Page 6 - La Gatineau 18 Août 2016
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6 18 août 2016 La Gatineau
PROJET «AU CŒUR DU VILLAGE»
«Il faut rêver en grand» - Ward O’Connor
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MONTCERF-LYTTON - Les employés municipaux étaient conviés la semaine dernière à une rencontre d’information sur le projet «Au cœur du village». Celui-ci, qui n’en est encore qu’à ses prémices, vise à acheter l’ancien dépanneur Le Faucon pour en faire un centre multiservices avec notamment un dépanneur avec bannière pour des prix compétitifs, des produits locaux, une pompe à essence, le bureau de Poste, des mets à emporter, un comptoir pour la ZEC, etc.
L’objectif de la réunion était donc de présenter au personnel ce projet, qui est amené à évoluer selon les idées qui seront apportées et qui ne verra pas le jour si la population s’y oppose. Il s’agissait aussi de faire taire de fausses rumeurs qui circulent, en attendant l’organisation d’une rencontre à la fin du mois avec toute la population.
«Depuis deux ans, le comité de développement travaille pour faire bouger les choses à Montcerf-Lytton, a expliqué le maire Alain Fortin. Il a travaillé sur un projet en particulier qui n’a pas abouti mais le comité ne s’est pas laissé décourager, il s’est repris en main et a commencé à travailler sur un autre projet. Entre temps, le dépanneur ouvrait, fermait. Dernièrement il a encore fermé et on pense que ça sera définitif. Or, c’est un service de proximité dont on a besoin.»
Afin de poser les premiers jalons du projet, une coopérative provisoire a été formée. Elle est composée de Ward O’Connor, qui est également président du comité de développement, Rémi Crites, Christiane Cloutier et Linda Turpin. Lise Joly a par ailleurs été embauchée à titre de chargée de projet.
Durant la rencontre, Ward O’Connor a commencé par dresser un portrait de la situation : «Pour qu’un village puisse prétendre en être un, c’est important
d’avoir une église, une école, un dépanneur, une station service. Nous sommes rendus dans une situation assez critique. Montcerf-Lytton a été autrefois un chef- lieu avec deux magasins généraux, trois stations d’essence, un garage, une boucherie, trois hôtels, une Caisse populaire, une Banque nationale, deux écoles à pleine capacité de la 1ère à la 12ème année. À une époque, on avait même un médecin résidant dans le village, des moulins à scie, des moulins à farine, fromagerie et plusieurs dépanneurs. Il fut une époque où les gens naissaient dans la paroisse et pouvaient y passer toute leur vie sans avoir besoin d’aller à l’extérieur.»
Mais aujourd’hui, Montcerf-Lytton est bien loin de ces heures de gloire : «Nous sommes rendus à un stade où nous n’avons plus aucun de ces services, sauf le bureau de Poste, a poursuivi Ward O’Connor. Je dois dire tristement qu’à mon avis, nous avons atteint le fond du baril. Si on se donne la peine de regarder tout ce qu’on a déjà eu dans le village, on ne peut que constater la dévitalisation de notre village. Tout cela a apporté un sentiment parmi la population de défaitisme, à tel point qu’il est devenu très difficile de parler positivement de quoi que ce soit dans le village. Chaque fois que quelqu’un a une idée, t’as même pas le temps de l’expliquer, on te dit que ça marchera pas ici. C’est très néfaste pour la municipalité.»
Pour Ward O’Connor, l’avenir passe par un changement de mentalité et une ouverture au développement. Il faut également s’inspirer des petites municipalités qui se sont prises en main. Parmi elles, il y a Notre-Dame-de-Ham, dans la région du Centre du Québec, qui ne compte que 400 habitants. Ward O’Connor est allé la visiter avec Lise Joly et Alain Fortin car un projet similaire à celui que Montcerf-Lytton souhaite développer y a été monté et s’est soldé par un véritable succès, malgré des débuts difficiles. «Après avoir pratiquement tout perdu, les citoyens de cette charmante petite municipalité ont décidé de se
▲ Le maire Alain Fortin avec les membres de la coopérative provisoire : Christiane Cloutier, Ward O’Connor, Linda Turpin et Rémi Crites.
DÉGÂTS SUITE AUX VENTS VIOLENTS
prendre en main, a expliqué Ward O’Connor. La population était alors de moins de 300 âmes. Après avoir atteint le fond du baril, ils ont décidé de créer une coopérative de solidarité à but non lucratif.» Cette visite a permis de bénéficier de conseils, en particulier concernant les erreurs à ne pas faire.
Pour le moment, la municipalité de Montcerf-Lytton a signé une promesse d’achat avec le propriétaire de l’ancien dépanneur, qui est valide jusqu’au 31 mai 2017. Alain Fortin a assuré que le conseil était unanimement en faveur de ce projet. Des estimations ont été faites pour mettre à niveau le bâtiment, les ingénieurs ont confirmé qu’il est en bonne condition, des analyses de sol ont été effectuées.
Une fois acheté, la municipalité mettrait
le bâtiment à niveau et procèderait à un règlement d’emprunt qui serait remboursé par la location du local et par le loyer du logement à l’étage supérieur. Une nouvelle coopérative, permanente, devrait par ailleurs être créée et pourrait, en attendant que le projet se concrétise, opérer l’actuel dépanneur afin de maintenir un certain service jusqu’au déménagement dans l’ancien dépanneur. Mais avant tout cela, la population sera consultée par le biais d’un registre et aura le dernier mot.
À l’issue de la rencontre, les employés ont pu poser des questions. La réception a été bonne, Ward O’Connor ayant réussi à se montrer très convainquant et motivant. Prochaine étape donc, une rencontre avec le public. À noter qu’une page Facebook sera créée pour informer la population du développement du projet.
Sylvain Marchand. De la machinerie a brisé à cause de la température. Donc ça nous impacte encore avant de commencer la nouvelle saison. On espère avoir un bel hiver et que Dame nature sera de notre côté.»
Un coup dur pour le Club des Ours blancs
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Les vents violents qui ont balayé la région vendredi 5 août ont occasionné d’importants dégâts sur l’un des sentiers du Club de motoneige Les Ours blancs. «Il s’agit du sentier qui part du Classique et s’en va vers Le Domaine, explique le président de l’association, Sylvain Marchand. Donc c’est la Trans-Québec 63, qui est un réseau assez important.» Le sentier est actuellement fermé sur 3 à 5 km.
Une mini-tornade serait partie du Domaine, dans la réserve de La Vérendrye, pour finir dans le réservoir Baskatong. Conséquence : plusieurs arbres et branches sont tombés sur le sentier. S’y ajoutent, comme l’explique Sylvain Marchand, «les autres arbres qui ne sont pas encore tombés et qui tomberont par la suite. C’est très dangereux, ça prend des
gens spécialisés, de la machinerie».
Le coût des travaux est estimé entre 5 000 et 10 000$. Une grosse somme que le club ne peut se permettre, après avoir investi beaucoup d’argent durant les dernières années dans son réseau. Une demande a été envoyée au ministère des Forêts afin de savoir s’il accepterait de faire faire le travail par des compagnies forestières, qui ramasseraient le bois pour l’industrie, ce qui ne coûterait rien aux Ours blancs. Pour le moment, aucune réponse n’a été donnée mais, comme le précise Sylvain Marchand, «le temps presse pour que le sentier soit prêt cet hiver». En effet, les démarches peuvent être longues et durant la période de la chasse il sera impossible de faire des travaux.
Si le ministère refuse, le club devra payer des professionnels donc aller chercher des aides financières. Du côté de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, «il semblerait que le fonds d’aide soit fermé,
précise Sylvain Marchand. On attend de leurs nouvelles».
En attendant, il s’agit d’un nouveau coup dur pour les Ours blancs. «L’an passé a été très difficile à cause de Dame nature, commente
SERVICE INCENDIE
Bientôt un nouveau camion
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
AUMOND - La municipalité est à la recherche d’un nouveau camion pour le service incendie. Comme l’explique le maire Denis Charron, le camion actuel, qui est une ancienne ambulance, n’est plus adéquat pour permettre aux pompiers
de faire leur travail dans de bonnes conditions.
Peu importe le résultat du projet de fusion avec ses voisines de Déléage, Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau et Aumond, la municipalité fera l’acquisition de ce nouveau camion. «Même s’il y a fusion, rien ne changera, la caserne restera à Aumond pour desservir les gens d’Aumond», assure Denis Charron.


































































































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