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La Gatineau 10 mars 2016 19 Reconnecter avec la nature et les traditions
CAMP HIVERNAL POUR DES JEUNES
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SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
KITIGAN ZIBI ANISHINABEG - Afin de transmettre les traditions ancestrales aux jeunes et les rapprocher de la nature, un projet a été mis en place durant la semaine de relâche. Il est le fruit d’une collaboration entre Dan Decontie, intervenant auprès des jeunes pour les Services sociaux et de santé de Kitigan Zibi, et André Racine, d’Expédition Kiniw Zibi, connue pour ses randonnées à traîneau. Un groupe de jeunes, âgés de 13 à 15 ans, a participé durant trois jours à un camp hivernal. Et si vous vous souvenez bien, la semaine dernière, il a fait très, très froid...
Cela fait 8 ans que ce programme existe. André Racine met à disposition un terrain de jeu idéal pour ce genre d’activité. «On initie les jeunes, explique ce dernier. On commence lentement avec des petites randonnées. On fait des activités dans la forêt : pêche, raquettes, on leur montre comment installer un campement.»
Les températures ne leur ont permis de dormir dans une tente qu’une nuit. Pas facile de quitter le confort de son lit. Afin
d’isoler le sol, il faut couper des branches de sapin, pour ne pas sentir le froid de la neige, sur lesquelles matelas et sacs de couchage sont installés. Un poêle à bois est placé à l’intérieur mais il faut se relayer pour l’alimenter et le surveiller régulièrement. Une expérience pas facile mais certainement inoubliable pour ces jeunes.
Le groupe a fabriqué un igloo inversé dans lequel ils se sont réunis autour du feu avec des guimauves. L’occasion de se livrer à des confidences, de partager leurs expériences. André Racine leur a fait allumer aussi un feu comme s’ils étaient en situation d’urgence, avec une allumette, après avoir mis les mains dans la neige.
Comme l’expliquent André Racine et Dan Decontie, «on leur fait vivre des expériences, on leur donne des leçons de vie. Il s’agit de les sortir de leur zone de confort. Ils apprennent que pour avoir quelque chose il faut travailler, ils apprennent à respecter la nature et l’importance de la communauté pour survivre ensemble, de l’entraide. Aussi en tant qu’Amérindiens on leur transmet des traditions pour qu’ils les transmettent plus tard et qu’elles ne se perdent pas.»
Pour André Racine, qui est aussi policier,
▲ Le groupe devant la tente qui les a abrités durant la nuit.
cela lui permet de créer des liens avec les jeunes de la communauté. Tout au long de l’année, d’autres activités de ce type sont organisées, en particulier la pêche au
printemps et la chasse l’été. Et les résultats sont concluants. Comme l’explique André Racine, «des parents m’appellent pour me dire que leurs enfants sont transformés».
Kinésiologue
Le kinésiologue est le professionnel de la santé qui utilise le mouvement à des fins de prévention, de traitement et de performance. Il conçoit des programmes d’activités physiques sécuritaires et adaptées aux besoins de la clientèle dans le but de développer une pratique autonome et durable d’activités physiques. Il effectue la promotion des bienfaits de l’activité physique et de saines habitudes de vie afin d’améliorer la santé.
Qualités et aptitudes
Aimer travailler en contact avec le public ; aimer travailler physiquement ou manipuler des instruments ; avoir une facilité à communiquer et une capacité d’écoute ; être capable de s’adapter à tous les types de milieux et de clientèles ; savoir observer et analyser les situations et les personnes.
Perspectives d’emploi
Selon Emploi-Québec, dans la région de l’Outaouais elles sont favorables.
Où exercer le métier ?
Il existe une multitude d’endroits où
pratiquer, notamment en centre hospitalier ; centre de réadaptation ; centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) ; centre local de services communautaires (CLSC).
Études
L’un des préalables pour faire des études universitaires en kinésiologie est d’être titulaire d’un des diplômes d’études collégiales suivants : DEC en sciences, lettres et arts ; DEC en sciences de la nature ; DEC en sciences humaines et avoir atteint l’objectif 022V (Biologie).
Notons que les services de Complicité Emploi sont
disponibles grâce à la participation du Centre local d’emploi de Maniwaki et de la MRC Vallée-de-la-Gatineau.
«Aider les gens à trouver leur équilibre»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Passionnée par l’éducation physique et la promotion des saines habitudes de vie, Katri Rioux est kinésiologue. C’est le métier dont nous vous parlons cette semaine dans le cadre de notre chronique emploi, présentée en collaboration avec Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité emploi Vallée-de-la-Gatineau.
Katri Rioux est originaire de Sainte- Anne-des-Monts, en Gaspésie. Elle a fait son CEGEP en sciences humaines à Rivière-du-Loup, où elle avait déménagé avec sa famille durant le secondaire. «Ensuite, j’ai fait mon bac en kinésiologie à l’université de Sherbrooke, explique-t- elle. Il y avait aussi l’université de Laval, où le bac se faisait dans la faculté de médecine, mais j’avais moins envie du côté recherche. À Sherbrooke ça se faisait dans la faculté d’éducation physique et sportive, donc ça rejoignait plus mes intérêts. À ce
moment-là je me voyais entraîner une équipe sportive, comme les Canadiens de Montréal ou une équipe de football. Mais finalement, de fil en aiguille, je me suis rendue compte que c’était avec monsieur et madame tout le monde que je voulais travailler. J’ai commencé à travailler avec des gens atteints de sclérose en plaque, pour les aider à garder leur mobilité, et je me suis dit c’est ça que je veux faire, travailler avec des gens qui ont besoin de moi pour juste continuer à vivre de façon normale.»
En parallèle de ses études, Katri Rioux a aussi travaillé avec des musiciens, à qui elle faisait prendre des pauses actives, en plus de stages dans des centres de conditionnement physique, en tant qu’entraîneur personnel ou évaluateur de condition physique. «C’était des emplois de soirée et de fin de semaine, explique-t-elle. J’aimais beaucoup ce que je faisais mais pas nécessairement les soirs et fins de semaine et je trouvais que c’était un peu redondant donc j’ai décidé de me diriger vers une autre voix.»
Arrivée dans la région, où elle a suivi
son conjoint, qui est professeur d’éducation physique, Katri Rioux a commencé par faire de la suppléance dans les écoles, en biologie. «Pendant ce temps, Québec en forme cherchait un kinésiologue pour intervenir en psycho- motricité avec les enfants de 4 à 8 ans, précise la jeune femme. J’ai eu le poste et j’ai fait ce métier pendant 8 ans : des ateliers pour travailler l’équilibre, le tonus musculaire, etc, à tous les jours. Québec en forme s’est ensuite transformé en Vallée-de-la-Gatineau en santé, pour qui je continue de travailler en tant qu’agente de changement en saines habitudes de vie. Donc je donne des formations aux adultes qui travaillent avec les enfants, sur la psycho-motricité, l’alimentation, et je donne des cours de danse tonus pour la Maison de la famille. Je fais aussi des ateliers de psycho-motricité avec les enfants une fois par mois.»
Le métier de kinésiologue est très vaste et ouvre beaucoup de portes dans une foule de domaines. Ce que Katri Rioux aime dans cette profession, c’est «d’aider les gens à trouver leur équilibre, qu’ils se sentent
▲ Katri Rioux, à droite, en compagnie de Mélanie Marchand, agente d’accueil, d’intégration et de rétention de la stratégie Complicité emploi Vallée-de-la-Gatineau.
mieux. J’aime travailler avec les gens et trouver des solutions pour qu’ils soient plus à l’aise avec leur corps, les aider à rester autonomes».


































































































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