Page 28 - La Gatineau 24 novembre 2016
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28 24 novembre 2016 La Gatineau
CONCERT DE NOËL EN L’ÉGLISE ASSOMPTION
Un spectacle accès sur la jeunesse
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Afin de se mettre dans l’ambiance de Noël, un concert sera proposé en l’église Assomption mercredi 7 décembre, à compter de 19h. La population est invitée en grand nombre à ce spectacle qui sera animé par Michel Riel et qui mettra en scène de nombreux talents.
Le comité organisateur est composé de la présidente de la Fabrique de l’Assomption, Rachel Auger ; le curé Sylvain Desrosiers ; Lucile Martel, qui dirige la Chorale Assomption ; Sébastien McNeil, qui dirige la Chorale du Rucher ; Jonathan D’Amour ; Lise Grondin, qui enseigne la musique au primaire, à l’école Christ-Roi, l’Académie Sacré-Cœur, l’école Laval de Sainte- Thérèse-de-la-Gatineau et Bouchette. Les billets seront en vente à partir du début de la semaine prochaine.
«Cette année ça sera un peu différent, explique Lise Grondin. L’an passé il y avait plusieurs chorales. Cette fois on a décidé de mettre un peu plus l’emphase sur les jeunes. La Chorale de l’Assomption sera là ainsi que la Chorale des jeunes du Rucher, trois classes de l’école Christ-Roi que je forme dans le cadre de mon cours de musique, des élèves de Kitigan Zibi, David Ledoux, qui est étudiant au Centre Saint-Eugène, et Joé Galipeau. Donc on est allé cherché des
▲ Une partie des élèves de Christ-Roi qui participeront au concert de Noël en l’église Assomption. À droite, leur professeur de musique, Lise Grondin.
jeunes de la région qui ont du talent.»
La trentaine d’enfants de l’école Christ- Roi travaillent fort ces jours-ci afin d’être prêts pour le jour J. Comme la Chorale du Rucher chantera, Lise Grondin a souhaité proposer quelque chose de différent : ses
élèves interprèteront des musiques de Noël avec des cloches à notes, de la flûte à bec ainsi que des «boomwhakers», aussi appelés «tubes à sons», des instruments de musique originaux en forme de tuyaux et dont chacun permet de produire une note. Les
enfants avouent avoir très hâte de monter sur scène pour interpréter des célèbres musiques comme Vive le vent ou Douce nuit.
Renseignements auprès de la paroisse : 819-449-1400.
PAS DE PLAINTE CONTRE LES POLICIERS DE VAL D’OR
«Ça ne signifie pas qu’il ne s’est rien passé»
LA GATINEAU - «Le fait qu’il n’y ait aucune accusation déposée en cour contre les policiers de la Sûreté du Québec ne signifie pas qu’il ne s’est rien passé, mais uniquement qu’on ne disposait pas de preuves suffisantes pour poursuivre. 37 plaintes de femmes autochtones, ça ne s’invente pas.»
C’est le message que les 10 communautés algonquines regroupées au sein de deux organisations, le Conseil tribal de la nation algonquine anishinabeg (CTNAA) et le Secrétariat de la nation algonquine, ont tenu à exprimer à la suite de la décision du Directeur des poursuites pénales de ne porter aucune accusation en cour contre les policiers qui avaient été identifiés par les femmes autochtones à Val d’Or.
Particulièrement sensible à la situation des femmes autochtones, la Grand chef du CTNAA du Conseil tribal, Verna Polson, est convaincue qu’il s’est bel et bien passé quelque chose à Val d’Or et qu’il serait dangereux de croire que ce rapport mettra fin à la tension entre les autochtones et les forces policières. Le chef de Wolf Lake et représentant du Secrétariat de la nation algonquine, Harry St-Denis, a expliqué que cette décision était une gifle au visage de toutes les femmes, qu’elles soient autochtones ou non, qui oseront dénoncer leurs agresseurs.
Les chefs algonquins joignent leur voix à celle du chef de l’Assemblée des Premières nations du Québec et Labrador, Ghislain
Picard, qui demande une enquête indépendante sur les policiers. La Grand chef Polson et le chef St-Denis ont cependant dit souhaiter qu’une telle enquête ne se limite pas à la question des possibles agressions sexuelles, mais qu’elle touche l’ensemble des relations entre les policiers et les membres des Premières Nations.
Les représentants de la Nation algonquine croient également qu’il faut que les policiers soient mieux formés pour bien comprendre la réalité autochtone et qu’on fasse plus de recrutement dans les communautés pour qu’il y ait plus de policiers autochtones dans les rangs de la SQ. « La formation des policiers à la réalité autochtone devrait être confiée à des membres des Premières nations et qu’elle soit donnée directement dans les communautés», commente la Grand chef Polson, en ajoutant que les représentants de la Nation algonquine sont prêts à collaborer à un tel projet si Québec lui en donne les moyens.
«Lorsque des femmes non autochtones ont été victimes d’agressions sexuelles il y a quelques semaines à Québec, il y a eu un mouvement spontané qui s’est créé pour dire «Nous vous croyons», alors qu’aucun agresseur n’avait été identifié. Je n’ai pas entendu la même chose de ces personnes concernant les femmes de Val d’Or, mais je tiens à dire à ces femmes de la part des chefs représentants la Nation algonquine : nous vous croyons», conclut Mme Polson.


































































































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