Page 5 - La Gatineau 24 décembre 2015
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LE FESTIVAL ÉCLIPSE VEUT REVENIR À LOW La municipalité appuie,
des citoyens sont contre
La Gatineau 24 décembre 2015 5
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LOW - Après une première édition en 2014 qui avait attiré des critiques de certains citoyens, le Festival Éclipse veut revenir à Low du 12 au 15 août. Une rencontre avait lieu la semaine dernière afin de présenter les améliorations apportées à l’évènement pour limiter ses impacts auprès des riverains. Mais une poignée de citoyens reste fermement opposée à la tenue de ce festival près de chez eux. Quant à la municipalité, elle a donné une lettre d’appui mais pas l’autorisation formelle que réclament les organisateurs.
Ce festival de musique électronique, qui existe depuis 1999, est organisé par le collectif québécois Tech Safari. Il a déjà eu lieu autre- fois à Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau. En 2014, c’était la première fois qu’il venait à Low. Il avait alors attiré 3 200 personnes d’un peu partout, en particulier du Québec et de l’Ontario. Il ne s’agit pas d’un rassemblement comme une «rave party» mais d’un festival encadré.
Comme il est difficile de trouver un endroit adéquat pour ce type d’évènement, les orga- nisateurs tiennent à revenir à Low, au Camp de scout Awacamenj Mino. «C’est un site idéal pour nos besoins, assure Peo Rousseau, directeur des rapports avec les citoyens. Il a été trouvé suite à de nombreuses recherches. Après 2014 on a vu 100 à 150 sites mais on a rien trouvé. Donc j’ai dit aux organisateurs, si c’était aussi parfait pourquoi est-ce qu’on s’arrête aux plaintes de quelques résidents alors qu’on sait que c’est hyper positif pour une municipalité, pour une région.»
Des résidents, des personnes de la munici- palité ont été rencontrés. Les problèmes de la précédente édition ont été étudiés. Finalement les organisateurs ont listé, dans une lettre adressée aux citoyen(ne)s de Low, les mesures qui seront mises en place afin d’amoindrir la portée du son: réduction du volume la nuit, meilleure disposition de l’équipement sonore selon la topographie, utilisation de barrières pour contenir le son (murs de balles de foin).
Ils mettent en avant aussi les opportunités
reliées à ce festival : «Un tel festival culturel génère visibilité, notoriété et affluence touris- tique pour la municipalité hôte, sans réel investissement de sa part. Nous avons reçu récemment l’appui de M. Michel Merleau, préfet de la MRC de la Vallée-de-la- Gatineau, lequel a jugé que les retombées éco- nomiques de l’événement, jumelées à la fenêtre que le festival ouvre au niveau touris- tique, justifiaient amplement son support. En 2014, les retombées économiques dans votre secteur ont été évaluées à quelque 90 000 $. Nous comptons, pour l’avenir, être encore plus vigilants en déboursant dans la région toutes les sommes qui pourront l’être. Une vitrine pour les commerçants et entrepreneurs de la région sera mise en place au sein même du festival, sous forme de kiosques où chacun pourra y faire la promotion de son entreprise, en y vendant ses produits ou en faisant connaître ses activités. De plus, les proprié- taires de maisons à proximité du festival, de véhicules récréatifs ou de roulottes, seront invités à les louer pour accommoder les festivaliers.»
Ils promettent aussi de remettre un don de 3 000 dollars à la municipalité pour appuyer des projets communautaires et culturels. Les organisateurs proposent même «à ceux qui ont été le plus affectés par notre présence en 2014, des solutions alternatives, telles que relocali- sation pendant la durée du festival, compen- sation financière, possibilité de louer leur propriété, etc. Par ailleurs, nous offrirons l’accès gratuit au festival à la population de Low dans son ensemble».
Aujourd’hui, ils réclament donc une auto- risation formelle de la municipalité. Mais comme l’explique Peo Rousseau, le temps presse, «on ne peut plus attendre, il est déjà minuit et quart, on ne peut pas engager des frais supplémentaires pour aller chercher un vrai avis juridique qui protège la municipalité.»
Faute d’un accord, les organisateurs risquent donc de se tourner vers un autre site, à la grande satisfaction des personnes qui ne veulent pas de ce festival mais à la grande insatisfaction des gens qui voudraient qu’il revienne dans la région.
CONSEIL MUNICIPAL Sollicitation des citoyens
BOUCHETTE - Suite à la présentation par la MRC de son premier projet de schéma d’aménagement, les municipalités doivent chacune envoyer leur avis sur ce dernier avant fin décembre. Les élus municipaux de Bouchette ont donc pris l’initiative de sollici- ter la participation des citoyens et des promo- teurs qui auraient des projets de développe- ment sur le territoire de Bouchette. Afin que ces projets fassent partis du nouveau schéma d’aménagement, les personnes intéressées sont donc invitées à les présenter par écrit, pour que les membres du conseil puissent les inclure dans l’avis qui sera transmis à la MRC.
Cour municipale
Un avis de motion a été déposé en vue de l’adoption prochaine d’un règlement pour autoriser la municipalité à adhérer à la cour municipale de la MRC des Collines-de- l’Outaouais. Cela fait suite à la décision de la
MRC d’adhérer également à cette cour : chaque municipalité val-gatinoise doit alors adopter à son tour un règlement. Ce projet permettra de réduire les frais juridiques et de faciliter l’application des règlements municipaux.
Parc régional
Les quatre municipalités qui bordent le lac 31-Milles, soit Déléage, Sainte-Thérèse-de- la-Gatineau, Bouchette et Gracefield, tra- vaillent sur un projet de parc régional du 31-Milles, en vue d’attirer des touristes et de créer des emplois. Afin de soumettre ce projet à la MRC, les élus municipaux de Bouchette, comme leurs confrères des trois autres muni- cipalités, ont adopté une résolution deman- dant à la MRC de réclamer ce statut de parc régional au ministère des Affaires munici- pales et de l’Occupation du territoire (MAMOT).


































































































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