l’ébénisterie était difficile à atteindre, en intégrant un volet de travail sur ligne de production semi-automatisée. Nous préparerons nos jeunes à des emplois qui ressemblent plus à la réalité de la région, qui dépend beaucoup des usines de transformation du bois. De plus, nous
améliorerons grandement la rentabilité du centre, ce qui à long terme nous permettra plus de liberté en tant qu’entreprise, autant en investissement que pour les sorties éducatives, l’entretien du bâtiment, le renouvellement des outils ou la récompense des stagiaires. Et cela autant grâce au projet granule qu’en privilégiant les commandes plutôt que les projets de type bricolage.» Selon l’équipe, «le CFER est sur le point de devenir un pilier de la récupération, de la production de produits de chauffage de biomasses et de l’aide aux jeunes dans la Vallée-de-la-Gatineau».


































































































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