Page 28 - La Gatineau 8 octobre 2015
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28 8 octobre 2015 LaGatineau
CENTRES DE DÉPANNAGE ALIMENTAIRE
Nouvelles procédures mises en place
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Il y a du nouveau dans les centres de dépannage alimentaire de la Vallée- de-la-Gatineau. Tout d’abord, ils seront maintenant ouverts au moins une fois par semaine, afin d’assurer le service durant tout le mois. Les clients peuvent donc venir chercher un panier lors d’une de ces journées, une fois par mois.
Par ailleurs, désormais les clients devront présenter, lors de leur première visite, une pièce d’identité, une preuve de revenus pour tous les adultes concernés par la demande et une preuve de résidence. Ils recevront alors une carte d’accès qu’ils devront par la suite présenter chaque fois qu’ils se présenteront dans un centre de dépannage. Une façon de faire plus simple pour les bénéficiaires et les bénévoles. Un guide des procédures a été créé pour les intervenants du milieu et un dépliant est disponible avec toutes les informations pour la clientèle.
Les centres de dépannage alimentaire du territoire offrent le service à toutes personnes ayant un besoin urgent en nourriture. Comme l’explique Mélissa Vachon, chargée de projet pour la sécurité alimentaire, «dans le contexte économique actuel, les gens se retrouvent plus souvent dans l’impossibilité de se nourrir. La demande en dépannage alimentaire augmente constamment et c’est pour ces raisons que les bénévoles des centres ont mis en place des nouvelles procédures d’inscription».
Pain quotidien et Œuvres de charité
Depuis que Mélissa Vachon est entrée en fonction, les services de dépannage alimentaire
ont été uniformisés partout dans la région. À Maniwaki, il y a le Pain quotidien, qui a été créé en 2003 par la Fondation sœur Rita Roy. Depuis 2013, il a fusionné avec le centre de dépannage du Christ-Roi. Beaucoup de changements et améliorations ont été faits, le tout sous la responsabilité de sœur Suzanne Vallières et Rachel Auger.
«L’an passé, nous avons desservi 1 450 personnes, ce qui équivaut à 275 familles, explique cette dernière. De plus en plus ça va en augmentant. Nous desservons de Messines à Grand-Remous et Rapide Lake, Lac Simon, en passant par Aumond et Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau.»
Le centre, qui compte 16 bénévoles, est ouvert les trois premiers mardis du mois et les trois derniers mercredis, de 9h30 à 11h, rue du Couvent. Les bénéficiaires n’ont qu’à venir sur place et prendre un numéro pour recevoir un panier selon leurs besoins.
À Gracefield, les Œuvres de charité ont été créées il y a une trentaine d’années. Raymonde Carpentier coordonne le service depuis plus de 15 ans. Ce dernier est placé sous la responsabilité du Conseil de Fabrique de Gracefield. «Avant il était offert à Gracefield seulement, explique Raymonde Carpentier. Puis il s’est étendu de Bouchette à Denholm.»
Le centre est ouvert une journée par semaine, le vendredi, sur rendez-vous seulement. Raymonde Carpentier rencontre les bénéficiaires pour évaluer leurs besoins. Il suffit pour cela d’appeler avant le mercredi midi au 819-463-1469. Ensuite, deux à trois bénévoles viennent le vendredi pour préparer les paniers.
Dans les deux centres, les clients reçoivent un panier pour dépanner pendant près de deux
▲ Degaucheàdroite:MélissaVachon,chargéedeprojetpourlasécuritéalimentaire;CharlesMaranda, président de la Fabrique de Gracefield ; Raymonde Carpentier, responsable des Œuvres de charité ; sœur Suzanne Vallières, responsable du Pain quotidien (absente : Rachel Auger, du Pain quotidien).
SENSIBILISATION À LA SANTÉ MENTALE Invitation de Suicide Détour
semaines. Ce dernier contient des repas congelés, de la soupe maison, conserves, craquelins, biscuits, viandes congelées, lait, œufs, fruits et légumes. Si les agents de la faune font des saisies, ils comprennent aussi de la viande sauvage et du poisson. Des paniers spéciaux sont également distribués à Noël.
Un panier de nourriture coûte 4$, mais le quart de la clientèle seulement paye ce montant, les autres n’ayant pas les moyens. Il faut savoir que les centres ne sont pas disponibles uniquement pour les gens sur l’aide sociale mais aussi pour toute personne qui a un besoin urgent en nourriture. Cela peut-être temporaire, par exemple après avoir perdu son travail et en attendant de recevoir le chômage. Mais un des gros problèmes est le transport pour se rendre aux centres de dépannage, d’où l’incitation à utiliser le transport offert par le GUTAC.
Les responsables tiennent à remercier tous les commerçants, particuliers et organismes
comme les Chevaliers de Colomb, qui donnent de l’argent et des produits. Des agriculteurs font aussi don de légumes. Des produits frais sont distribués grâce au Fonds de lutte à la pauvreté. Il y a également l’Entraide de la Vallée qui donne des repas congelés, soupes et redistribue au centre de Maniwaki tout ce qui vient de Moisson Outaouais et qu’elle n’utilise pas. Il s’agit donc d’un service essentiel, qui contribue par la même occasion à éviter le gaspillage alimentaire.
Il faut souligner aussi la grande générosité des bénévoles, qui font en particulier de la transformation des aliments, comme par exemple de la sauce spaghetti. Même s’ils n’ont pas toujours d’espace, ils s’accommodent et mettent beaucoup de cœur à l’ouvrage.
Renseignements : Œuvres de charité, 819- 463-1469 ; Pain quotidien, 819-463-4216 ou 819-449-3113 ; Mélissa Vachon, 819-441-0282.
LA GATINEAU - Du 4 au 10 octobre, c’est la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales. Cette campagne d’éducation publique annuelle pancanadienne a pour objectif d’ouvrir les yeux des Canadiens sur la réalité de la maladie mentale. Inaugurée en 1992 sous l’égide de l’Association des psychiatres du Canada, la semaine est désormais coordonnée par l’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM) de concert avec ses organisations membres et de nombreux autres collaborateurs dans tout le Canada.
Pendant bien trop longtemps, les Canadiens souffrant d’une maladie mentale sont restés dans l’ombre. De plus, le fardeau sociétal de la maladie mentale est méconnu du public, et trop peu de malades demandent l’aide dont ils auraient besoin. Les objectifs de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales consistent à accroître la sensibilisation sur la fréquence de la maladie mentale au Canada, combattre les préjugés défavorables sur la maladie mentale qui ont cours dans le grand public et parmi les professionnels de la santé, promouvoir les bienfaits des pratiques exemplaires en prévention, diagnostic et traitement médical.
Afin de souligner cette semaine, Suicide Détour invite la population à un vin et fromages ce jeudi 8 octobre. L’évènement aura lieu dans les locaux de Suicide Détour,
▲ L’équipe de Suicide détour et leur mascotte invitent toute la population à un vin et fromages jeudi, à l’occasion de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales.
au 181 rue Notre-Dame à Maniwaki, à partir de 12h. Cette activité se veut rassembleuse. Elle est donc ouverte à toute la population de la Vallée-de-la-Gatineau. L’organisme profitera de l’occasion pour dévoiler le nom gagnant de sa mascotte.
FRAIS ACCESSOIRES
Les retraités réclament un débat
LA GATINEAU - L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ- CSQ ) accueille avec colère et déception les déclarations du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, selon lesquelles il pourrait légaliser les frais accessoires facturés en cliniques médicales, «rapidement», par simple règlement. L’AREQ réclame un débat public pour éviter que la question soit réglée en catimini.
«Comme le soulignaient à juste titre les partis d’opposition, il n’y a eu aucune consultation, aucun débat entourant la légalisation des frais accessoires, souligne le président de l’AREQ , Pierre-Paul Côté. Le ministre de la Santé et la Fédération des médecins spécialistes semblent vouloir régler cette question entre eux, derrière des portes closes, dans le plus grand secret. Ce serait complètement inacceptable. Il faut que la population puisse s’exprimer à propos de pratiques grandissantes qui menacent les fondements mêmes de notre système de santé public. Il faut un débat public!»
Pas d’acceptation sociale
L’AREQ considère urgent et essentiel de tenir un débat public alors qu’un mouvement grandissant d’opposition aux frais accessoires s’exprime. Le 14 septembre dernier, plusieurs organisations, dont l’AREQ , ont fait front commun pour témoigner leur opposition à la normalisation de ces frais. Cette sortie publique avait réuni des médecins pour le régime public, des infirmières et des employés du réseau de la santé, des aînés et des usagers, ainsi que des organisations communautaires.
«Le ministre Barrette ne cesse de répéter qu’il faut encadrer et donc légaliser les frais accessoires sous prétexte qu’il s’agit d’une pratique courante et acceptée par les patients, s’indigne le président de l’AREQ. C’est complètement faux. Il n’y a pas d’acceptation sociale autour de cette surfacturation. Les personnes aînées que nous représentons s’opposent à ces frais, qui compromettent l’accessibilité et conduisent à la privatisation du système de santé. Ce n’est pas parce qu’on acquitte une facture, faute d’alternative, qu’on l’accepte pour autant.»


































































































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