Page 6 - La Gatineau 25 Août 2016
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6 25 août 2016 La Gatineau
CENTRE D’INTERPRÉTATION DE LA PROTECTION DE LA FORÊT CONTRE LE FEU
Son avenir financier mis en péril
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Gros coup dur pour l’équipe du Centre d’interprétation de la protection de la forêt contre le feu. Une lettre, adressée à la présidente du conseil d’administration, Andrée David, a été reçue la semaine dernière. Il y est annoncé que le ministère de la Culture et des Communications arrêtera d’accorder du
Courriers du lecteur
Déléage n’est pas
Félicitations M. Gagnon, maire d’Egan sud et à Bois-Franc pour avoir défendu les intérêts de leurs concitoyens en disant non à la MRC pour la fusion. Le gouvernement du Québec a créé les fusions afin de se départir de leurs responsabilités envers les villes. Une fusion nous apportera que des moins et doublera ou triplera les taxes car ils figurent d’uniformiser nos taxes avec Maniwaki. Avec la fusion = perte de droit sur nos propriétés.
M. Cayen, on n’a pas besoin de Maniwaki pour se développer, allez visiter le nouveau camping dans la Baie Davis fait par des professionnels, le coup d’œil en vaut la peine. Beaucoup de choses nous sont cachées tel que plusieurs personnes de Maniwaki qui sont à la veille de prendre leurs pensions ce qui coûtera des milliers de dollars à Maniwaki. Pensez-vous M. Cayen que les citoyens de Déléage vont continuer à acheter à Maniwaki advenant une fusion ?
La meilleure solution à ce problème serait de réunir tous les maires des municipalités environnantes de Maniwaki afin d’appuyer Maniwaki dans une démarche pour obliger le gouvernement du Québec à respecter les ententes qu’il a envers les villes. C’est-à-dire
financement à l’organisme après 2018-2019.
Pourtant, le courrier pourrait laisser croire qu’il est porteur d’une bonne nouvelle. Le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, y écrit qu’il a «le plaisir de vous annoncer qu’une aide financière de 113 400$ sera versée à votre organisme, Le Château Logue inc., afin de couvrir une partie des frais liés à la réalisation du projet intitulé Mise en valeur et préservation du patrimoine régional. Les versements de cette aide seront répartis
à donner
de prendre ses responsabilités. M. Cayen, vous avez perdu l’appui de 5 de vos conseillers dans ce projet de fusion.
Tous les concitoyens de Déléage sont contre la fusion à l’exception de quelques-uns qui s’efforcent d’avoir vos faveurs. M.Cayen, vous nous avez dit à maintes reprises, à chaque assemblée, que nous ne devions pas et ne pouvions pas nous prononcer sur quelque chose que nous ne connaissons pas. Alors votons NON à la fusion car il faudrait être devin pour se prononcer autrement. Comment peut-on faire confiance à un maire qui a passé son temps à modifier les chiffres pour ne pas faire peur aux concitoyens. Comment peut-on aider Maniwaki plus que l’on ne le fait actuellement car nous payons déjà notre part sur tous les services (polyvalente, aréna, bibliothèque, hôpital, écoles, etc.) à l’exception de leur téléphone et leur électricité. M. Cayen, vous avez dit que Maniwaki veut avoir plus de territoire pour se développer, expliquez-moi pourquoi ils ont vendu ou cédé du terrain à la réserve indienne. Votons NON.
Marc Morin, né à Déléage et résident de Déléage.
ainsi, par année financière : 48 600$ en 2016- 2017, 37 800$ en 2017-2018 et 27 000$ en 2018-2019. Une première tranche de cette aide, soit 21 060$, vous a d’ailleurs déjà été remise». Luc Fortin termine en souhaitant «que cette contribution aide votre organisme à atteindre ses objectifs» et adresse ses remerciements pour «votre participation à l’essor de la culture et des communications au Québec».
Pour le directeur du centre d’interprétation, François Ledoux, il s’agit d’une très mauvaise nouvelle qui rend l’avenir de l’organisme incertain : «On s’attendait à une coupure mais pas de cet ordre et pas rapidement comme ça. Ce n’est pas bon pour le moral de l’équipe, nous sommes très inquiets pour le futur du centre d’interprétation. On est déjà financièrement très serré : la masse salariale a été baissée de 9 000$ depuis deux ans et le budget publicité a été coupé de 3 000$. On ne peut plus compresser les dépenses, on roule au minimum.»
La mission de l’organisme est de gérer le centre d’interprétation, le remorqueur Pythonga, les canots Rabaska ainsi que, depuis 5 ans, le traitement des archives. Pour opérer, il faut un budget allant de 120 000 à 130 000$ par année, afin de couvrir tous les frais tout en maintenant cinq emplois. Cette année les aides financières reçues ont été les suivantes : 20 000$ de la Ville de Maniwaki pour le centre auxquels s’ajoutent 12 000$ pour le Pythonga et les canots Rabaska, 10 000$ du tournoi de golf annuel, 2 000$ de la SOPFEU, 5 000$ de la députée Stéphanie Vallée, 6 000$ de Bibliothèque et archives nationales du Québec, 3 500$ du gouvernement fédéral dans le cadre d’Emploi Canada. Le fruit des entrées payées par les visiteurs devrait atteindre 3 000$. En ajoutant la subvention du ministère, cela donne des revenus qui se chiffrent à 110 000$.
«Le ministère de la Culture cette année nous coupe de 5 400$, en donnant 48 600$ au lieu de 54 000$, explique François Ledoux.
L’année prochaine, il manquera 16 200$ du ministère comparativement à cette année (37 800$ au lieu de 48 600$). En 2018-2019 il coupera de 27 000$. Après ça c’est fini, plus d’aide du ministère. Les autres revenus seront sensiblement les mêmes, le financement de la député Stéphanie Vallée en moins.»
Afin de tenter de trouver une solution, François Ledoux et Andrée David ont tenté de remuer ciel et terre. Des démarches ont été entreprises par la MRC et plusieurs rencontres ont été organisées. Par ailleurs, seulement 9 municipalités sur 17 ont adopté une résolution d’appui demandant au ministère de la Culture de s’assurer que le centre d’interprétation puisse profiter d’un financement récurrent pour son fonctionnement. Selon François Ledoux, «à ma connaissance, il n’y a pas eu d’autres interventions politiques, ni de la part des élus ni de Stéphanie Vallée».
Des rencontres ont été organisées et d’autres sont prévues prochainement avec les agents du service Développement économique de la MRC-VG, afin d’obtenir leur aide. Du côté de la MRC, les programmes de financement disponibles sont destinés exclusivement à des projets structurants n’ayant pas besoin d’un fonds de roulement, dans le cadre du Fonds de développement des territoires dont les critères sont dictés par le ministère des Affaires municipales. Le centre d’interprétation ne correspond pas à ces derniers car il a besoin d’un fonds de roulement pour fonctionner.
«On sait que la MRC a des contraintes budgétaires à respecter donc c’est plus difficile d’obtenir du financement, commente François Ledoux. Avec son service de développement économique on va voir comment on peut tirer notre épingle du jeu à travers les programmes existants. On va aussi rencontrer le maire de Maniwaki pour obtenir son soutien. La Ville de Maniwaki a toujours soutenu le centre.»
Le problème du transport forestier à Montcerf-Lytton
PROJET DE LOGEMENTS SOCIAUX À GRACEFIELD La SHQ est sollicitée pour 8 millions $
Depuis trente ans, la municipalité de Montcerf-Lytton attend l’achèvement de la route Maniwaki-Témiscamingue, devant assumer, sans compensation, les lourdes conséquences du transport forestier extraordinaire qui se déploie sur ses chemins, non conçus pour cela, à raison d’entre 12 000 et 15 000 voyages par année. Elle doit reporter ses projets d’infrastructures municipales car tout l’argent doit aller à la réparation des dommages causés à ses chemins par le transport forestier. Par ailleurs, à ce jour, ces transports ont causé, à Montcerf-Lytton, un décès et trois blessés graves, dont une personne handicapée à vie. Cette année, pas moins de dix personnes ont failli avoir un accident avec le transport forestier. Nos gens n’osent même plus sortir de chez eux.
Pourtant, il existe une solution qui serait avantageuse pour tous. Ce serait de terminer la route Maniwaki-Témiscamingue comme il a avait été annoncé par l’ancien ministre Chevrette et demandé par tous les députés depuis : les forestières génèrent quelque cinq cents emplois directs, et l’achèvement de la route permettrait de les préserver tout en
limitant les graves dommages, coûts et dangers que cette activité économique entraîne. Les travaux coûteraient entre trois et quatre millions $, soit beaucoup moins que de refaire la route telle qu’elle est actuellement (quatorze millions $). On n’aurait pas à prendre l’argent qui est dû aux municipalités mais plutôt celui qui se trouve dans le budget des chemins forestiers. Il n’y aurait que trois mois de travaux. Afin de ne pas pénaliser la municipalité d’Egan-Sud, que la route traverserait, il s’agirait que cette route soit déclarée «route forestière». On nous répond qu’il ne peut y avoir de route forestière sur un territoire municipal. Moi, je dis que rien n’est impossible quand on veut. Il s’agit ici d’une situation particulière. Il y a toujours une première fois. Même les forestières en seraient avantagées, avec une route meilleure et plus courte.
Montcerf-Lytton ne tolérera plus cette situation. Il y a de l’argent pour faire cette route, alors qu’on la fasse, et maintenant. La municipalité a donné jusqu’au 1er septembre pour régler le problème.
Ward O’Connor, conseiller, municipalité de Montcerf-Lytton.
MANIWAKI - Logement en santé de la Vallée-de-la-Gatineau (LES-VG) a fait ses devoirs et n’attend plus qu’une réponse favo- rable à sa demande de finance- ment de 8 millions $ à la Société d’Habitation du Québec (SHQ ) pour la construction de 26 unités de logement de une et deux chambres à coucher sur la rue Locas à Gracefield.
Quatre de ces logements
sont réservés à des personnes
à mobilité réduite. Au moins
deux bâtiments ont été
expropriés pour permettre la construction de ces loge-
ments derrière le Bar Chez
Rick. Un total de 22 unités de logement abriteront des personnes autonomes à faible revenu ou encore des prestataires de la sécurité du revenu âgés de 45 ans et plus.
L’offre et la demande
«Nous avons répondu à une demande exprimée par la communauté de Gracefield pour ce type de logements. La mise en chantier aura lieu dès qu’on aura l’assenti- ment de la SHQ. Le projet chemine depuis deux dans déjà. Nous travaillons en étroite
collaboration avec le Groupe de recherche de travail (GRT) de Gatineau qui gère le pro- jet», confirme le chargé de projet, Benoit Quevillon.
Une organisation régionale
La mairesse de Gracefield, Joanne Poulin, a pris la relève de Maude Bélair à la prési- dence de LES-VG alors que le maire de Montcerf-Lytton, Alain Fortin, en est le vice-président. Les directeurs sont Chantal Lamarche, mai- resse de Cayamant, Dorothy St-Marseille, conseillère municipale à Aumond, Danielle Beaudry de l’Asso-
ciation de solidarité et d’entraide commu- nautaire de la Haute-Gatineau (ASEC), Alain Labelle, conseiller municipal à Gracefield, Andrée Bertrand de Lac Sainte-Marie et Claire Lafrenière de Messines.
L’assemblée générale annuelle de fonda- tion de l’association aura lieu en septembre ou octobre. Le projet sera sûrement inscrit à l’ordre du jour de cette première ren- contre officielle.
▲ Benoit Quevillon, agent de projet pour Logement en santé de la Vallée-de-la-Gatineau.


































































































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