Page 4 - La Gatineau 23 mars 2017
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4 23 mars 2017 La Gatineau
JOURNÉE MONDIALE DE LA TRISOMIE 21
Des bas dépareillés pour Audrey
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Réveil difficile ou linge mal trié ? Élèves et enseignants de l’école Pie XII semblaient tous être tombés sur la tête mardi dernier : tout le monde portait des bas dépareillés. En fait, ce qui semblait être un manque d’attention était volontaire et très sérieux. Il s’agissait d’adresser un message de soutien à la petite Audrey ainsi qu’à sa famille à l’occasion de la Journée mondiale de la Trisomie 21. Chaque année, le 21 mars, la population était invitée à porter des chaussettes dépareillées. Une belle façon de sensibiliser à la différence et de faire évoluer les regards.
Afin de rejoindre l’ensemble de la communauté, les parents d’Audrey, Cindy Grondin et Patrick O’Neill, ont créé, pour la deuxième année, une page Facebook sur laquelle les gens pouvaient publier des photos de leurs bas dépareillés. L’objectif de cette
Gatineau
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initiative : «Sensibiliser le plus de monde possible,expliquelamamand’Audrey.En2017, il y a encore des gens qui ont des préjugés.»
Audrey, c’est une magnifique petite fille, pleine de vie, âgée de 6 ans. Ses parents ont découvert qu’elle était trisomique à sa naissance. «J’ai eu ma première échographie à 21 semaines, explique Cindy Grondin. Tous les signes pour détecter la trisomie avaient alors disparus. Il aurait fallu que j’aie une échographie plus tôt. C’est sûr que ça change une vie, on ne s’y attendait pas. Mais avec le temps, on s’y est fait.»
Née à 9h le matin, l’après-midi Audrey était sur une table d’opération car l’estomac et l’intestin n’étaient pas formés normalement. Autant dire qu’il lui a fallu se battre dès les premières heures de sa vie. Par la suite, son étatdesantés’eststabilisémaisilluifautaller régulièrement à des rendez-vous médicaux de contrôle, d’abord à l’hôpital Ste-Justine et aujourd’hui à l’hôpital pour enfants CHEO.
«Audrey est une petite fille très joyeuse, enthousiaste, explique Cindy Grondin. Toujours de bonne humeur.» Aujourd’hui, elle est en maternelle et c’est la deuxième année qu’elle est scolarisée. Avant, sa maman s’occupait d’elle à la maison. Mais pour ses parents, il était très important qu’elle aille à l’école comme tous les enfants : «On veut
qu’Audrey ait une vie autant que possible normale. C’est important qu’elle soit avec des enfants dits «normaux» car les enfants trisomiques procèdent beaucoup par imitation.»
Dans sa classe,
Audrexy est accompagnée
d’une préposée. Elle est
aussi suivie par le Pavillon
du parc. La petite fille est
donc bien encadrée. Mais
pour Cindy Grondin et
Patrick O’Neill, des
efforts doivent encore être
faits afin d’aider les
parents d’enfants
trisomiques : «C’est
beaucoup de combats.
Pour qu’Audrey soit acceptée à l’école il a fallu se battre. C’est vraiment désolant qu’en 2017 on soit encore obligé de se battre pour que nos enfants fréquentent un milieu scolaire régulier.»
Le rêve des parents d’Audrey, c’est qu’elle ait une vie comme tout le monde le plus possible «Tout ce qu’on veut c’est qu’elle vive dans son petit monde, dans son petit milieu de vie à l’école, avec les autres.»
▲ La petite Audrey avec sa sœur, Myriam, ses parents, Cindy Grondin et Patrick O’Neill, son enseignante, Chantale Mailloux, ainsi que ses camarades de classe.
La trisomie 21, c’est quoi ?
L’Association française pour la recherche sur la trisomie 21 a choisi en 2005 le 21 mars comme date symbole pour sensibiliser à la trisomie 21, ce qui en anglais donne 3/21, date qui explicite la présence de 3 chromosomes au lieu de 2. Il s’agit d’une anomalie chromosomique congénitale provoquée par la présence d’un chromosome surnuméraire pour la 21e paire.
C’est l’une des maladies génétiques les plus communes. Avec les progrès de la médecine et le suivi paramédical, la qualité de vie des personnes porteuses de trisomie 21 s’est considérablement améliorée, ainsi que leur espérance de vie. Mais la trisomie 21 reste encore aujourd’hui mal connue du grand public. Une journée mondiale a été mise en place, avec le soutien des Nations Unies, dans le but de mieux informer la population sur cette maladie et sur ses traitements.
À noter que les parents d’Audrey tiennent à remercier toute l’école et les gens qui ont participé.
La
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▲ Mardi dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21, tout le monde portait des bas dépareillés à l’école Pie XII.
JOURNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS
Robert Coulombe interpelle Justin Trudeau
MANIWAKI - À l’occasion de la Journée internationale des forêts de l’Organisation des Nations Unies (ONU), soulignée le 21 mars, le maire de Maniwaki, Robert Coulombe, a émis un communiqué qui a été rendu public lundi soir lors de la réunion du conseil municipal. Il y interpelle le Premier ministre, Justin Trudeau, afin qu’il «prenne clairement fait et cause pour les communautés forestières du Québec dans le dossier du bois d’œuvre».
Robert Coulombe, qui siège au Comité sur la forêt de l’Union des municipalités du Québec, invite notamment Justin Trudeau à «accélérer les pourparlers avec son homologue américain afin de conclure un nouvel accord sur le bois d’œuvre résineux qui reconnaisse les efforts déployés par le Québec dans la modernisation de son régime forestier».
Selon Robert Coulombe, «le Québec a fait ses devoirs en 2013 en se dotant de l’un des régimes forestiers les plus avant-gardistes au monde, qui répond aux règles d’un libre-marché et contribue à attribuer le juste prix du bois. Il est impératif que ces efforts soient reconnus
dans le cadre d’une nouvelle entente sur le bois d’œuvre entre le Canada et les États-Unis».
Alors que la menace d’imposition de droits compensatoires et «antidumping» par les Américains sur les exportations canadiennes de bois d’œuvre est en voie d’être mise à exécution, Robert Coulombe presse également le gouvernement fédéral «de soutenir les communautés forestières du Québec à court terme». Selon lui, cet appui passe par deux mesures concrètes : obtenir des droits compensatoires et «antidumping» spécifiques à chaque province et offrir des garanties de prêt aux entreprises forestières, afin de laisser la liquidité nécessaire aux entreprises pour le paiement des droits compensatoires, en fidéocommis, jusqu’au règlement du conflit. Cette demande rejoint celles du gouvernement du Québec et de l’ensemble des partenaires forestiers québécois.
«L’industrie forestière contribue à la vitalité économique non seulement de notre région mais de tout le territoire québécois, ajoute Robert Coulombe. L’économie de plus de 225
municipalités dépend de ce secteur névralgique qui génère plus de 60 000 emplois directs et bien rémunérés dans nos communautés. Ce sont des familles ordinaires, dans nos régions, qui feront éventuellement les frais d’un nouveau conflit commercial sur le bois d’œuvre et le Premier ministre Trudeau doit toujours s’en souvenir.»
Autres points à l’ordre du jour
Les élus ont aussi résolu de déposer une demande d’aide au Fonds des petites collectivités pour deux projets : l’un concernant le terrain de balles, prévoyant des modifications et travaux d’électrification, évalué à environ 80 000$ ; l’autre au sujet du projet de relocalisation de la Maison de la famille, évalué à 1,2 million.
Dans le premier cas, la Ville a prévu 25 000$ au budget et le Club Optimiste s’est engagé à payer le différentiel mais si une subvention est accordée cela permettra de réduire leur apport respectif. Dans le second cas, la municipalité pourrait avancer une somme de 150 000$ qui sera remboursée par la Maison de la famille sur plusieurs années.


































































































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