Page 16 - La Gatineau 30 mars 2017
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16 30 mars 2017 La Gatineau
LA MAISON D’ACCUEIL DE JOHANNE GODIN
Un endroit où il fait bon vivre
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Depuis 31 ans, Johanne et Russell Godin sont famille d’accueil. Ils hébergent dans leur résidence de Maniwaki quatre personnes vivant avec des limitations : Line St-Jacques, Serge Fournier, Daniel Riopel et Josée Montreuil. En plus d’un foyer sécuritaire où ils se sentent chez eux, cette maison d’accueil leur permet de vivre de manière autonome et de s’intégrer pleinement dans la société.
Johanne Godin et son mari n’avaient pourtant pas prévu de devenir famille d’accueil. «Je travaillais au Centre Jean Bosco, explique cette dernière. Un travailleur social m’a approché pour Serge. C’est comme ça que je suis devenu famille d’accueil. On a commencé dans Comeauville. Ensuite, on a déménagé à Messines. Puis on est revenu à Maniwaki il y a 15 ans.»
Ensuite, c’est Daniel qui s’est ajouté. Sa famille résidant à Sainte-Thérèse-de-la- Gatineau, déménager à Maniwaki lui permettait d’avoir une vie sociale plus développée, puisqu’à l’époque il n’y avait pas de service de transport adapté. Par la suite, Line et Josée ont fait le choix de venir vivre également chez Johanne Godin. Les trois premiers sont là depuis
31 ans, Josée depuis 14 ans. Autant dire qu’au fil des années, de précieux liens se sont tissés entre ces personnes qui forment presque une vraie famille.
Au quotidien, chacun vaque
à ses occupations. Line travaille
à la cuisine de l’hôpital. Serge
se rend au Centre Jean Bosco,
dans les nouvelles installations
à Messines. Daniel travaille au
CARO (Centre d’apprentissage,
de recyclage et de récupération
de l’Outaouais) du Centre Jean
Bosco les lundi et mercredi et
va également à Messines les
mardi, jeudi et vendredi. Quant
à Josée, elle est employée au
Jean Coutu. Une fois à la
maison, ils sont libres de faire
comme chez eux, en autant
qu’ils respectent certaines
règles. Quand vient l’heure des
repas, tout le monde se retrouve
autour de la table. Et de temps
en temps, ils partent même en voyage tous ensemble.
Bien que chacun ait sa propre famille, Johanne Godin est devenue pour eux comme une deuxième mère. «Elle nous aime et nous aide beaucoup, je la trouve formidable», commente Serge. «Quand ça va pas bien on lui en parle et quand je suis malade elle prend soin de moi», ajoute
▲ De gauche à droite : Line St-Jacques, Serge Fournier, Daniel Riopel, Josée Montreuil et Johanne Godin.
Daniel. «Je le fais avec cœur, je les aime comme mes enfants, répond Johanne. Je veux leur apporter un bien-être. Je leur
donne ce que j’aimerais recevoir si j’étais en famille d’accueil. Ils m’apportent beaucoup.»
FORMATION ORGANISÉE PAR LE CALACS Six nouvelles militantes
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - Le CALACS (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) Vallée-de-la-Gatineau organisait lundi une formation militante. Six personnes ont suivi cette formation qui était animée par les deux intervenantes de l’organisme : Mélanie Guénette et Maude Bélair. Comme l’explique cette dernière, «c’est une formation qui revient une fois par année depuis les débuts de l’organisme en 2007».
Différents sujets ont été abordés : à quoi sert la formation? ; l’historique du CALACS Vallée-de-la-Gatineau et son fonctionnement ; les sentiments face à la problématique ; jeu-questionnaire et
définition d’une agression à caractère sexuel ; les types d’agressions sexuelles ; est-ce une agression à caractère sexuel ? ; les causes des agressions à caractère sexuel ; les phases et les conséquences d’une agression sexuelle ; réflexions sur le féminisme ; l’intervention féministe ; l’hypersexualisation ; les codes sociaux ; le processus judiciaire canadien.
L’objectif de cette activité est de former de nouvelles militantes qui pourront s’impliquer mais aussi diffuser les messages du CALACS dans la communauté. «On ne procède pas par cartes de membres au CALACS, explique Maude Bélair. Pour avoir accès à l’AGA, au droit de vote, aux évènements de l’organisme, on demande aux membres de suivre cette formation. Ils deviennent ainsi des porte-voix pour la sensibilisation et la prévention.»
▲ Les personnes qui ont suivi la formation (l’une d’elle est absente sur la photo) en compagnie des deux intervenantes du CALACS, Maude Bélair et Mélanie Guénette.


































































































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