Page 4 - La Gatineau 17 septembre 2015
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4 17 septembre 2015 LaGatineau
SANS SALLE DE SPECTACLE RÉNOVÉE POUR LA MAISON DE LA CULTURE
Spectacles suspendus à partir de mai
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - «En mai 2016, le spectacle de Dominic et Martin sera notre dernier spectacle dans l’actuelle salle de l’auditorium de la Cité étudiante. On suspendra la programmation, pour la reprendre une fois que nous serons dans la nouvelle salle de spectacle.» L’annonce a été faite lundi en conférence de presse par le président de la Maison de la culture Vallée-de-la-Gatineau, Michel Gauthier, en présence du vice- président Benoit Quevillon, de la présidente de la commission scolaire Diane Nault et de la directrice de la Cité étudiante Josée Brisebois. En résumé, tant que le dossier de la salle rénovée n’avancera pas, il n’y aura plus de spectacles. Or, le ministère de la Culture et des Communications n’a toujours pas donné de réponse, bien que depuis 9 mois la Maison de la culture a complété son dossier, que le ministère a donné un accord de principe et que
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ça a déjà coûté jusqu’ici plus de 150 000$ en études de marché, études techniques, salaires de gestionnaire de projet, etc.
Michel Gauthier assure qu’il ne s’agit pas de mettre la pression sur ce dernier le ministère mais d’une décision administrative imposée par la situation financière : «Depuis deux ans, la Maison de la culture enregistre des déficits d’opération. On a enregistré au total durant les deux dernières années au moins l’équivalent de 30 à 35 000$ de déficit réel et on va assumer encore un déficit pour l’année 2015 et pour la première moitié de 2016. Ce manque à gagner s’explique par une diminution graduelle de l’assistance à nos spectacles. Une grande partie de nos 20 spectacles annuels sont déficitaires. Il y a une baisse qu’on voit dans l’ensemble du Québec mais dans notre cas c’est plus accentué. On sent au sein de la population que la salle actuelle n’est vraiment pas accueillante. C’est une vieille salle, peu adaptée, peu confortable et ça a un impact sur l’assistance aux spectacles. Il y a deux ans il manquait dix spectateurs par spectacle pour atteindre l’équilibre financier, l’année dernière 30-35 et pour l’année 2015 c’est 50 à 70. Donc dans les circonstances, il est clair que la Maison de la culture ne peut pas assumer pendant un nombre indéfini d’années la présentation de 20 spectacles par année. Si on continue de cette façon, quand va venir le moment d’entrer dans la nouvelle salle, on risque d’avoir des problèmes de liquidité.»
Michel Gauthier assure cependant que la Maison de la culture ne cesse pas ses activités complètement car elle va continuer à opérer au ralenti, notamment en soutenant les municipalités d’Aumond, Bois-Franc et Lac Sainte-Marie avec lesquelles elle collabore pour la présentation de spectacles, voire en nouant des partenariats avec d’autres municipalités.
Mais les conséquences se font déjà sentir. La seule employée, la coordonnatrice Christiane Langevin, devra être mise pied, même si à l’occasion elle sera appelée pour compléter des démarches administratives. «Il y a aussi les techniciens lors des spectacles qui sont 4 à 5 toute la journée, les concierges, les gens qui vont dans les restaurants avant le spectacle, les artistes qui louent des chambres», note Benoit Quevillon. Les impacts se feront indéniablement sentir sur la région : «La salle de spectacle est un élément indispensable pour l’offre culturelle de la région et son développement économique en général, assure
▲ De gauche à droite : le vice-président de la Maison de la culture Vallée-de-la-Gatineau Benoit Quevillon, la présidente de la commission scolaire Diane Nault, le président de la Maison de la culture Michel Gauthier, la directrice de la Cité étudiante Josée Brisebois.
Michel Gauthier. Tu ne peux pas espérer avoir un bon plan de développement économique dans une région qui n’a pas d’offre culturelle, surtout quand on a des salles de spectacle à Hull et Mont-Laurier. Les gens vont aller dépenser leur argent culturel ailleurs.»
Le problème est que la Maison de la culture n’a aucune idée de combien de temps cela peut durer. Or, plus le projet tarde, plus les coûts montent : par exemple pour le gestionnaire de projet, ça coûte désormais 35 000$ de plus et si le projet n’est pas annoncé en 2015 il faudra retourner en appel d’offres soit une facture de 100 000$ supplémentaires. «La décision est entre les mains du ministère, commente Michel Gauthier. On a même complété notre demande auprès de Patrimoine canadien mais il ne fera aucune annonce tant que Québec n’aura pas donné de réponse.» Michel Gauthier ne sait pas non plus si les mesures de restriction budgétaire auront une inf luence sur le dossier. Ce qui est sûr cependant, c’est que «le programme à travers lequel le dossier va être soutenu existe encore. Il y a des nouvelles conditions mais ça ne nous affecte pas».
Une étude de marché a été faite, au lancement du projet, et elle avait montré qu’une nouvelle salle attirerait plus de
spectateurs, car elle serait plus attrayante et permettrait de présenter d’autres spectacles d’envergure qui ne viennent pas dans des salles trop petites. Il ne reste donc qu’à attendre une réponse du ministère. Une lettre lui avait été envoyée en avril par la Maison de la culture afin de savoir si d’autres choses pouvaient être faites pour faire avancer le projet. Mais elle n’a reçu pour seule réponse qu’un accusé de réception, aucune réponse aux questions posées. Lors de sa séance de mardi dernier, le conseil des maires de la MRC a adopté une résolution d’appui. «On veut aussi faire la démarche auprès de la chambre de commerce pour obtenir leur appui, ajoute Michel Gauthier. J’ai aussi demandé à notre députée et ministre, Stéphanie Vallée, de nous organiser une rencontre avec la ministre de la Culture, Hélène David.»
De leur côté, Diane Nault et Josée Brisebois rappellent que ce projet de salle rénovée doit servir aussi aux jeunes, qui pourront l’utiliser. «On est aussi en attente car il y a des locaux qui devaient être aménagés, comme par exemple les salles de bain des filles, des locaux adjacents, la salle des pas perdus.»
La balle est donc désormais dans le camp du ministère.
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PRODUITS FORESTIERS RÉSOLU
Reprise d’un
deuxième quart
MANIWAKI - Bonne nouvelle pour la scierie de Maniwaki: un deuxième quart a repris le travail lundi 14 septembre, soit une trentaine de travailleurs.
Produits forestiers Résolu dit avoir réussi à mettre la main sur un volume suffisant de bois aux enchères pour lui permettre de reprendre un rythme normal pendant au moins 11 semaines. C’est également une bonne nouvelle pour l’usine de Gatineau, dont l’approvisionnement est garanti pour la même période.
Mais le problème de fond, soit un approvisionnement stable en bois, n’est pas réglé et les négociations se poursuivent.


































































































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