Page 23 - Journal La Gatineau 7 janvier 2016
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CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Des impacts régionaux
La Gatineau 7 janvier 2016 23 visibles partout à travers la planète. Le retard
dans l’établissement de l’hiver dans la Vallée- de-la-Gatineau, à ce titre, semble bénin comparativement à tout ce qui nous parvient comme nouvelles de part et d’autre du vaste globe : incendies de forêts, de broussailles, sècheresses, inondations, tempêtes monstrueuses, anomalies climatiques exceptionnelles, ne constituent que la surface d’un problème que nous sommes à même de constater de visu. Plus insidieusement, parce qu’invisible directement à l’œil, d’autres altérations profondes du système climatique sont en cours de développement et ne se manifesteront réellement que sur le long terme. Les sociétés humaines ne sont pas encore en mesure d’évaluer l’ampleur des impacts et des conséquences de ces dernières. Un simple degré, imaginez 2 ou 3 degrés de réchauffement, voire plus encore, car selon d’éminents spécialistes des questions climatiques, les engagements pris à Paris ne sont d’aucune façon une garantie permettant de maintenir la hausse de la température moyenne globale en deçà de 2 degrés, mais nous dirigent plutôt sur une trajectoire menant vers 4 à 5 degrés de réchauffement d’ici la fin du siècle.
DANY OUELLET
redaction@lagatineau.com
LA GATINEAU - Il y a peu de gens au sein de la communauté scientifique qui réfutent aujourd’hui le fait que la planète se réchauffe. Les impacts sur la fonte des glaciers et banquises, même si spectaculaires, nous semblent tout de même bien lointain du fin fond de la Vallée-de-la-Gatineau, alors devrions- nous nous en inquiéter ?
Les impacts des changements climatiques sont généralisés, aucune partie du monde n’y échappe, le défi est de comprendre comment ces impacts se répercuteront à l’échelle des régions. Pour cela, il est important de bien identifier les secteurs importants des économies régionales qui sont susceptibles d’être affectés.
Dans la Vallée-de-la-Gatineau, l’économie repose en grande partie sur la forêt, le tourisme et l’agriculture. Ce sont tous des secteurs susceptibles d’être affectés par le réchauffement des températures saisonnières. La température étant un des paramètres déterminants dans la qualité des habitats, tout changement significatif risque d’altérer l’équilibre actuel des écosystèmes comme par exemple dans la composition et la distribution des espèces au sein des communautés, animales et végétales.
Dans une région dépendante d’une économie forestière, ceci peut représenter un facteur de risque important en ce qui a trait par exemple aux épidémies d’insectes ravageurs, ou encore, de la capacité d’une espèce d’arbre à se maintenir dans le milieu. Un changement significatif de température à long terme dans les écosystèmes est une invitation à l’établissement de nouvelles espèces qui vont venir faire compétition aux espèces présentes pour occuper l’espace et éventuellement les déloger de leur habitat naturel. Simplement décrit, ceci signifie que de nouvelles espèces de plantes et d’animaux vont apparaitre dans le paysage forestier et que d’autres vont disparaitre.
En premier lieu, les espèces se retrouvant à la limite sud de leur aire de distribution devront migrer plus au nord pour retrouver les conditions d’habitat leur convenant. Et à l’opposé, des espèces vivant plus au sud verront la limite nordique de leur distribution prendre de l’expansion. Cette migration ne vient pas totalement seule, les espèces vont également apporter avec eux leurs parasites et maladies. Du seul point de vue des espèces animales exploitées par l’homme via ses activités de chasse et de pêche, ce sont des dizaines d’espèces qui risquent d’être affectées. Un exemple, la truite mouchetée ou omble de fontaine, dans des conditions de température optimale, survit dans des eaux en deçà de 18 degrés Celsius. Un réchauffement trop important des cours d’eau va être néfaste pour la reproduction de cette espèce au point où elle pourrait disparaitre.
Un autre secteur de l’économie à risque de subir des impacts négatifs du réchauffement du climat régional est le tourisme, plus particulièrement le tourisme gravitant autour des activités hivernales. Tout dernièrement, avec le phénomène El Niño et le réchauffement accumulé depuis le début du 20ième siècle (0,85 degré), les spécialistes indiquent que l’écart de température comparativement aux moyennes préindustrielles est de 1,06 degré Celsius en ce début d’hiver 2015-2016. Pourtant, ce simple degré d’anomalie climatique a fait en sorte que l’hiver a tardé à s’installer, la température est demeurée clémente, pour ne pas dire presque estivale, jusqu’à tard en décembre, au grand désarroi des adeptes de sports d’hiver et des gestionnaires d’entreprises dans le domaine.
Un autre secteur économique dans la région qui risque d’être affecté par le réchauffement planétaire est l’agriculture. Bien que sa position dans l’économie ne soit pas la plus grande, l’agriculture est importante car c’est elle qui nourrit le monde. Plusieurs, surtout des agronomes, voient dans la hausse des températures une opportunité pour diversifier et accroitre les productions qu’ils soient possible
de réaliser, particulièrement dans les régions situées en zones nordiques où l’agriculture est souvent marginale. Dans l’hypothèse d’un réchauffement modéré, de un ou deux degrés, il y a probablement des bénéfices du point de vue agricole, mais c’est sans tenir compte des modifications aux régimes de précipitations et de sècheresses, ou de l’accroissement de la variabilité climatique saisonnière, qui accompagnent habituellement les modifications aux conditions de température propres à une région donnée. Dans l’éventualité où le climat se réchaufferait de manière dramatique au cours du siècle à venir, alors là, les bénéfices pourraient s’estomper. Il est reconnu que dans un monde plus chaud, il y a plus d’évaporation à la surface des océans, donc plus d’humidité dans l’air et conséquemment, une hausse dans la quantité des précipitations retombant au sol, trop de pluie peut être aussi dommageable aux cultures que pas assez.
Les dirigeants mondiaux se sont entendus à Paris lors de la COP21 sur la nécessité de préserver l’augmentation de la température moyenne mondiale en deçà de 2 degrés Celsius et si possible, en deçà de 1,5 degré Celsius. Les conséquences d’une hausse de un degré sont
FONDATION DU CHEO
Cinquième randonnée en raquettes
DENHOLM - Après les derniers grands succès enregistrés par les levées de fonds des années passées, la population est invitée à prendre part à la 5e édition de la journée de randonnée en raquette. Une activité gratuite familiale, qui aura lieu samedi 30 janvier. Les profits seront remis à la fondation du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO).
Cet évènement est organisé par l’Auberge du P’tit Paradis à Denholm et le nombre de participant ne cesse de s’accroitre à chaque année. «Nous avons la chance d’être dans une région ou des espaces récréatifs sont faciles d’accès, ce qui nous donne l’opportunité d’encourager la pratique de l’activité physique
en plein air, en prenant conscience que l’on peut faire des sports d’hiver à très peu de frais», commente Christian Cocquière, organisateur.
La randonnée, dont le départ se fera dès 11h à partir de l’auberge (991, chemin Paugan), va sillonner les sentiers riverains. Au retour, des collations chaudes sur BBQ seront offertes, il y aura des tirages de prix de présence, notamment une nuitée pour deux incluant le petit déjeuner à l’Auberge du p’tit Paradis, ainsi que plusieurs autres activités. Quelques paires de raquettes seront disponibles pour la durée de l’activité.
Renseignements : Christian Cocquière, 819-457-1122, info@aubergeduptitparadis.ca
CLUB DE SKI ET PLANCHE
Début des activités le 17 janvier
LA GATINEAU - En raison de la température particulière qui a marqué le début de l’hiver en décembre, les activités du Club de ski et planche de la Vallée-de- la-Gatineau ne débuteront que dimanche 17 janvier.
Le centre de ski Mont Ste-Marie n’a pu débuter la production de neige artificielle
qu’à la suite de la tempête entre Noël et le Jour de l’an, si bien que de nombreuses pistes n’étaient pas encore prêtes pour accueillir les skieurs.
Le transport des jeunes vers le Mont Ste- Marie débutera donc dimanche 17 janvier et se terminera le 6 mars. L’horaire sera communiqué au cours des prochains jours.


































































































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