Page 5 - La Gatineau 15 octobre 2015
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La Gatineau 15 octobre 2015 5 Début de la grève le 26 octobre
NÉGOCIATIONS DANS LE SECTEUR PUBLIC
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Le Front commun syndical entend exercer le mandat de six jours de grève tournante qu’il a obtenu de ses 400 000 membres. Les premiers jours de débrayage se tiendront dans la semaine du 26 octobre. Puisque ces débrayages sont censés se dérouler successivement, à raison d’une journée par région, dans tout le Québec il y aura au total une dizaine de journées de grève de fin octobre à fin novembre.
Si les négociations n’évoluent pas, les leaders syndicaux préviennent qu’il y aura poursuite de la grève dès le 9 novembre, avec deux journées pour chacune des régions du Québec. Et si cela s’avère ensuite être une impasse, une grève nationale sera déclenchée les 1er, 2 et 3 décembre.
Dans l’Outaouais, Daniel Boisjoli, président du Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières, confirme que le mouvement de grève commencera dès le 26 octobre, tout comme pour les Laurentides, Lanaudière, Abitibi, Nord du Québec, Saguenay-lac-St-Jean. «Cela représente 100 000 personnes pour toutes ces régions», note-t-il. Après ce 26 octobre, Daniel Boisjoli explique qu’il y aura «un temps d’arrêt, on regarde ce qui se passe côté négociations. Si ça ne va pas mieux, il y aura deux journées consécutives par la suite, rotatives et régionales, dont on ne connaît pas encore les dates précises mais qui seraient vers la deuxième semaine de novembre. Et si c’est
CONSEIL MUNICIPAL Deux appuis
LAC SAINTE-MARIE - Durant la séance d’octobre du conseil municipal, les élus ont notamment adopté deux résolutions d’appui.
L’une se prononce pour le maintien des services au CLSC à Low. L’autre concerne le projet de rénovation de la salle de spectacle de la Maison de la culture Vallée-de-la-Gatineau, déposé au ministère de la Culture et des Communications qui n’a toujours pas donné son accord.
Avis de motion
Deux ont été déposés. L’un concerne un règlement abrogeant celui concernant les nuisances, l’autre un règlement sur la réduction de la limite de vitesse à 40 km/h et l’installation d’un nouveau panneau de signalisation sur les chemi Grand-Poisson-Blanc et Ryanville.
Déjeuner du maire
Organisé au profit de Centraide Gatineau- Labelle-Hautes-Laurentides, il aura lieu dimanche 6 décembre à compter de 9h au Centre communautaire de la municipalité. Les élus ont autorisé un budget de 1 500$ pour organiser les achats requis.
Bibliothèque
Le conseil a adopté une résolution pour renouveler le bail de location de l’immeuble logeant la bibliothèque municipale pour une durée de deux ans, à compter du 1er août 2015 jusqu’au 31 juillet 2017, au montant de 550 $ par mois.
Traduction de la politique de la famille et des aînés
Un contrat est accordé à Hélène Goulet, au montant de 492.65 $, pour la traduction et la révision linguistique de la politique.
nécessaire, les 1er, 2 et 3 décembre il y aura trois jours consécutifs au niveau national donc environ 400 000 personnes.»
Le représentant syndical craint-il une loi spéciale de la part du gouvernement ? «C’est une grève légale donc en principe il ne devrait pas nous en imposer une, mais on est pas à l’abri.»
Pour les parents, il faudra s’organiser, car la grève concerne aussi le personnel du service de garde. Mais malgré ces petits inconvénients, Daniel Boisjoli est convaincu qu’ils soutiennent le mouvement car «nous sommes en train de défendre la qualité des services publics. Qu’est-ce qui est pire, des journées de grève ou nuire à éducation pour les dix prochaines années. On sent que les parents sont derrière nous et comprennent la situation. Quel employé accepterait un gel de salaire
pour deux ans avec une augmentation de la tâche. Ce n’est pas normal qu’un enseignant après quatre ans d’université commence à 42 000 par année. Présentement, les employés de l’État ont un retard de 7% sur l’ensemble des employés du secteur privé du Québec. Si on acceptait les offres du gouvernement, ce retard serait de 15% en 2020. Là c’est assez. C’est important l’attraction et la rétention du personnel qualifié, avec des bonnes conditions de travail et au niveau salarial. L’objectif ce n’est pas d’aller en grève mais d’arriver à une entente satisfaisante et négociée.»
Lettre au ministre
Daniel Boisjoli a envoyé un courrier à François Blais, au nom des membres de son syndicat qui demandent «que cessent les compressions budgétaires qui ont cours depuis plusieurs années en éducation. Ces coupes
répétées ont de nombreux impacts négatifs sur la qualité de vie des milieux éducatifs et nuisent à la persévérance et la réussite scolaires. Les compressions contribuent aussi à accentuer les inégalités sociales et territoriales des élèves et de leur milieu. Pourtant, la persévérance et la réussite scolaires sont essentielles au développement d’une société en santé, engagée et prospère. Nous considérons que l’éducation publique devrait être une véritable priorité au Québec».
Ils demandent au ministre de «convaincre le gouvernement de cesser les compressions. Nous vous demandons de prendre les moyens pour assurer un investissement important et adéquat dans la qualité de l’environnement éducatif des écoles afin de faire de l’éducation publique une véritable priorité nationale, capable de répondre aux besoins de tous les élèves».


































































































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