Page 15 - La Gatineau 29 septembre 2016

La Gatineau 29 septembre 2016 15 «Un projet qui ne sera pas rentable»
CAMPING CAYAMANT
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
CAYAMANT - Diane Prud’homme n’y va pas par quatre chemins pour exprimer son désaccord avec l’aménagement d’un centre de camping au sud du Lac Cayamant. Selon elle, le projet est trop cher et il aura des répercussions négatives sur l’environnement du lac.
«Et en plus, on ignore tout de ce projet. D’après des recherches qui ont été faites auprès de propriétaires de campings dans la région, le projet de Cayamant approche le million de dollars. Ce n’est pas bon pour la qualité de notre environnement. Il y aura beaucoup de monde dans un endroit qui est déjà fragile. Il y a eu plusieurs accidents de bateau dans la baie. Il y aura plus de monde, donc, plus de bateaux. Et du bruit. Au lieu d’investir notre argent dans ce projet, la municipalité devrait s’occuper de nos chemins. Vous savez comment on surnomme le chemin du Petit Cayamant, le Chemin de la patch. On joue avec notre argent. Saviez-vous que les villégiateurs, dont nous sommes, défraient 70 % du total des taxes foncières de Cayamant. On
devrait avoir notre mot à dire avant d’aller de l’avant avec ce type de projet. Et d’ailleurs, plusieurs résidents, qui n’en parlent pas par crainte d’être intimidés, sont contre le projet de ce camping. Commençons par résoudre les problèmes de santé de notre lac avant de penser à le détériorer.»
Mme Prud’homme n’a pas été en mesure de nous expliquer qu’il fallait à tout le moins 1 million $ pour aménager les 60 sites de camping.
Un exemple qui saute aux yeux
Des amis du couple Prud’homme sont venus le visiter et en ont profité pour faire un saut au Mont Cayamant. «Ils ne reviendront pas. Le site est très mal entretenu. Pour s’y rendre, les chemins ne sont pas carrossables. Des marches du grand escalier sont carrément dangereuses. Doit-on s’attendre au même scénario avec le centre de camping ?»
encore rendus là par la mairesse, Chantal Lamarche. Elle s’est faite dire par Claude Beaudoin, directeur du Service de l’aménagement à la MRC, que le centre de camping de Cayamant n’avait rien de polluant pour le lac. J’ai trouvé ça surprenant de la part d’un responsable de service à la MRC.»
Des maires qui se protègent
Le dépôt d’une demande de modification au zonage pour permettre l’aménagement d’un champ de tir à Cayamant est un autre exemple que les gens n’ont plus le droit de parole. On les prive de la plus simple démocratie. «C’est une façon de procéder qui me dépasse. Aller directement à la MRC pour éviter que les gens qui sont concernés par le bruit puissent s’exprimer est un manque de respect et du droit d’opinion.»
Mme Prud’homme estime que la municipalité lui a enlevé ses droits tout comme à plusieurs villégiateurs du secteur.
▲ Diane Prud’homme croit que le projet de camping municipal ne sera pas rentable.
emplois saisonniers. Ils ont dénigré les É villégiateurs en montrant leurs poings.
Nous avons aidé les propriétaires du magasin général à développer leur commerce pendant plusieurs années. Je n’ai
pas remis les pieds dans ce magasin depuis. Je n’ai pas trouvé ça prudent de leur part de se mettre à dos les villégiateurs», conclut Diane Prud’homme.
CAMPING CAYAMANT
«Un million $... Impossible !»
Quand le projet a été rendu public, Mme
Prud’homme et d’autres membres de «Il faut aller jusqu’au bout pour regagner
l’Association des rési
L
Gatineau
connaître les coûts rattachés au projet, les plans. «On s’est fait dire qu’on était pas
registre. Et, maintenant, nous n’avons même pas le droit de contester leur décision.»
La démocratie a été bafouée. «C’est un projet très coûteux. Nous nous endetterons pour plusieurs années à venir. La mairesse prétend que ça va créer des emplois. Deux, tout au plus. Et encore, ce seront des
dent
s et villégiateurs
a
nos droits et faire stopper ce projet. Pas du Lac Cayamant (ARVC) ont voulu moins de 80 % des gens ont signé le fameux
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
CAYAMANT - Surprise par la question, la mairesse Chantal Lamarche s’est exclamée : «Impossible !» Soixante sites sont prévus et le projet se déroulera en trois phases de 20 sites chacune.
«Selon Camping Québec, il nous en coûtera entre 2 500 $, 3 000 $ et peut-être 5 000 $ pour certains sites et nous réaliserons le projet en trois étapes. Tout dépend des services que nous allons offrir. Nous n’avançons pas à l’aveuglette dans ce projet. Il faut d’abord effectuer les tests de sol qui
vont nous indiquer quel type d’aménagement septique nous devrons adopter pour nos sites. Il appert que nous avons un terrain filtrant, donc beaucoup moins onéreux au niveau de l’aménagement et de l’entretien. Allons-nous électrifier tous nos sites. Sinon, combien le seront ?»
La municipalité dispose de 160 000 $ pour entreprendre les travaux. La municipalité y investit 60 000 $ et elle dispose d’une aide financière de 100 000 $, puisés à même le Pacte rural qui est devenu le Fonds de développement du territoire (FDT).
«Nous allons y aller avec l’argent dont on dispose, pas plus», conclut la mairesse, Chantal Lamarche.
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SOUPER-SPAGHETTI BÉNÉFICE Aidons bébé Émerick
MANIWAKI - Bébé Émerick repose actuellement aux soins intensifs à l’hôpital Ste-Justine à Montréal. Il souffre d’un pneumothorax et sa condition réclame des soins constants. Il faut donc lui venir en aide.
Ses parents, Joannie Gravelle et Éric Beauregard, et les membres de la famille, convient la population à un souper-spaghetti bénéfice le lundi 3 octobre prochain au Resto Notre-Dame à Maniwaki, de 16h à 17h. La contribution est de 10 $.
La famille remercie les propriétaires du Resto Notre-Dame de même que KZ Freshmart pour leur contribution.
En médecine, un pneumothorax est une affection de la plèvre mettant en communication l’espace pleural et l’atmosphère. Le poumon s’affaisse alors avec des conséquences respiratoires et hémodynamiques parfois graves et urgentes.
▲ Bébé Éméric Gravelle-Beauregard se bat pour demeurer en vie. Il a besoin de nous.
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