Page 21 - La Gatineau 12 novembre 2015
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La Gatineau 12 novembre 2015 21 LE CHEF POMPIER HENRI CHAMBERLAIN PREND SA RETRAITE
Retour sur ses 43 ans de carrière
DANY OUELLET
redaction@lagatineau.com
KAZABAZUA - Le directeur du service incendie a pris sa retraite cet automne, après 43 ans de carrière. Autant d’années ponctuées d’anecdotes et durant lesquelles il a vu le métier de pompier évoluer.
«Au début, on ajustait nos casques avec de la gazette, des casques vieux de 50 ans, en roulant la gazette et la plaçant contre le rebord pour le rétrécir, des casques usagés qui avaient été fournis par une autre caserne, se souvient-il. Les équipements neufs et modernes ont commencé à arriver vers la fin des années 70.»
Sauver des vies demeure son meilleur souvenir, surtout depuis l’acquisition des pinces de désincarcération en 1993. Auparavant, il devait attendre l’arrivée des équipes d’urgence dotées d’outils spéciali- sés. C’est d’ailleurs son pire souvenir car souvent il ne pouvait rien pour les victimes et devait assister, impuissant, au décès des gens dans les voitures accidentées.
Pour Henri Chamberlain, les notions de sécurité et d’efficacité dans les interven- tions sont les piliers de sa vision des ser- vices d’incendie. Il a œuvré au fil des ans à améliorer, mettre à niveau les services
régionaux en incendie sur ces points précisément.
Pour lui, les services incendie repré- sentent un investissement dans la sécurité des gens et la sauvegarde des biens lors d’incendies, d’accidents ou autres situa- tions d’urgence. La mission de sa carrière a été d’améliorer les conditions de travail des sapeurs avec une emphase particulière sur les communications, parce qu’elles sont une part importante du succès des interventions.
Henri Chamberlain s’est déjà fait éjecter d’une maison en feu. Une explosion l’a pro- jeté hors du bâtiment et il est retombé tête première dans un banc de neige. En 1981, lors de l’incendie d’un camion-citerne rem- pli d’essence, une négligence de la part d’un de ses hommes a mis la sécurité de son équipe à risque. Il a agrippé un autre sapeur de justesse et l’a tiré hors des flammes, celui-ci s’en est tiré avec des brûlures aux mains. Il en parle et bouil- lonne encore de rage aujourd’hui, car le pompier responsable lui avait désobéi, entrainant la suite des évènements. Il rap- pelle d’ailleurs l’importance du respect de la hiérarchie par les pompiers : l’ordre d’un supérieur peut sauver la vie, ne pas l’écou- ter est soit téméraire, soit irresponsable.
Henri Chamberlain souhaite que son ancienne équipe poursuive le travail
▲ Un des passe-temps d’Henri Chamberlain est de reconstruire des vieilles voitures. Il va pouvoir profiter de sa retraite pour finaliser deux projets en préparation.
ÉTATS FINANCIERS
Un déficit anticipé de 74 000$ pour cette année
entrepris, qu’elle maintienne une vision d’amélioration constante de la sécurité et la partage avec les autres services. Il espère ainsi que l’entraide puisse se poursuivre entre les différents services incendie. Il demeure au courant de ce qui ce passe dans
la région et maintient le contact avec les autres directeurs. Comme il dit, les pom- piers de l’Outaouais forment une grande famille. Le gars est peut-être sorti de la caserne, mais la caserne n’est pas vraiment sortie de lui encore.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
DENHOLM - Le maire Gaétan Guindon a procédé, lors du conseil municipal de novembre, à la présentation de son rapport annuel. La municipalité prévoyait de terminer l’année avec un déficit de 135 473$. Il faut cependant déduire de ce montant des subventions de l’ordre de 61 000$, ce qui donne un déficit anticipé de 74 723$.
Comme le précise Gaétan Guindon, plusieurs raisons expliquent ce déficit : «Il y a eu des travaux d’urgence qui n’étaient pas planifiés et qui ont pris beaucoup plus de temps que prévu : à deux endroits au lac Sam et sur le chemin Farellton où on a dû travailler sur un gros ponceau. Il a fallu refaire les panneaux de signalisation qui n’avaient pas été mis à jour depuis longtemps : on a dépensé plus de 5 000$ alors qu’on avait budgété environ 1 500$, mais on avait pas le choix pour des raisons de sécurité. Il y a eu aussi des dépenses additionnelles liées aux frais juridiques concernant le dossier de l’ancienne directrice générale : on est rendu à plus de 7 000$. À cela s’ajoute une mauvaise évaluation, lors de la présentation du budget 2015, des coûts des quotes-parts que l’on doit verser à la MRC ainsi que des coûts de l’essence pour le service incendie et les travaux publics.»
En 2015, le traitement des élus municipaux était le suivant : 12 143$ en rémunération et 6 071$ en allocation de dépenses pour le maire ; 6 071$ en rémunération et 3 035$ en allocation de dépenses pour la mairesse suppléante ; 4
967$ en rémunération et 2 483$ en allocation de dépenses pour les conseiller(ère)s.
À noter que le budget 2016 sera présenté le 15 décembre à 19h. Parmi les orientations pour la prochaine année il y a : les travaux d’adoption et de mise en place du Schéma d’aménagement et de développement révisé ; des projets d’infrastructures pour l’entretien et l’amélioration du réseau routier et des édifices municipaux, en fonction des subventions accordées ; les travaux pour l’application du Plan de gestion des matières résiduelles 2016-2020 ; la poursuite des travaux pour un regroupement des services de sécurité incendie de plusieurs municipalités du sud de la MRC ; l’amélioration des interventions en environnement ; la poursuite des travaux pour l’amélioration du transport adapté et collectif ; l’amélioration des services municipaux offerts aux aînés.
CLSC de Low
Les élus ont adopté une résolution afin de réclamer le rétablissement des services au CLSC de Low. Actuellement, tous les appels téléphoniques sont transférés à Gracefield, il n’y a aucun service sans rendez-vous et les services infirmiers ont été raccourcis de quatre jours. Les municipalités de Low, Denholm, Kazabazua et Lac Sainte-Marie ont donc adopté chacune une résolution afin de demander le retour du poste de secrétaire-réceptionniste, le retour à temps plein de l’infirmière et l’ajout de services de médecin.
Entente avec Val-des-Monts
Les deux municipalités ont renouvelé leur protocole d’entente concernant l’utilisation
des bibliothèques de Val-des-Monts par les citoyens de Denholm, pour une période de deux ans. «Cela nous permet d’utiliser l’ensemble des bibliothèques de la municipalité de Val-des-Monts», précise Gaétan Guindon.
Une autre entente concerne l’utilisation du centre communautaire de Denhom par le club de l’âge d’or de Val-des-Monts, qui compte aussi des citoyens de Denholm.
L’association pourra utiliser la salle communautaire chaque dernier dimanche du mois pour son souper mensuel, au même prix que s’il s’agissait d’un organisme de Denholm soit 50$ par dimanche.
Paniers de Noël
Un souper de doré était organisé samedi. Les profits iront aux paniers de Noël pour les familles démunies.
BUDGET 2016-2017 DU CISSS DE L’OUTAOUAIS D’autres coupes sont à prévoir
LA GATINEAU - Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais a enclenché son proces- sus de planification budgétaire pour l’année 2016-2017. L’organisation est encore à estimer le défi budgétaire auquel elle fera face lors de son pro- chain exercice financier. Mais alors qu’un déficit de 8 millions de dollars est anticipé pour sa première année d’opération, la direction s’attend, selon les analyses préliminaires basées sur les compressions de cette année, à devoir faire des compressions supplémentaires de 20 millions de dollars.
«Bien que le ministère ne confirmera notre financement qu’à la fin du mois de mars, il est de notre devoir de défi- nir le plus rapidement possible la cible à atteindre, afin que nos équipes mettent en œuvre un plan budgétaire
réaliste et cohérent», a affirmé le pré- sident-directeur général du CISSS de l’Outaouais, Jean Hébert. Davantage de précisions seront données à ce sujet lors du prochain conseil d’administra- tion le 26 novembre prochain, a précisé le PDG.
Depuis sa création en avril 2015, le CISSS de l’Outaouais travaille à la concrétisation d’un important plan de retour à l’équilibre budgétaire tout en maintenant le niveau des services. «Nous devrons poursuivre nos efforts l’an prochain et garder dans notre mire l’amélioration de la productivité et l’as- sainissement des dépenses organisa- tionnelles, a conclu M. Hébert. Notre priorité demeure la même : celle d’of- frir des soins de santé de qualité, sécu- ritaires et accessibles à l’ensemble de la population de la région.»


































































































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