Page 2 - Journal La Gatineau 7 janvier 2016
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2 7 janvier 2016 LaGatineau
MRC VALLÉE-DE-LA-GATINEAU
Les dossiers prioritaires en 2016
DANY OUELLET
redaction@lagatineau.com
LA GATINEAU - Quels seront les projets prioritaires en 2016 ? Le préfet de la Vallée- de-la-Gatineau, Michel Merleau, en dresse la liste.
Selon le préfet, le déménagement de l’accueil du Domaine dans le parc de La Vérendrye, situé près du lac Jean-Péré, constitue un dossier important : les installations de services, restaurant et poste d’essence, seront déménagées près de la 117 pour les rendre plus accessibles. La demande provient en particulier des gens de l’Abitibi qui ont perdu la commodité d’avoir ce point de services directement sur la route principale depuis le détournement du trajet de la 117 il y a quelques années, précise Michel Merleau. Ce projet avance en partenariat avec le MTQ et la Sépaq. Un camping pourrait être aménagé sur le site actuel du Domaine. Ce projet représente des investissements de l’ordre de dix à douze millions de dollars.
Par ailleurs, un dossier important pour la population et l’économie régionale est celui de l’industrie forestière. «Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a confirmé que les garanties d’approvisionnement à partir des terres publiques étaient finalisées pour l’an prochain, environ 425 000 m3 de résineux sont réservés pour l’usine de Produits Forestiers Résolu à Maniwaki, commente Michel Merleau. Il n’y a que
l’aspect de l’approvisionnement issu de terres privées qui n’est pas encore complété, et ceci dépend des discussions avec l’Office des producteurs de bois.»
D’autre part, les pourparlers entre Résolu et les Premières Nations progressent : des propositions ont été faites au gouvernement et la communauté du Lac Barrière réagit. Des négociations sont en cours et l’harmonisation des relations avec les communautés autochtones est possible.
La MRC a également ouvert un dossier Plan Nord, afin de voir comment la région pourrait travailler avec les communautés au nord du 49ième parallèle. Il s’agit d’un dossier actif qui mobilise des énergies et une rencontre avec des représentants de la société du Plan Nord est prévue début 2016.
Parmi les autres dossiers prioritaires, il y a celui de l’école St-Michael, de Low, dont la construction remonte à la fin des années cinquante. Ce bâtiment ne répond plus aux normes, le rénover coûterait environ 2 millions de dollars, en construire un neuf de 4 à 5 millions. Le préfet voudrait impliquer des promoteurs privés pour créer un complexe multifonctionnel intégrant l’école, les bureaux municipaux, une clinique médicale et un point de services pour le CLSC. De cette façon, le dossier initial pourrait prendre des proportions plus importantes et représenter un projet tournant plutôt autour d’une dizaine de millions de dollars d’investissement.
Pour demeurer dans le domaine de
▲ Le préfet, Michel Merleau, dans son bureau de travail à Maniwaki.
l’éducation, le cours d’armurerie devrait reprendre vie mais sous forme d’AEP cette fois : le cours de 650 heures mènerait à l’obtention d’une attestation d’études professionnelles.
La MRC ne manque pas de dossiers à faire avancer et la mise en œuvre du PDZA représente une autre priorité dans les engagements politiques. «Le PDZA expose nos préoccupations en matière de développement de l’agriculture dans la Vallée-de-la-Gatineau, qui vont vers la relève agricole, la diversification, la remise en production de terres en friche et nous devrions travailler de concert avec le MAPAQ , commente Michel Merleau. La première action sera d’embaucher une personne ressource pour l’application du PDZA.»
Un autre dossier important concerne la consolidation de la fusion MRC-CLD- Bureau de tourisme suite aux réaménagements rendus obligatoires en raison des réductions du budget de fonctionnement des municipalités. Au développement économique, la MRC vient de procéder à l’embauche d’un nouveau directeur général qui succédera à Marc Dupuis, en la personne de Marc Cloutier, anciennement directeur d’un CLD de la région de Montréal ayant quinze ans d’expérience à ce titre. Au niveau touristique, un premier jet d’un plan d’action en
récréotourisme a été déposé, il traite de diversification de l’offre au niveau de l’hébergement et de la restauration. Ce dossier évoluera en travaillant de concert avec les intervenants impliqués dans les industries concernées. Et au niveau régional, le dossier de la gouvernance et du développement économique est à revoir avec la disparition de la CRÉO. L’année 2016 devrait apporter la consolidation de ce dossier.
«Les projets sont nombreux mais l’apport des partenaires est essentiel afin de garantir leur succès, commente Michel Merleau. Une rencontre avec le nouveau député fédéral, William Amos, devrait avoir lieu bientôt pour discuter de programmes de financement qui pourraient être disponibles.»
Le préfet voit par ailleurs d’un bon œil l’arrivée possible de réfugiés de la guerre en Syrie dans la Vallée-de-la-Gatineau : il y a déjà une expertise en matière d’accueil de nouveaux arrivants dans la région, pourquoi ne pas développer une expertise propre à la MRC visant l’intégration de personnes comme ces réfugiés dans les régions rurales. Il pourrait y avoir une rencontre avec les principaux intervenants, économiques et sociaux, pour voir comment il faudrait encadrer cet accueil. Le vieillissement de la population et le besoin de relève mettent du poids sur le besoin d’inclure l’immigration dans le développement social.
BUDGET 2016
Le compte de taxe en hausse de 2,2%
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
AUMOND - Les élus municipaux ont adopté leur budget 2016. Il s’élève à 1 561 527 dollars, contre 1 535 305 dollars en 2015.
Les revenus sont les suivants : taxes générales, 1 068 724 dollars contre 989 445 dollars en 2015 ; transferts, 404 572 dollars contre 456 792 dollars ; paiement tenant lieu de taxe, 26 973 dollars soit le même montant qu’en 2015 ; imposition de droits, 35 260 dollars ; affectations, 25 998 dollars.
Les dépenses se répartissent ainsi : administration générale, 421 352 dollars ; protection incendie, 106 727 dollars ; sécurité publique, 57 736 dollars ; transport, 503 660
dollars ; hygiène du milieu, 172 207 dollars ; urbanisme et zonage, 74 387 dollars ; loisirs et culture, 74 886 dollars ; frais de financement, 14 550 dollars ; remboursement de la dette à long terme, 11 375 dollars ; immobilisations, 124 647 dollars.
Le maire n’a donc pas pu tenir sa promesse de ne pas augmenter le taux de taxe. La taxe générale passe de 90 sous à 92 sous du 100 dollars d’évaluation. «C’est dû à plusieurs facteurs, explique le maire Denis Charron. Que ça soit le coût du traitement des déchets qui augmente, le 2,5% d’augmentation de salaire aux employés et de 2% aux élus.» S’y ajoutent des coupures de la part du gouvernement. «On parle d’une baisse de 52 000 dollars, poursuit le maire. Pour une petite municipalité comme la nôtre c’est énorme.»


































































































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