Page 9 - La Gatineau 11 Août 2016
P. 9

TOUT A COMMENCÉ PAR UNE HISTOIRE D’AMOUR
L’Épicerie J.B. Lévesque fête ses 80 ans
La Gatineau 11 août 2016 9
GRAND-REMOUS - Albert Lévesque, le
père de l’actuel propriétaire, Jean-Bernard, a
rencontré sa jolie Émilie il y a plus de 90 ans. Ils se marièrent en 1925. Cette complicité devait mener à la fondation du magasin général en 1936 à la croisée des chemins du Baskatong, de Mont-Laurier, Grand-Remous et Sainte-Famille d ’A u m o n d .
Le Magasin J.B. Lévesque a progressé au fil des
ans. Les enfants du couple, Huguette, Albain,
Yvan, Normand, Marie-Reine, Céline, Louis-Philippe et le bébé, Jean-Bernard filent le bonheur parfait. À cette époque le cœur du village, qui comptait quelque 50 familles pour 300 personnes environ, se trouvait dans le secteur du Pont Rouge où on retrouvait également l’église, le bureau de poste et le cimetière. Le village, à l’époque, était submergé à cause du barrage Mercier. Quelques pourvoiries y avaient établi leurs quartiers et attiraient environ 300 touristes par été. Le pont de Grand-Remous n’avait pas été construit et la route Transcanadiennes (Montréal-Abitibi) n’existait pas encore.
▲ Le magasin J.B. Lévesque en 2016. ▼ La quincaillerie.
▲ Jean-Bernard Lévesque a pris la relève de son père, Albert, en 1969.
Dans l’bon vieux temps
Pour se rendre au magasin général, les clients utilisaient alors la marche à pied, la charrette, la brouette, le traîneau, la chaloupe et, pour quelques chanceux, l’automobile qui venait d’être inventée par l’Américain Henry Ford. Le magasin était ouvert en semaine et quelques heures le dimanche, après la messe. On retrouvait un peu de tout au Magasin Lévesque : de la nourriture, des marchandises diverses, des meubles, des appareils électroménagers, de la fourrure dont on faisait la traite.
La construction du chemin Montréal- Abitibi, au début des années 1940, qui deviendra la route Transcanadienne, a permis à Albert Lévesque de vendre ses premiers galons d’essence à 25 cents le gallon, soit environ 6 cents le litre aujourd’hui. L’électricité a fait son apparition en 1945. Les lampes Aladin
ont alors été mises au rancart.
Une histoire de familles et d’amis de la famille
Le Magasin Lévesque a progressé grâce à l’implication et la
collaborationdesenfants
d’Albert et Émilie et des
employés, tous de Grand-Remous. En
plus de s’occuper du
magasin, Albert
Lévesque, un homme
d’affaires averti, était
producteur forestier
pour la Compagnie Internationale de Papier
(CIP). Il était très impliqué socialement. Il a été le deuxième maire de Grand-Remous pour deux mandats en 1939 et 1945-1946. Il a présidé l’école Sacré-Cœur en 1942 et 1948. La douce Émilie était également un bourreau de travail. En plus de travailler au magasin, elle s’occupait de ses huit enfants avec amour et passion.
La passation des pouvoirs
En 1963, après avoir consacré plusieurs années à l’entreprise familiale, Albert, le fondateur, passe le flambeau à son fils cadet, Jean-Bernard, qui n’avait alors que 20 ans. Six ans plus tard, en 1969, Jean- Bernard devient le propriétaire unique du Magasin Lévesque qui devient, un peu plus tard, le Magasin J. B. Lévesque
qui compte 23 employés dans l’épicerie et 5 dans la quincaillerie
dont la gérance est confiée à son fils Jason.
Jean-Bernard Lévesque a tenu à ce que tous ses employés soient originaires ou habitent Grand-Remous, tant à l’épicerie qu’à la quincaillerie. Pour Jean- Bernard Lévesque il était très important d’encourager les familles de
Grand-Remous.
Pour souligner ce 80e anniversaire, le Magasin J.B. Lévesque prévoit le «gros spé- cial du patron 80e anniversaire» dans la semaine du 11 au 18 août. Des spéciaux, hors circulaire, seront alors proposés aux clients.
Albert et Émilie Lévesque, les fondateurs du Magasin Lévesque de Grand-Remous.
▲ Jason, le fils de Jean-Bernard, gère l’épicerie ainsi que la quincaillerie. Tablier au cou, le fils de Jason met également la main à la pâte.
Après plus de 50 ans passés à la barre du magasin, Jean-Bernard Lévesque, peut affirmer sans crainte de se tromper, qu’il a été fidèle à l’entreprise familiale tout comme ses employés tous de Grand- Remous l’ont été envers lui. En 2016, le Magasin J. B. Lévesque, sous la bannière Axep, trône toujours comme un arrêt obligatoire sur la Transcanadienne à Grand-Remous.
▲ Le magasin général Lévesque à une certaine époque.
▲ Albert Lévesque, le fondateur du Magasin Lévesque de Grand-Remous en 1936. J.B.
Lévesque
(1969) inc.
1435 Transcanadienne, Grand-Remous
819 438-2880
PUBLI-REPORTAGE


































































































   7   8   9   10   11