Page 15 - Journal La Gatineau 14 janvier 2016
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La Gatineau 14 janvier 2016 15 Situation stable mais sous surveillance
INONDATION
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GR ACEFIELD - Durant la réunion de janvier du conseil municipal, il a notamment été question de l’inondation qui a frappé la semaine dernière le camping Le Bivouac. Si la situation est aujourd’hui stable, la municipalité continue cependant d’assurer une surveillance.
Comme l’explique la mairesse Joanne Poulin, «quand on a été avisé que l’eau montait, on a envoyé des employés pour examiner la situation. On a communiqué avec la Sécurité civile pour savoir ce qu’on devait faire. Des employés en urbanisme on appelél’environnementcarilyaunetinque à gaz pour les bateaux donc il fallait s’assurer qu’il n’y ait pas de contamination dans la rivière. Ça commençait à grimper et des roulottes étaient prises dans la glace.»
La municipalité a suivi le conseil de la Sécurité civile en faisant appel à la firme Hydro Météo Inc., basée à Joliette. «Ils sont venus examiner la situation, explique la mairesse. Ils ont marché le long de la rivière avec nos employés pour trouver ce qui causait l’inondation. Leur rapport nous a indiqué qu’il y avait des amoncellements de frasil. À tous les jours et toutes les heures on devait communiquer avec cette firme et donner le niveau de l’eau.»
Le coût de l’assistance et du rapport d’Hydro Météo s’élève à 2 750$. Une
dépense qui était nécessaire selon la mairesse car «s’il y a une inondation au camping, c’est un signal d’alerte. Il y a des rues autour qui peuvent être affectées. Donc on ne voulait pas attendre que la situation touche plusieurs foyers.»
Les températures douces durant la fin de semaine ont permis à la situation de se stabiliser mais le niveau de l’eau reste sous surveillance. Cette inondation est attribuable aux conditions climatiques qui sortent de l’ordinaire cet hiver. Le rapport d’Hydro Météo souligne aussi que les piliers du nouveau pont Alexandre-Martin pourraient être également en cause : auparavant il y avait moins de piliers et ils étaient plus petits, donc l’eau avait plus d’espace pour circuler, tandis qu’actuellement le frasil a tendance à s’accumuler derrière les nouveaux piliers qui sont plus gros et plus nombreux.
Barils sur le site de l’ancien dépotoir
Interrogée par un citoyen sur le dossier des barils d’huile retrouvés enterrés, la mairesse Joanne Poulin a expliqué que la firme chargée de décontaminer est toujours sur place. Il a fallu creuser plus profondément que prévu. «Un dossier a été ouvert auprès de la Sûreté du Québec à Gatineau, a ajouté la mairesse. Les policiers attendent que les travaux soient terminés car ils ont besoin du coût total.»
Concernant le ou les éventuels responsables, les élus n’ont pas le droit de commenter puisqu’une enquête est en cours.
«Il y a des personnes témoins, il y a des personnes visées, sauf que ce n’est pas à nous de dire qui», a expliqué Joanne Poulin, tout en rappelant que le but de la municipalité est que les citoyens n’aient pas à payer la facture.
Patinoire
Du vandalisme y a été fait à plusieurs reprises. Durant la fin de semaine notamment, des personnes ont de nouveau tenté de mettre le feu aux bandes de la patinoire. Un dossier a été ouvert auprès de la Sûreté du Québec, mais le conseiller Bernard Caron a lancé un appel à la population afin que les personnes qui auraient des informations sur le ou les responsables les transmettent à la SQ ou la municipalité. Il a rappelé par ailleurs que ce sontlescontribuablesquipayentlesfactures liées aux détériorations.
Cour municipale
Le conseil a adopté le règlement autorisant l’adhésion de Gracefield à la cour municipale de la MRC des Collines. L’objectif est d’assurer «une justice de proximité sur son territoire en facilitant notamment la pleine application de ses règlements municipaux et la poursuite des contrevenants».
Déneigement des trottoirs
Les élus municipaux ont décidé d’acheter un chasse neige pour trottoirs, au coût de 8 500$ plus taxes.
Neige usée
La municipalité, qui a la responsabilité de
l’enlèvement de la neige, a décidé de présenter une demande au ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, pour un projet de site d’élimination de la neige usée. Le ministère considère que cette élimination est une activité susceptible de porter atteinte à la qualité de l’environnement et qu’à ce titre elle doit être gérée dans l’optique d’une planification environnementale. Or, un projet de site d’élimination nécessite un certificat d’autorisation, en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement. Les élus municipaux ont donc autorisé une dépense de 1 138$ pour couvrir les frais de cette demande de certificat.
BAUX DE VILLÉGIATURE
Hausses de tarifs vertigineuses
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - 222% : ce sera l’augmentation moyenne en Outaouais, d’ici 5 ans, des baux de villégiature sur les terres publiques. Le gouvernement québécois a en effet décidé d’imposer de fortes hausses aux propriétaires de chalets de villégiature sur les terres de la Couronne. Une mesure effective depuis le 1er janvier.
Selon les régions, les propriétaires devront subir des augmentations de tarifs de l’ordre de 261%, 375% et même 530 %. Plusieurs d’entre eux n’auront donc plus les moyens financiers de garder leur chalet. D’ici 5 ans, l’augmentation moyenne du loyerfacturéparl’Étatserade167%partout au Québec.
Les locataires de terres publiques estiment que Québec aurait dû s’en tenir à une hausse plus raisonnable, l’équivalent de l’indice du coût de la vie par exemple. Québec indique que cette mise à jour répond à une recommandation formulée en 2014 par le Vérificateur général de la province.
Le conseil des maires de la MRC Vallée- de-la-Gatineau a exprimé son opposition à cette hausse. Une lettre a été envoyée afin de manifester son désaccord auprès du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. Dans une résolution adoptée l’an passé, il est écrit que «les effets négatifs contextuels de cette augmentation sont nettement supérieurs aux possibles
retombées financières».
Les maires craignent des conséquences non négligeables : «Perception que la MRC impose la hausse alors que nous n’avons aucun contrôle ; création d’attentes de la part de la clientèle qui ne bénéficiera concrètement d’aucune plus-value malgré la hausse – les attentes sont déjà plus élevées que ce que l’on peut pourvoir, notamment en voirie forestière ; pression indue sur la fixation du compte de taxes des TNO par le conseil des maires ; création de situations conf lictuelles entre la clientèle et les ressources humaines de la MRC ; mauvaise publicité de l’organisation MRC qui fait actuellement des efforts constants de représentation, souhaitant participer à la dynamisation de la région avec la prise en charge récente des dossiers de développement économique et touristique ; contradiction avec la volonté de la MRC de développer et de rendre accessible les terres publiques à la population.»
À noter que les terres du domaine de l’État comptent plus de 48 000 droits fonciers qui sont accordés à des citoyens ou à des organismes privés ou publics. Ces droits fonciers sont constitués approximativement de 31 000 baux de villégiature, 11 000 baux d’abri sommaire (camps de chasse), près de 4 000 baux industriels, commerciaux, récréotouristiques ou autres (dont 300 baux délivrés à des fins d’implantation de l’équipement de télécommunication) et 2 000 autres droits attribués sous diverses formes pour l’utilisation du territoire.


































































































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