Page 18 - La Gatineau 8 Septembre 2016

18 8 septembre 2016 La Gatineau CAMPING CAYAMANT
«L’argument de la pollution ne tient pas»
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
CAYAMANT - «Que celles et ceux qui sont contre le projet de camping à Cayamant aillent visiter le lac Perreault au Camping Barbe, le Camping Pionnier, le Bivouac de l’Ancien et le Camping Picanoc, quatre centres de camping de Gracefield, et ils s’apercevront que l’activité de camping ne pollue pas nos lacs. Il faut carrément être aveugles et résolument entêtés pour insinuer le contraire.»
Alain Gravelle fulmine. «Les dirigeants de l’Association des résidents et villégiateurs de Cayamant (ARVC) ne travaillent pas pour la santé du lac, ils travaillent pour avoir de l’argent pour payer leurs avocats dans leur poursuite contre la municipalité et la MRC. Et le pire là-dedans, c’est qu’ils se poursuivent eux-mêmes. J’ai entendu dire que l’association avait un coussin de 35 000 $ pour se défendre et qu’au moins 8 500 $ avaient déjà été dépensés.»
Trois citoyens ont bien voulu discuter du projet municipal de camping : Alain Gravelle, Carl Lécuyer et Mélissa Rochon. «Les sites seront construits au sud du lac à 600 pieds de la berge avec un chemin les séparant. Je me considère comme étant un privilégié puisque je suis un riverain. Mais cela ne m’empêche pas de penser aux gens moins bien nantis que moi qui désirent également profiter du lac», ajoute Alain Gravelle.
30 à 60 sites
Une trentaine de sites seront aménagés dans un premier temps pour un total de 60 sites prévus au projet. «Mais 60 sites de camping n’égalent pas 60 bateaux. Les jeunes sont près de la nature. Ils s’amèneront avec leurs pontons, canots, kayaks et pédalos. Les gestionnaires des sites devront respecter des règles environnementales strictes sinon ils devront les fermer. Jean Laniel a opéré 24 sites de camping au village sans déranger
personne et sans dommage pour le lac. Prétendre le contraire est vraiment de l’entêtement», lance Carl Lécuyer.
Alain Gravelle précise que l’association compte 150 membres dont 50 ont participé à l’assemblée générale annuelle il y a peu de temps. «J’étais là. Je les ai comptés. C’est pas fort comme représentation. J’espère que la municipalité ira de l’avant et qu’elle ne se laissera pas intimider.»
Travaux en régie
Les trois personnes que nous avons rencontrées sont d’accord sur un point. On devrait faire appel à l’expertise locale pour aménager les sites de camping en exécutant les travaux en régie. «On a tout l’équipement sur place et les employés municipaux sont sûrement qualifiés pour ce type de travaux. En plus, nous pourrons compter sur les services d’ingénierie de la MRC. Allez donc demander aux commerçants de Gracefield si les campeurs ne sont pas payant pour eux», rajoute Alain Gravelle.
L’avenir de la jeunesse
Mélissa est une jeune mère de famille de 34 ans qui a deux enfants. Elle habite Cayamant depuis qu’elle est toute petite. Elle est même propriétaire. «C’est un beau projet. Nous devons nous démarquer. Nous avons déjà eu un camping ici et ça allait très bien. La clientèle sera composée de gens de la ville, des visiteurs pour la majorité de petits salariés qui eux aussi ont droit à une qualité de vie. Il faut absolument que ce projet se réalise. Les aînés veulent terminer leur vie à Cayamant, nous, les jeunes, voulons la continuer.»
«Moi, je n’ai pas d’argent à mettre au feu. Je n’ai pas renouvelé ma carte de membre à l’ARVC cette année. Un fou dans une poche. Je vais payer 20 $ pour ma carte de membre et on va prendre mon argent pour me poursuivre. Parce que quand on poursuit la municipalité, on poursuit les contribuables de la municipalité. C’est un non-sens. Et puis, le temps n’est-il pas venu de rajeunir cette
▲ Carl Lécuyer, Mélissa Rochon et Alain Gravelle ont prêché en faveur du projet de camping municipal à Cayamant lors d’une réunion de cuisine chez ce dernier.
association».
Une pétition, parrainée par Mélissa Rochon, est actuellement en circulation à Cayamant afin d’inciter les gens à se
prononcer en faveur d’un centre municipal de camping à Cayamant. «Je m’engage à la présenter aux élus le temps venu», conclut MélissaRochon.
Jeudi 1er septembre
Un véhicule a percuté un chevreuil au coin de la route 107 et de la rue Évelyne à Déléage. Il n’y a pas eu de blessé.
De l’essence a été volée dans une station- service de la route 105 à Kazabazua.
Une introduction par effraction avec vol a été commise dans deux résidences du chemin Lac Cardinal à Denholm.
Une introduction par effraction avec vol a été commise dans un cabanon du chemin Baskatong à Grand-Remous.
Un accident avec délit de fuite s’est produit sur la rue Principale à Gracefield. Il n’y a pas eu de blessé.
Vendredi 2 septembre
Un vol a été commis chemin Lac Cayamant à Gracefield.
Un accident avec dommages matériels s’est produit sur la route 117 dans le secteur Pythonga.
Interpellation pour harcèlement criminel à Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau.
Un véhicule a été volé chemin Poisson- Blanc à Denholm.
Des voies de fait ont été commises à Maniwaki.
Une collision avec blessé mineur s’est produite route 117 dans le Parc de la Vérendrye.
Un vol a été commis à Bouchette.
Une introduction par effraction a été commise à Cayamant.
Samedi 3 septembre
Des voies de fait ont été commises à
Maniwaki.
Interpellation pour possession de stupéfiants à Bouchette.
Un accident avec dommages matériels s’est produit à Grand-Remous.
Une introduction par effraction avec vol a été commise à Grand-Remous.
Interpellation pour conduite avec capacités affaiblies à Aumond.
Un accident nautique avec blessé s’est produit à Grand-Remous.
Dimanche 4 septembre
Des méfaits ont été commis à Lac Ste-Marie.
Un véhicule a été volé à Maniwaki.
Une introduction par effraction avec vol a été commise à Maniwaki.
Une collision avec dommages matériels s’est produite à Bouchette.
Lundi 5 septembre
Des voies de faits et méfaits ont été commis à Aumond.
Une collision avec dommages matériels s’est produite à Maniwaki.
Une introduction par effraction a été commise à Denholm.
Un accident avec dommages matériels s’est produit à Low.
Mardi 6 septembre
Un véhicule a percuté un chevreuil sur la route 105 à Egan Sud. Quatre personnes ont été transportées à l’hôpital de Maniwaki par prévention.
«Nous tendons la main à la municipalité» - Johanne Berniquez
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
CAYAMANT - «À cause de la nature judiciaire du dossier en cours avec la municipalité qui a refusé la tenue d’un référendum sur le projet de camping municipal, je peux difficilement émettre des commentaires dans le moment. Une fois que tout sera terminé, je pourrai vous accorder une entrevue plus large.»
Voilà la réaction de Johanne Berniquez, présidente de l’Association des résidents et villégiateurs de Cayamant (ARVC) quand nous l’avons interrogée sur le projet de camping municipal afin de connaître son opinion et celle de l’organisme qu’elle représente.
«Comme vous le savez, nous représentons les résidents et villégiateurs de Cayamant et nous favorisons la protection de l’environnement du lac. On n’est pas contre l’essor économique. On veut travailler ensemble dans un projet rassembleur. On
tient à ce que le village soit en bonne santé économique.»
Une invitation
Concernant justement l’économie locale, Johanne Berniquez a confirmé que l’ARVC tend la main aux représentants municipaux pour discuter de diverses avenues susceptibles de favoriser l’essor économique local. «Un forum serait peut-être de mise. Nous n’en voulons à personne. On ne recherche pas la chicane. On veut vivre en harmonie. Ça ne nous fait pas plaisir ce qui se passe actuellement.»
Rappelons que la municipalité a l’intention d’établir une soixantaine de sites de camping, dont trente dans une première phase, au sud du lac Cayamant à 600 pieds de la plage. Un registre a été tenu et les villégiateurs ont voté contre le projet municipal. Les élus de Cayamant se sont par la suite tournés vers la MRC pour demander une modification au zonage existant. La demande a été accordée et cette décision de la MRC est contestée en justice par l’ARVC. Le dossier suit le dédale judiciaire.