Page 9 - La Gatineau 25 Août 2016

RÉFÉRENDUM À DÉLÉAGE DIMANCHE
Que ce soit oui ou
La Gatineau 25 août 2016 9 non, il faut voter
▲ Une poignée de personnes, aussi bien en faveur ou contre la fusion, ont assisté à la conférence du maire Bernard Cayen.
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
DÉLÉAGE - Le jour J approche à Déléage : citoyennes et citoyens sont appelés à se rendre aux urnes dimanche 28 août, de 10h à 20h à la salle municipale. Les électeur(rice) s devront décider si oui ou non ils souhaitent que leur municipalité s’unisse avec ses voi- sines d’Aumond, Sainte-Thérèse-de-la- Gatineau et Maniwaki. Le résultat de ce référendum pourrait avoir un impact majeur sur l’avenir de la région.
À quelques jours du scrutin, les deux camps, soit celui du oui et celui du non, s’ac- tivent pour tenter de rallier un maximum de personnes à leur cause. Depuis plusieurs mois, de nombreux arguments ont été pré- sentés, aussi bien en faveur que contre une fusion. Les indécis peuvent encore s’ils le souhaitent éplucher le rapport du ministère des Affaires municipales sur l’étude d’op- portunité d’un regroupement, disponible sur le site Internet de Déléage : www.deleage.ca
Principal argument du camp du oui : «Ensemble, nous serons plus forts». La nou- velle ville comprendrait près de 7 000 habi- tants. Bernard Cayen a tenu une conférence de presse lundi matin, afin d’expliquer de nouveau pourquoi, selon lui, Déléage devrait fusionner avec les trois autres municipalités : «Pour mettre un frein aux augmentations trop importantes de nos taxes. Pour y arri- ver, nous mettrons en commun l’ensemble de nos ressources afin de réaliser des
économies. Après tout, nous formons ensemble qu’une seule et grande commu- nauté qui partage les mêmes services régionaux.»
Le maire de Déléage en est convaincu : «Le scénario est avantageux pour chacune des quatre municipalités. Si nous nous regroupons maintenant, en 2016 l’assiette globale de taxation diminuera à Déléage et dans les trois autres municipalités (...) Les études menées par des chercheurs universi- taires ont démontré que seules les villes regroupées ont réussi à contrôler les aug- mentations de taxes. Les citoyens des villes regroupées payent 15% moins cher.»
Le problème, c’est que le projet est loin de faire l’unanimité au sein de la population et pas seulement à Déléage. En témoignent les débats houleux lors des séances du conseil municipal et des rencontres destinées à pré- senter l’étude. En témoignent aussi les pan- cartes installées un peu partout dans Déléage mettant en avant un non ferme et catégorique, ainsi que les pétitions mises en circulation. Même au sein du conseil muni- cipal des élus s’affichent clairement comme étant contre la fusion.
Le camp du non, dont certains membres se demandent pourquoi le maire a tenu sa conférence entre le vote par anticipation et le référendum, considèrent que fusionner revient à signer un chèque en blanc. De nombreuses craintes ont été soulevées, en particulier celle de voir les taxes augmenter dans les années à venir. Mais là où le bât blesse surtout, c’est l’idée de fusionner avec
Maniwaki dont l’endettement s’élève à 7 655 463$, même s’il a été confirmé que chaque municipalité conserverait sa dette. S’y ajoute un fort sentiment d’appartenance, alors que Déléage s’apprête à fêter son 135e anniversaire.
Tout le monde s’accorde néanmoins sur
un fait : le 28 août, il est important d’aller voter. Si le non l’emporte, cela mettra fin de fait au projet de fusion. Si c’est le oui qui gagne, le processus pourrait alors être enclenché, mais reste à voir ce qu’il se pas- sera alors dans les trois autres municipalités.
Sondage
Il y a quelques semaines, nous avons mis en ligne sur notre site Internet lagatineau.com un sondage concernant le projet de fusion entre Maniwaki, Déléage, Sainte- Thérèsede-la-Gatineau et Aumond. La question posée est la suivante : êtes-vous pour ou contre les fusions municipales ? Vous avez le choix entre trois réponses : je suis pour, cela permettra de faire des
économies tout en maintenant les services; je suis contre, je n’y vois aucun avantage ; sans en venir à des fusions, je suis pour le regroupement de services.
En date du mardi 24 août, 506 votes avaient été enregistrés et les résultats étaient les sui- vants : 221 votes, soit 43,7%, contre ; 212 votes, soit 41,9%, pour ; 73 votes, soit 14,4%, en faveur d’un simple regroupement de services.