Page 13 - La Gatineau 29 septembre 2016

La Gatineau 29 septembre 2016 13 Plutôt bien accueilli par la population
PROJET «AU CŒUR DU VILLAGE»
▲ Autour de 70 personnes ont assisté la semaine dernière à la consultation publique organisée dans le centre municipal afin de présenter le projet «Au cœur du village».
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MONTCERF-LYTTON - Autour de 70 personnes ont assisté la semaine dernière à la consultation publique organisée dans le centre municipal afin de présenter le projet «Au cœur du village». Les citoyens se sont montrés intéressés en posant plusieurs questions. Une rencontre similaire avait été organisée auparavant afin d’informer les employés municipaux.
Le projet, qui n’en est encore qu’à ses prémices, vise à acheter l’ancien dépanneur Le Faucon pour en faire un centre multiservices qui comprendrait un dépanneur avec bannière pour des prix compétitifs, un centre d’accès Internet, un marché public avec vente de produits locaux, un casse-croûte, expositions et vente d’artisanat local, un guichet bancaire, une pompe à essence, le bureau de Poste, des mets à emporter, un comptoir pour la ZEC, peut-être une bibliothèque.
Une coopérative provisoire a été formée pour lancer ce projet. Elle est composée de Ward O’Connor, Rémi Crites, Christiane Cloutier et Linda Turpin. Lise Joly a par ailleurs été embauchée à titre de chargée de projet et Marc Cloutier, directeur du développement économique de la MRC, apporte son soutien.
Comme l’a expliqué Ward O’Connor durant la consultation publique, il est primordial que Montcerf-Lytton se prenne en main, alors qu’il n’y a plus qu’un seul service disponible dans le village soit le bureau de Poste. Selon lui, «nous avons atteint le fond du baril», ce qui engendre au sein de la population un sentiment de défaitisme et met un frein à l’installation de nouvelles familles.
Pour monter le projet, les membres de la coopérative se sont inspirés d’une petite municipalité, Notre-Dame-de-Ham, dans la région du Centre du Québec, qui ne compte que 400 habitants. Ward O’Connor est allé la visiter avec Lise Joly et le maire Alain Fortin car un projet similaire à celui que Montcerf- Lytton souhaite développer y a été monté et s’est soldé par un véritable succès, malgré des débuts difficiles. Cette visite a permis de bénéficier de conseils, en particulier concernant les erreurs à ne pas faire.
Étapes à venir
Pour le moment, la municipalité a signé
une promesse d’achat avec le propriétaire de l’ancien dépanneur, qui est valide jusqu’au 31 mai 2017. Des estimations ont été faites pour mettre à niveau le bâtiment, les ingénieurs ont confirmé qu’il est en bonne condition, des analyses de sol ont été effectuées. La municipalité mettrait le bâtiment à niveau et procèderait à un règlement d’emprunt de 300 000$ sur 20 ans qui serait remboursé par la location du local et par le loyer du logement à l’étage supérieur.
«La participation et l’appui de la municipalité permettent d’aller chercher encore plus de subventions», précise Ward O’Connor. Il ajoute que «les 15 000 $ par année que le projet coûterait à la municipalité seraient plus que couverts par les revenus de loyer générés par l’immeuble, soit 18 000 $ par année.»
Pour Ward O’Connor, la consultation publique a été positive : «Maintenant que le comité provisoire de la coopérative a sondé l’intérêt de la population pour le projet et compte-tenu de la réponse nombreuse et positive en fait de feuilles de sondage remplies et déposées, la salle pleine lors de l’assemblée publique d’information du 20 septembre et la réponse positive des gens lors de cette assemblée, le comité sent qu’il peut aller de l’avant, au moins jusqu’à la tenue d’un registre.»
Prochaine étape : l’assemblée générale d’organisation (AGO) le 20 octobre à 19h, au centre municipal. La population est invitée en grand nombre à venir élire le conseil d’administration de la coopérative permanente, qui pourrait, en attendant que le projet se concrétise, opérer l’actuel dépanneur afin de maintenir un certain service jusqu’au déménagement dans l’ancien dépanneur. Les gens pourront aussi à l’AGO déposer leur candidature pour l’un des sept postes d’administrateurs (cinq postes d’utilisateurs clients ; deux postes d’utilisateurs producteurs/ fournisseurs). Pour avoir droit de vote et pour être admissible à un poste d’administrateur, il faudra avoir acheté, au préalable, au moins une part sociale, au coût de 20$ pour les utilisateurs clients et 100$ pour les utilisateurs producteurs/fournisseurs. La vente de parts sociales se fera le soir même de l’AGO, à l’entrée.
Ensuite, la population sera consultée par le biais d’un registre. Si le nombre d’objections requis est atteint, il faudra alors tenir un référendum.