Page 4 - La Gatineau 24 novembre 2016

4 24 novembre 2016 La Gatineau DÉPANNAGE ALIMENTAIRE
Plus de demandes aussi dans la région
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
LA GATINEAU - Les demandes d’aide alimentaire d’urgence au Québec sont à la hausse encore une fois cette année. C’est ce qui ressort de l’enquête Bilan-Faim 2016 réalisée pour les Banques alimentaires du Québec et dévoilée dernièrement. Un triste constat qui vaut aussi pour la Vallée-de-la-Gatineau.
Il y a deux centres de dépannage alimen- taire dans la région : Le Pain Quotidien à Maniwaki et Les Œuvres de Charité à Gracefield. Rachel Auger est responsable du premier depuis une dizaine d’années. Avec ses bénévoles, elle distribue des den- rées périssables et non périssables, dont des plats préparés par l’Entraide de la Vallée. Comme l’explique Mélissa Vachon, chargée de projet en sécurité alimentaire, «elles viennent des cueillettes de denrées et des
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commerces. Il y a une entente avec le Maxi et le Métro.» Le Pain Quotidien reçoit aussi des dons en argent d’organismes, notam- ment Centraide, et de particuliers, qui lui permettent d’acheter de la nourriture. Le centre de dépannage de Maniwaki dessert le territoire allant de Lac Rapide à Messines. Les bénéficiaires peuvent venir chercher leurs paniers durant six journées : les trois premiers mardis et les trois derniers mercredis du mois. «Les premiers arrivés sont les premiers servis, précise Mélissa Vachon. On dessert maximum 20 clients par jour car plus que ça on manque de den- rées. En moyenne ils repartent avec deux caisses voire plus selon le nombre de per- sonnes qui composent la famille.»
Cette année, Rachel Auger a constaté une hausse des demandes : «Au 31 décembre, on prévoit d’atteindre les 1 750 à 1 800 dépannages, contre 1 300 à 1 400 l’an passé. Il y a des mois qui sont moins acha- landés, comme l’été. Mais d’autres sont beaucoup plus occupés, comme en sep- tembre.» En moyenne, 15 à 25% de la clien- tèle vient de la communauté autochtone, que ce soit Kitigan Zibi ou Lac Rapide.
À Gracefield
Raymonde Carpentier coordonne les Œuvres de Charité depuis une vingtaine d’années. Le centre couvre le territoire de Bouchette à Denholm. Une campagne afin de collecter des denrées non périssables a été lancée dernièrement. La population est invitée à donner des boites de fruits, boites de légumes, boites de soupes variées, jus de
▲ Rachel Auger, responsable du centre de dépannage Le Pain Quotidien à Maniwaki, en compagnie de Mélissa Vachon, chargée de projet pour la sécurité alimentaire.
tomates, jus, café, thé, chocolat chaud, beurre d’arachides, tartinades, céréales, sauce à spaghetti, pâtes, riz, biscuits, boites de viande. La marchandise peut être appor- tée au centre de dépannage, les vendredis entre 9h et 10h, au 42 rue Principale à Gracefield (entrée à l’arrière). Les dons en argent peuvent aussi être déposés au pres- bytère de Gracefield, 14 rue Principale, du lundiaujeudide10hà12hetde13hà15h.
Les bénéficiaires doivent appeler avant le
mercredi midi, au 819-463-1469, puis Raymonde Carpentier leur donne un ren- dez-vous pour le vendredi matin. Ici aussi on constate une hausse des demandes. «Habituellement on en avait deux trois par semaine, explique Raymonde Carpentier. Làonena8à12.Etonabeaucoupde nouvelles personnes.» Mélissa Vachon ajoute qu’avant certaines périodes du mois étaient moins occupées que d’autres alors que maintenant c’est constant tout au long du mois. L’an passé 695 dépannages avaient été faits. Cette année Raymonde Carpentier anticipe déjà une hausse.
Tout au long de l’année, les deux centres voient défiler des personnes sur l’aide sociale, qui viennent de perdre leur emploi, en arrêt maladie, des familles nombreuses ou monoparentales, des jeunes comme des personnes âgées. Autant de profils de gens vulnérables qui peinent à combler un besoin essentiel : celui de se nourrir. La morosité économique des dernières années a fait gon- fler la clientèle des centres de dépannage et ces derniers craignent que des décisions gouvernementales ne viennent accentuer ce phénomène, comme le projet de loi 70 qui autorise le gouvernement à couper d’environ un tiers la prestation de base mensuelle de 623 $ des nouveaux demandeurs d’aide sociale jugés aptes à travailler qui refusent d’entreprendre un parcours de recherche d’emploi.
Les personnes intéressées à faire un don en argent ou en denrées peuvent contacter le Pain Quotidien ou les Œuvres de Charité.
▲ Raymonde Carpentier (deuxième en partant de la droite), responsable du centre de dépannage Les Œuvres de Charité à Gracefield, en compagnie de Mélissa Vachon, chargée de projet pour la sécurité alimentaire, et de bénévoles.
CONSEIL MUNICIPAL
Plainte du maire contre un conseiller
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRAND-REMOUS - Une dispute a éclaté entre le maire Gérard Coulombe et le conseiller municipal Patrick Courville. À l’issue de la réunion de novembre du conseil, le premier a décidé de déposer une
plainte contre le second auprès de la Sûreté du Québec.
Gérard Coulombe explique que Patrick Courville «a fait des menaces à mon endroit, des menaces très agressives. J’écrirai pas dans le journal ce qui s’est dit, ça va aller en cour. Mais j’avais pas le choix d’appeler la Sûreté du Québec. On ne doit pas tolérer un comportement comme
celui-là».
Le conflit a éclaté après la réunion du conseil, alors que d’autres conseille(ère)s et citoyen(ne)s étaient encore présents. Patrick Courville continue de siéger sur le conseil. Reste à savoir quelles suites seront données à la plainte déposée par le maire.
Contacté, Patrick Courville a dit ne pas souhaiter émettre de commentaires.