Page 4 - La Gatineau 17 mars 2016

4 17 mars 2016 LaGatineau
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DE L’UPA
«Il faut une stratégie gouvernementale»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - L’antenne val-gatinoise de l’Union des producteurs agricoles (UPA) a tenu son assemblée générale annuelle samedi, à l’Auberge des deux rives. Pour la première fois, le président provincial, Marcel Groleau, assistait à la rencontre.
Ce dernier a parlé des défis auxquels les agriculteurs font face. «On a demandé au gouvernement du Québec, au Congrès de l’UPA, que l’agriculture et l’agroalimentaire deviennent une stratégie gouvernementale, au lieu d’être uniquement la responsabilité du ministère de l’Agriculture. Quand le ministère des Finances développe son budget, il faut qu’ils aient une pensée pour la stratégie agroalimentaire. Le ministère de l’Environnement, il faut qu’il réfléchisse ses règlements en fonction de la stratégie agroalimentaire. Actuellement, pour que
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nos dossiers avancent, il faut que notre ministre de l’Agriculture convainque les autres ministres. Malheureusement monsieur le ministre Paradis n’a pas sauté sur l’occasion lors du congrès de l’UPA et il nous a conviés à un futur éventuel sommet sur l’agroalimentaire.»
Marcel Groleau a par ailleurs déploré que, lors d’une récente rencontre de la Chambre de commerce de Montréal, Philippe Couillard, parlant du prochain budget, n’a pas du tout évoqué l’agriculture : «On est le secteur primaire le plus important au Québec en termes d’emplois et de retombées économiques, la transformation alimentaire est le premier secteur manufacturier, mais pas un mot sur le secteur agricole et alimentaire. C’est dire qu’on a un travail énorme à faire en terme de promotion et c’est sûr que si on avait une stratégie agroalimentaire gouvernementale, ça aiderait beaucoup.»
Bilan du président de l’UPA-VG
Selon Denis Côté, «l’année 2015 fut une excellente année pour le syndicalisme agricole dans la Vallée-de-la-Gatineau, comme en font foi les 20 000 $ que le syndicat local y a investis. On a réussi à mettre l’agriculture à toutes les sauces et dans beaucoup de recettes. L’agriculture est maintenant vue comme un secteur d’activité qui peut aider à redonner vie à l’économie de la Vallée-de-la-Gatineau».
Plusieurs actions ont marqué l’année, parmi lesquelles la participation du syndicat aux divers comités et activités entourant la mise en place du PDZA ; la participation de cinq producteurs agricoles (Denis Roy, Adrien Côté, Pierre Côté, Normand Garneau, Daniel Patry) au Comité consultatif agricole de la MRC en cette année de modification au Schéma d’aménagement et de développement de la MRC ; le congrès de secteur à Kazabazua ; des conférences sur la détresse psychologique et la fiscalité ; etc.
«L’objectif reste toujours le même, insiste Denis Côté. Valoriser la profession. Il faut donc continuer à trouver des moyens pour
▲ De gauche à droite : Richard Maheu, président de l’UPA Outaouais-Laurentides ; le préfet Michel Merleau ; le président général de l’UPA, Marcel Groleau ; Denis Côté, président de l’UPA Vallée-de-la-Gatineau.
assurer et maintenir une présence agricole à tous les niveaux (humain, social, économique).»
Plan de développement de la zone agricole
Le préfet, Michel Merleau, a profité de la rencontre pour parler du PDZA. Il était accompagné de Chantal Leduc, agronome, qui vient d’être embauchée à titre de chargée de projet. «Le succès du PDZA va dépendre de vous, a déclaré Michel Merleau aux agriculteurs. La solution est entre vos mains. Vous êtes tous conviés à participer au succès du PDZA. On a besoin de vos idées, de vos suggestions, de vos rêves. Et surtout, on a besoin de gens enthousiastes, qui croient en l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire dans la Vallée-de-la- Gatineau. Un des gros problèmes qu’on a dans la région, c’est que de gens ne sont pas convaincus que l’agriculture a sa place.»
Le préfet en est sûr : il y a du potentiel dans la région pour développer l’agriculture
: «On est à quelques kilomètres d’un bassin de population d’1,4 million de personnes. Ce bassin de population d’Ottawa-Gatineau reçoit annuellement 7 à 8 millions de touristes pas année. Si on était capable d’en attirer 1% chez nous, avec nos produits agroalimentaires, ce serait déjà un immense succès.»
Élections
Liliane Aumond a été élue au poste de représentante du secteur Nord, Normand Garneau a été réélu au poste de représentant production animale-autre ; Andréa Roy a été réélue au poste de représentante production végétale-autre. Ces 3 personnes rejoignent les 9 personnes suivantes pour compléter le conseil d’administration : Denis Côté, président ; Pierre Côté, vice-président ; Patrick Sullivan, secteur Sud ; Céline Tremblay, secteur Centre ; Chantal Leduc, ferme de petite taille ; Daniel Patry, le lait ; Jean Giasson, le bois ; Stanley Chistensen, le bovin ; Adrien Côté, la relève agricole.
VENTE DU CLUB DE GOLF ALGONQUIN DE MESSINES
Une offre d’achat conditionnelle a été signée
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MESSINES - La rumeur qui circule actuellement à Maniwaki et dans la région voulant que le club de golf Algonquin de Messines ait été vendu n’est pas fondée. Mais le club est à vendre et même que des négociations sont actuellement en cours confirme son propriétaire, Dominic Morin.
«Ce n’est pas un secret. Une offre d’achat a été déposée. Rien n’est finalisé mais une transaction pourrait bien avoir lieu à court terme», précise Dominic Morin. La rumeur précisait que trois jeunes hommes d’affaires de la région étaient intéressés à acquérir le club de golf Algonquin.
«Je confirme qu’une offre d’achat conditionnelle, en présence des représentants des deux parties, a été signée. Comme je suis un éternel optimiste, je crois en nos chances. Mais il est beaucoup trop tôt pour confirmer
▲ Le club de golf Algonquin de Messines.
quoi que ce soit. D’ici deux semaines, nous serons en mesure de préciser où nous en sommes dans les négociations», précise Luc Martel, un des éventuels acquéreurs avec MM. Martin Deguire et Louis Lécuyer.
À ce stade-ci des négociations, il n’a pas été question du montant nécessaire à la réalisation
de la vente. Il faut donc s’attendre à ce que ça bouge rapidement dans ce dossier.
Rappelons que le club de golf Algonquin est un des terrains les plus populaires de l’Outaouais. Ses 18 trous sont un excellent défi pour les golfeurs de tous âges.