Page 11 - La Gatineau 11 Août 2016
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La Gatineau 11 août 2016 11 «On n’a rien à perdre et tout à gagner» - Alain Cousineau
OUI AU REGROUPEMENT DE DÉLÉAGE
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
DÉLÉAGE- M. Alain Cousineau, instigateur du Comité du oui au référendum sur le regroupement de Déléage et M. Bernard Cayen, maire de Déléage, sont venus discuter du choix de leur option au Journal La Gatineau mercredi dernier.
Le Comité du oui est composé, outre Alain Cousineau et Bernard Cayen, en tant que
▲ Une pancarte du Oui sur le boulevard Déléage tout près du pont de la rivière Gatineau.
ressource technique, André Lanthier, Jacques Cyr, Estelle Morin et France Poirier.
L’idée d’un regroupement des municipalités de Déléage, Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau, Aumond et Maniwaki a été lancée par le maire d’Aumond, Denis Charron qui s’inquiétait alors des nouvelles responsabilités refilées par Québec aux petites municipalités du Québec. Au cours des treize dernières années, les taxes ont augmenté de l’ordre de 256 %.
«Les maires d’Aumond, Sainte-Thérèse-de- la-Gatineau et Déléage ont continué la discussion sur une possibilité d’un regroupement. Ils ont décidé d’unir leurs forces et d’inviter Maniwaki et Egan-Sud à se joindre à elles. Egan-Sud n’a pas jugé bon de poursuivre mais Maniwaki a emboîté le pas. Nous avons, tous ensemble, jeté un coup d’œil aux études antérieures portant sur les regroupements municipaux et nous avons jugé bon d’aller de l’avant avec notre option», précise Alain Cousineau.
Ce dernier croit qu’il est tout à fait naturel de fusionner avec Maniwaki. «Tous ensemble, nous pourrons alors créer une nouvelle ville diversifiée tout en conservant nos identités propres. J’irais même jusqu’à dire que nous avons l’obligation de nous regrouper.»
▲ La Gatineau s’est entretenu, à leur demande, avec MM. Alain Cousineau, instigateur du Comité du Oui au référendum du 28 août prochain à Déléage et Bernard Cayen, maire de Déléage. L’entretien a eu lieu dans la salle de conférence de l’entreprise.
« En se regroupant, nous formerions une communauté de 7 000 personnes. Et il ne faut pas oublier que plus une municipalité est petite, plus son coût per-capita est grand», précise Bernard Cayen.
Les emplois
Les cols blancs comme les cols bleus des quatre municipalités regroupées conserveraient leurs emplois. «Les quatre directeurs généraux, actuellement en poste, y demeureront. Nous devrons utiliser nos forces en conséquence. Il pourrait bien s’agir d’un point tournant du regroupement», ajoute Alain Cousineau.
Au niveau de la charge fiscale, Alain Cousineau cite l’exemple d’un contribuable de Déléage qui possède une maison évaluée à 150 000 $ qui n’est pas desservie par l’aqueduc et les égouts. «À la suite d’un regroupement, sa facture de taxes n’augmenterait que de 51 $ et la Loi sur la fiscalité municipale permet de répartir la facture sur 20 ans ce qui représenterait une augmentation de 2.50 $ par année. Un regroupement permettrait aux contribuables, au niveau des services, d’économiser la somme d’environ 400 000 $.»
L’an 1 de la nouvelle ville
Alain Cousineau ajoute que la dette de la Ville de Maniwaki, qu’il évalue à 7,6 millions $, appartient aux contribuables du «secteur Maniwaki» et c’est aux contribuables du secteur qu’incomberait la responsabilité d’éponger le paiement final du capital et des intérêt. Dans les faits, selon Alain Cousineau, tous les secteurs conserveraient leur propre dette.
«J’ai scruté attentivement le dossier de 61 pages sur les regroupements municipaux et je dois dire que nous n’avons rien à perdre, bien au contraire. Nous avons tout à gagner en nous regroupant», ajoute Alain Cousineau.
Une représentation équitable
Lors des élections municipales de 2017, les électeurs seront appelés à élire deux représentants par secteur de la ville regroupée. Le maire de la nouvelle ville sera élu au suffrage universel, tout comme le préfet de la MRC.
«Aucune des quatre municipalités regroupées ne pourra prendre le contrôle de la destinée de la nouvelle ville. Chaque secteur conservera son identité. Les nouveaux élus détiendront chacun un mandat de huit ans.»
«La nouvelle ville, cite Alain Cousineau, à la suite d’un consensus des élus actuels, portera le nom de Maniwaki, à cause de sa notoriété. «La ville de Maniwaki est avantageusement connue autant au Québec qu’à l’extérieur voire même
jusqu’aux Etats-Unis», précise Bernard Cayen.
Les chiffres
L’assiette fiscale de Déléage en 2002 était de 611 712 $. Elle est de 1,565,440 $ en 2015, «une augmentation de 250 %», rajoute Bernard Cayen. À Aumond, Sainte-Thérèse-de-la- Gatineau et Maniwaki, les assiettes fiscales ont augmenté de 319 %, 304 % et 134 % respectivement.
Alain Cousineau précise cependant que le regroupement n’est pas qu’une question de gros sous. «Il s’agit de mettre nos forces en commun pour faire face aux défis de plus en plus grandissants.»
Alain Cousineau cite l’exemple de l’octroi d’un contrat de collecte des ordures. «Étant donné que la nouvelle ville sera plus nombreuse, des entrepreneurs locaux pourraient être intéressés à soumissionner pour exécuter nos contrats de services. Le volume de population aura un effet d’entraînement sur une foule de possibilités.»
«C’est sans compter sur notre capacité d’achat qui aura un effet direct sur le coût d’achat comme par exemple le sable, l’asphalte ou encore l’essence», affirme Bernard Cayen.
Alain Cousineau et Bernard Cayen ont convenu qu’ils avaient du pain sur la planche d’ici le référendum du dimanche 28 août prochain. «Nous avons l’intention d’intensifier notre démarche au cours des prochaines semaines afin de nous assurer que la majorité silencieuse vienne voter le temps venu», conclut Alain Cousineau.


































































































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