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24 12 mai 2016 La Gatineau
Réjean Lafrenière : le maire, le préfet et par AlaiRéjean Lafrenière a consacré plus de qua- rante ans de sa vie à la chose publique. Il fut maire de Lac-Sainte-Marie, préfet de la MRC de-la-Vallée-de- Gatineau, et député du comté de Gatineau à l’Assemblée nationale. Il a été de tous les débats et de toutes les décisions qui ont fait le Lac-Sainte-Marie et la MRC de la Vallée de la Gatineau tels qu’on les connaît aujourd’hui. Peu importe le jugement que l’on porte sur ce qu’il a accompli au cours de ces années, nous sommes devant un monument. Malgré l’âge - il aura bientôt 79 ans - et une santé qui l’a obligé à ralentir le rythme, l’homme est toujours
boulimique d’information et s’enflamme dès qu’il est question de politique. Lui qui a fait ses classes en politique à l’époque glorieuse de l’Union Nationale, et qui était un proche de Daniel Johnson père, premier ministre du Québec de 1966 à 1970, regarde d’un œil scep- tique les révélations faites à la Commission Charbonneau. « S’il n’y avait pas eu une cer- taine proximité et des échanges de services entre le gouvernement et le milieu des affaires il ne se serait rien fait. Je trouve surprenant qu’aucune firme d’avocats n’ait été invitée à témoigner.»
Originaire de Messines, il s’installe à Lac- Sainte-Marie afin de donner un coup de main à son père Herménegide qui venait d’acheter de son frère Edouard le magasin général du vil- lage. Pendant dix ans, de 1956 à 1966, il en sera le gérant avant de devenir le propriétaire en 1966. Comme dans tous les villages, le magasin général était, avec le perron de l’église, l’endroit où s’échangeaient les nouvelles et où naissaient les rumeurs. À l’époque, le magasin Lafrenière tenait lieu de quincaillerie et d’épi- cerie. Au début des années 70, la concurrence
des grandes chaînes d’alimentation et leur accès rendu plus facile grâce aux améliorations apportées à la route 105
et au chemin du Lac-Sainte-Marie r r é é d d u u i i s s e e n nt t l l a a p p r r o o f f i i t t a a b b i i l l i i t t é é d d e e l l ’ ’ é é p p i i c c e e r r i i e e . . C’est ce qui l’incite à vendre à M. Armand Emond. Une cloison est éri-
gée afin de séparer les deux commerces.
« Je suis devenu maire de Lac- Sainte-Marie en 1966. À l’époque la municipalité portait encore le nom de Hincks. Ça faisait cinq ans qu’on me
sollicitait. Tout le monde savait que j’étais très actif au sein de l’exécutif de l’Union nationale et que je faisais
partir de la garde rapprochée de Daniel Johnson, alors premier ministre de la province. À trente ans j’ai jugé que mon temps était venu. Les membres du conseil
avaient l’âge de mon père et même de mon grand-père. À mon arrivée en fonction, les réunions du Conseil se tenaient dans une classe de l’école Saint-Nom-de-Marie.
La municipalité n’avait pas de bureaux administratifs. Elle comptait un employé et pour tout équipement deux pelles rondes. Le chemin du Lac-Sainte-Marie
était étroit et en gravier. Il n’y avait pour ainsi dire aucune infrastructure publique. » Le quai public, le centre commu- nautaire, le service d’incendie et
l’édifice administratif font par- tie de son legs.
Pendant plus de vingt ans il sera élu par acclamation. Son frère Raymond (Ti-Moune) lui succèdera. Son arrivée à la
mairie coïncide avec les premiers balbutiements du Mont Ste-Marie. En 1962 un groupe d’hommes d’affaires avec à sa tête John Clifford commencent à acheter des terrains à l’emplace- ment actuel du Mont Ste-Marie avec le projet d’y aménager un centre de ski. Les pentes accueillent les premiers skieurs en 1966. En 1968, Dieter Bührle, actionnaire principal de la firme Suisse Oerlikon, achète 1 000 acres au lac Pemichangan avec comme projet d’y amé-
ConRangée debout :
La regrettée Mme Johanne d’Amour, secrétaiconseiller, M. Gilles Labelle, conseiller , Le reRangée assise :
M. André Roy, directeur général et secrétaire-Lafrenière, conseiller