Page 8 - La Gatineau 13 Octobre 2016
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8 13 octobre 2016 La Gatineau RÉSERVOIR BASKATONG
«Il faut poursuivre l’ensemencement»
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRAND-REMOUS - Le 1er avril 2017, l’Aire faunique communautaire (AFC) du réservoir Baskatong devra mettre fin à l’ensemencement de dorés dans le plan d’eau. Une décision qui fait de nombreux mécontents, en particulier du côté des pourvoyeurs qui craignent des retombées catastrophiques sur l’économie locale.
Afin de se mobiliser, le Comité de sauvegarde de l’AFC a été créé. Il est formé du conseiller municipal de Grand-Remous Patrick Courville ; Nicolas Chaussé, de la pourvoirie Pointe à David ; Éric Naudin, du Tawanipi ; Franck Leitner, du Domaine Pine Grove.Legroupeavaitdemandéàrencontrer la députée-ministre Stéphanie Vallée lors de sa venue à Grand-Remous vendredi dernier pour le lancement des travaux de la caserne incendie. Celle-ci n’a pu leur accorder du temps, en raison d’un emploi du temps serré. Mais le Comité de sauvegarde de l’AFC a obtenu qu’un rendez-vous soit fixé pour le 22 octobre.
L’arrêt de l’ensemencement avait initialement été prévu pour décembre 2013. En janvier 2014, un plan d’action a été mis en place pour sa poursuite. En mars 2014, le ministère prolongeait le délai pour l’année 2014-2015. Une rencontre entre les représentants du ministère et de l’AFC a eu
lieu en avril 2015 pour prolonger l’ensemencement jusqu’en 2018, au cours de laquelle l’AFC a remis au ministère 27 lettres d’appuidediversorganismesetmunicipalités de la région en plus d’un document renfermant 4 000 signatures. Un moratoire a été imposé pour 2016. Finalement, le sous-ministre, Daniel Richard, dans une lettre adressée dernièrement à l’AFC, a confirmé l’arrêt de l’ensemencement.
«Les pourvoyeurs, commerçants, pêcheurs trouvent que c’est beaucoup trop important, commente Nicolas Chaussé. Deux biologistes à Gatineau ont pris une décision administrative disant qu’il n’y aura plus d’ensemencement. Or, c’est crucial pour l’économie, les gens viennent de très loin pour pêcher sur le Baskatong. À l’Association des pourvoyeurs, onafaitunsondageauprèsdenosmembres: entre 15-20% et jusqu’à 70% de leur activité est directement liée au doré. On a aussi fait un décompte qui dit que jusqu’à 14 emplois saisonniers à temps plein disparaitraient s’il fallait que le doré disparaisse.» À noter par ailleurs que l’AFC emploie trois personnes.
Le comité de sauvegarde se pose des questions sur les raisons qui motivent l’arrêt de l’ensemencement. «Au début, les biologistes disaient que l’ensemencement ne fonctionnait pas, explique Nicolas Chaussé. Mais on leur a prouvé que ce n’était pas vrai car depuis près de 30 ans au moins 26 millions de dorés ont été remis dans le Baskatong. Ensuite, ils nous ont dit que ça coûtait beaucoup trop cher. Or, 100% de l’ensemencement est financé par les
droits d’accès payés par les pêcheurs. Alors, ils nous disent qu’ils ne peuvent pas faire d’exception. Pourtant, dernièrement 40 000 dorés jaunes ont été ensemencés dans des lacs de l’Abiti-Témiscamingue et il y a même une photo du nouveau ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs qui y a assisté. Au lac Cayamant aussi il se fait de l’ensemencement de dorés jaunes.»
Patrick Courville ajoute que «
le document produit par les biologistes, concluant que l’ensemencement n’est pas bon, ne
se base que sur des suppositions.
On ne peut pas se baser sur des suppositions. On parle d’économie majeure pour les deux
MRC, d’un des plus gros moteurs économiques de la région». Il faut savoir par ailleurs que dernièrement plusieurs professeurs universitaires, des docteurs en biologie, se sont penchés sur l’AFC, reconnaissant que l’organisme a développé une expertise primordiale.
Pour le maire de Grand-Remous, Gérard Coulombe, il est primordial de maintenir l’ensemencement : «C’est important que l’ensemencement continue. Des emplois sont reliés à ça. L’avenir de l’AFC est en jeu. Je suis une des personnes qui ont lancé l’aire faunique. La municipalité est propriétaire du terrain donc elle est impliquée de façon majeure. On l’a mis en disponibilité à l’aire faunique pour qu’elle puisse se développer. On a mis un montant d’argent pendant plusieurs années pour les aider à se lancer. Ce sont des emplois chez nous. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement veut arrêter l’ensemencement car ça ne lui coûte rien. On a développé une expertise incroyable. Les gens de l’Aire faunique travaillent avec des universités pour avancer encore plus. Pourquoi l’arrêter ? Je pense au contraire que le gouvernement devrait s’impliquer.»
Le comité de sauvegarde espère obtenir
▲ Les membres du Comité de sauvegarde de l’AFC réservoir Baskatong avec, de gauche à droite : Éric Naudin, du Tawanipi ; Nicolas Chaussé, de la pourvoirie Pointe à David ; Franck Leitner, du Domaine Pine Grove ; le conseiller municipal de Grand-Remous Patrick Courville.
l’aide de Stéphanie Vallée afin qu’elle fasse le lien avec son collègue du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Questionnée sur le sujet, cette dernière explique qu’il y a «des études scientifiques qui ont été présentées à maintes reprises aux gens de la région et qui nous indiquent que la population de dorés jaunes se porte très bien dans la région mais que l’ensemencement, dans une certaine mesure, peut nuire à la population de dorés jaunes. Ce sont des études scientifiques, je ne peux pas me prononcer là-dessus. Je comprends qu’il y a des préoccupations quant aux effets de la fin de l’ensemencement. J’ai apporté le dossier à mon collègue Luc Blanchette qui est entré en fonction récemment, il est en train d’analyser tout ça. On va voir ce qu’on peut faire, notre objectif n’est pas de mettre à mal les emplois dans la région. Mais il ne fait pas non plus nuire à la population de dorés puisqu’elle est à la base de l’activité économique dans la région.»
ACQUISITION DU CHÂTEAU LOGUE Mike Mc Connery se retire
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
MANIWAKI - L’homme d’affaires de Maniwaki, Mike Mc Connery, qui avait amorcé des pourparlers avec Michel Lacroix dans le but d’acquérir l’Hôtel Le
Château Logue Golf & Resort de Maniwaki, s’est retiré de la course vendredi dernier affirmant qu’il n’avait pu s’entendre pour boucler la transaction.
«J’avais un plan pour développer le complexe mais ça n’a pas marché. Je pense que Michel Lacroix va essayer de l’appliquer. Je me retire donc du dossier.»
CHÂTEAU LOGUE
La Ville a récupéré 375 000$
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Suite et probablement fin du dossier concernant le Château Logue. Durant la réunion du conseil municipal qui s’est tenue le 3 août, les élus ont adopté une résolution afin «d’accorder une quittance générale et finale et consentir à la radiation de tout droit hypothécaire et tout autre
droit réel sur toutes les hypothèques légales enregistrées sur le lot 2 982 688».
Il est précisé dans la résolution que «suite à la vente par shérif de l’immeuble, le 19 novembre 2015, la Ville de Maniwaki a reçu les sommes tel qu’indiqué dans l’état de collocation préparé par le shérif». Le Château Logue Inc. devait au total autour de 474 000$ à la Ville, en raison de taxes non payées et intérêts. Cette dernière a reçu un peu plus de 375 000$ par créance prioritaire.


































































































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