Page 5 - La Gatineau 5 novembre 2015
P. 5

Quels sont les impacts des mesures d’austérité sur votre organisme ? (suite)
La Gatineau 5 novembre 2015 5
Paul Rochon, directeur de la Maison amitié
«Nous n’avons pas eu de coupures mais la subvention pour les repas communautaires n’a pas été renouvelée. Elle provenait de la CRÉO qui a été supprimée. Si le gouvernement continue à faire des coupures, la Maison amitié pourrait être amenée à réduire ses services. Le centre de jour reçoit en moyenne une vingtaine de personnes par jour. S’il devait disparaître, où iraient-elles ? On se demande aussi si, avec les coupures en éducation, la classe d’alphabétisation, offerte avec la commission scolaire, va continuer.»
Gina Milone, intervenante-
Maude Bélair, intervenante au CALACS, avec Nancy Ringuette et Diane Blais, administratrices
«Pour le moment nous n’avons pas d’impacts. Mais il y a un contexte d’instabilité et de peur au sein des organismes. Nous travaillons avec une clientèle en précarité et on voudrait nous mettre dans un état de précarité. On tient le système à bout de bras. Nous sommes là pour palier aux services publiques. Nous voulons être reconnus car on travaille beaucoup dans l’ombre. On entend dire qu’il y aura une deuxième vague de coupures en novembre donc en prévision on fait moins de dépenses.»
Carole Beaudin, intervenante
ressource, et Mario Danis, Jennifer Doiron, Jessica Mosseau, intervenant(e)s à Vallée-Jeunesse
«Présentement nous n’avons pas eu d’impacts directs. Mais pour l’an prochain le financement n’est pas connu. Il y a eu des coupures en ville dans des points de service de Vallée- Jeunesse. De notre côté, après 17 ans d’existence, on ne sait pas si on aura du financement l’année prochaine.»
communautaire, et Lucie Hérault, intervenante clinique, à Halte-Femmes Haute-Gatineau
«Il n’y a pas d’impacts pour le moment mais ça attaque toutes nos femmes ainsi que les organismes qui travaillent en étroite collaboration avec nous. Nous sommes là pour soutenir nos collaborateurs et surtout nos femmes.»
Danielle Beaudry, de l’ASEC,
Josiane St-Amour, stagiaire à Suicide détour
«Pour l’instant nous
ne sommes pas
touchés. Nous
sommes en attente. Si
l’austérité venait nous
toucher, on perdrait
les services pour les
endeuillés, on aurait
des coupures dans les
suivis individuels auprès des personnes suicidaires, on perdrait l’accès gratuit à l’art- thérapie, il y aurait des pertes sur le réseau des sentinelles, on pourrait ne plus offrir la formation en prévention du suicide dans différents milieux, environ 800 enfants de 8 écoles différentes ne recevraient plus les programmes «Les amis de Zippy» et «S’équiper pour la vie». On perdrait aussi des services touchant l’ensemble de la population : conférenciers, sensibilisation via les semaines thématiques, soutien à la communauté se prenant en charge dans la prévention du suicide.»
et Maude Lafrenière, de
Logement en santé
«Le gouvernement est en train de revoir le programme des groupes de défense des droits et de tous les organismes car il faut couper. On ne sait pas ce qu’ils sont en train de se dire et on ne sait pas où ils vont couper. On ne sait pas si notre financement sera reconduit et, si oui, de quelle manière. À l’ASEC, notre subvention n’est pas encore rentrée. Donc si on a pas d’argent d’ici le 13 novembre, on devra fermer nos portes.»


































































































   3   4   5   6   7