Page 5 - La Gatineau 17 novembre 2016
P. 5

RÉSIDENCE DU VIEUX CLOCHER
La question des
gicleurs n’est plus
un obstacle
La Gatineau 17 novembre 2016 5
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
SAINTE-THÉRÈSE-DE-LA- GATINEAU - Une quinzaine de personnes ont assisté la semaine dernière à la rencontre d’information organisée pour les personnes de 55 ans et plus à l’école Laval. L’objectif était double : parler de la politique MADA (municipalité amie des aînés) et du projet de Résidence du Vieux clocher.
Un comité de pilotage a été formé afin de doter la municipalité d’une politique MADA.
Il se compose de Jean-Pierre Major, président du Club FADOQ de Sainte- Thérèse-de-la-Gatineau ; Marcelle Lyrette, présidente de la Coopérative du Vieux clocher ; Mélanie Renaud, conseillère municipale ; Agathe Quevillon, trésorière de la coopérative ; Gaston Joly, vice-président Club FADOQ ; le maire de la municipalité André Carle.
Une MADA est une municipalité qui met un frein à l’âgisme ; sait adapter ses politiques, ses services et ses structures ; agit de façon globale et intégrée ; favorise la participation des aînés ; s’appuie sur la concertation et la mobilisation de toute la communauté. Plusieurs municipalités val-gatinoises ont entrepris de se doter d’une telle politique.
Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau compte au moins 125 personnes de 55 ans et plus. «L’année passée, Agathe Quevillon a approché la municipalité et a offert les services de la Coop du Vieux clocher pour monter une politique MADA, a expliqué André Carle. Le conseil a sauté sur l’occasion. On a obtenu une aide financière pour monter un plan d’actions. On sait que notre population est vieillissante et il faut s’occuper de nos aînés. Ça nous paraît important de tout mettre en œuvre pour que nos personnes âgées puissent rester dans la municipalité le plus longtemps possible.»
Le comité de pilotage se donne 36 mois pour élaborer une politique municipale des aînés et le plan d’actions MADA qui en découle. Ils procèderont en trois étapes : diagnostic du milieu (statistiques, recension des services et ressources, identification des besoins, constats et enjeux) ; élaboration de la
politique municipale, avec des champs d’action touchant l’habitat, le transport, l’inclusion, la participation sociale, l’engagement communautaire, la communication, la santé, etc. ; l’adoption de la politique et de ses orientations, acceptation du plan d’actions comprenant les actions à réaliser, les objectifs poursuivis, les partenaires et responsables, l’échéancier et les coûts anticipés, les résultats attendus.
La Résidence du Vieux clocher
La deuxième partie de la rencontre a été consacrée à ce dossier. La Coopérative du Vieux clocher a été fondée en 2012. Depuis, elle travaille sur un projet d’aménagement dans l’église d’une résidence pour personnes âgées, afin de répondre à un besoin clairement identifié à Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau. Mais entre temps est survenue la tragédie de l’Isle Verte qui a entraîné de nouvelles directives gouvernementales imposant notamment l’installation de gicleurs. Des coûts supplémentaires inenvisageables pour la Coopérative du Vieux clocher.
Finalement, il a été décidé de retirer le terme de résidence, qui est rattaché à un établissement de soins nécessitant une certification ainsi que des gicleurs et des professionnels de la santé. Le projet du Vieux clocher rentre donc désormais dans le cadre du volet 1, qui s’adresse à des aînés autonomes. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’avoir des gicleurs, en autant qu’il y ait des mesures compensatoires pour assurer la sécurité des résidents s’il y avait un incendie.
Le coût total du projet pourrait tourner autour de 2,5 millions de dollars afin d’aménager 14 logis pour des personnes de 55 ans et plus. Les appels d’offres pour la construction des annexes et la rénovation de l’église pourraient être lancés en 2017. Reste à savoir quel est le montant manquant pour boucler le financement.
À l’issue de la rencontre, une douzaine de personnes ont rempli des formulaires signifiant leur intention d’emménager dans les futurs logis. Au total, autour de 80 aînés seraient intéressés à y résider. Cela permet à la coopérative d’apporter une preuve qu’il y a un réel besoin.


































































































   3   4   5   6   7