Page 7 - La Gatineau 18 mai 2017
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La Gatineau 18 mai 2017 7 «Je ne suis pas un employé de la Ville»
DENIS DUMONT
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
GR ACEFIELD - Le contribuable Denis Dumont, qui habite dans le secteur du chemin du Lac-à-l’Île, tient à tirer les choses au clair et à faire taire la rumeur voulant qu’il soit celui qui devait informer ses voisins d’un avis d’évacuation du secteur par la Ville de Gracefield à la suite de la crue des eaux.
«Je n’ai pas ce mandat-là. Je ne suis pas un employé de la Ville. J’ai seulement communiqué avec une employée pour m’informer que tout le monde allait bien dans le secteur. C’est là que ça s’arrête !», indique Denis Dumont.
M. Dumont estime que la fermeture du chemin, par le dépôt de rectangles de béton à l’entrée, n’est pas sécuritaire pour les résidents. «Si on avait pas ces blocs-là, on serait correct dans le moment (dimanche matin). C’est pas la première fois qu’on vit cette situation et on passe au travers bien normalement. Mais en ce moment, on ne peut pas passer même s’il n’y a que quelques pouces d’eau qui recouvrent le chemin. Ça fait des années qu’on vit le même scénario et
ça nous a pas empêchés de circuler.»
Manque d’information
Denis Dumont est formel. Il n’a jamais été informé de la décision de la Ville de Gracefield d’évacuer le secteur. «J’ai appelé le chef des incendies, Michael Gainsford, le samedi 6 mai dernier, pour faire le point sur la situation. J’ai laissé un message dans sa boîte vocale. J’ai pu lui parler le lendemain. Il m’a juste demandé comment ça allait dans le secteur. Pourquoi ne m’a-t-il pas parlé de l’avis d’évacuation alors ?»
Le contribuable Denis Dumont déplore le manque d’aide de la part de la Ville. Des employés sont venus récupérer des cônes au bout du lac, sans plus. «Je pense que les autorités de la Ville ont un sérieux problème de communication. Et j’ajoute que nous faisons face à un sérieux problème de gestion dans la haute direction de la Ville.»
Denis Dumont aurait aimé rencontrer la mairesse pour lui faire part de ses préoccupations. «Elle m’a répondu qu’elle analysait la situation et qu’elle me reviendrait là-dessus. Elle aurait pu décider, à mon avis, d’enlever les blocs de béton mais elle a préféré attendre à lundi (dernier) afin de parler au directeur général. Qui a les guides de la ville ? La mairesse ou le
directeur général ? J’aimerais bien le savoir !»
L’insatisfaction d’une résidente
Prévenue par des voisins qui
ont des chalets dans le même
secteur, Michelle Landreville
s’est informée auprès du chef des incendies, Michael Gainsford, de
l’état de son chalet sur le chemin du Lac- à-l’Île. «Il m’a dit que tout était sous contrôle. Mais j’avais des doutes. Je suis partie de Gatineau pour voir de plus près ce dont il en retournait. Il y avait de l’eau au sous-sol. J’ai appelé la Ville pour de l’aide. J’ai laissé plusieurs messages au directeur général. Il m’a finalement rappelé. Il a été tellement méchant avec moi à un point tel que j’ai cru que c’était mon père qui me
◀ «Je ne comprends toujours pas pourquoi la Ville a fermé notre chemin. Nous sommes habitués à la crue des eaux dans notre secteur. Le manque de communication et de gestion du problème de la part de la Ville est
vraiment déplorable».
réprimandait.» «Si vous n’êtes au courant de rien, c’est parce que vous ne vous informez pas !», m’a-
t-il lancé.
Elle s’est informée de l’état des lieux chez tous ses voisins. A pris les clichés d’usage. «Aucune aide. Ce n’est pas normal».
Nous avons parlé avec la mairesse, Joanne Poulin, qui nous a référé au directeur général lui qui, selon elle, est bien informé du dossier tant avec les autorités du ministère des Affaires municipales du Québec que de la Sécurité civile.
«Vous êtes mal renseigné» - Bernard Caouette
JEAN LACAILLE
jlacaille@lagatineau.com
GRACEFIELD - Le chemin du Lac-à-l’Île risquait de s’affaisser. Sur la recommandation de la Sécurité civile, les autorités de la Ville de Gracefield ont donc décidé d’en bloquer l’accès en y déposant cinq rectangles de béton à l’entrée à l’angle du chemin Pointe-Confort.
«C’est l’un des chemins les plus sensibles aux inondations selon les informations que nous détenons, nous a mentionné le directeur général et greffier par intérim de la Ville de Gracefield, Bernard Caouette. Nos ingénieurs ont visité les lieux. Il y a encore trop d’eau. Tant que le niveau n’aura pas diminué (huit pouces mardi matin), nous allons maintenir le blocus.»
Questionné sur l’inquiétude des résidents du secteur au niveau de leur sécurité, M. Caouette a répondu ce qui suit : «C’est moins dangereux comme ça que s’il avait été tenu
▲ Le chemin du Lac-à-l’Île est situé à l’angle du chemin Pointe Confort à environ quatre kilomètres de la route 105.
ouvert. La Sécurité civile a confirmé qu’elle ne s’y risquerait pas dans l’état actuel du chemin. Je comprends qu’ils soient impatients mais il va falloir le demeurer encore quelques jours.»
Quant à l’avis d’évacuation émis par la ville, M. Caouette doute que les gens aient pu l’ignorer puisque l’avis a été annoncé dans les médias sociaux : «Il est inconcevable que les gens du secteur n’en aient pas été informés.»
Quant à la déclaration de M. Denis Dumont voulant qu’on lui ait demandé de propager l’annonce de l’avis d’évacuation dans le secteur, M. Caouette a indiqué que «vous avez été mal renseigné».
Quant aux propos de policiers de la Sûreté du Québec concernant les fameux blocs de béton, M. Caouette a indiqué que la Sécurité civile a confirmé qu’on a fait ce qu’il fallait et «que la SQ a retiré ses propos».
Le manque de communication
M. Caouette a confirmé qu’une autopsie allait être faite sur les événements qui ont entouré cette crue des eaux. «On va prendre le temps de tout analyser. Voir si on peut faire mieux si jamais une telle situation se présentait à nouveau.» M. Caouette a insisté sur le fait que la décision de bloquer l’accès du chemin a été prise par la Sécurité civile qui en a fait la recommandation aux élus de Gracefield.
HOMMAGE À DANIEL GAGNON
Rendez-vous à la Légion
MANIWAKI - Sylvain Laviolette, à l’origine des 12 heures de party pour commémorer les 50 ans de musique du troubadour Daniel Gagnon, confirme que la rencontre se tiendra toujours à la Légion canadienne de Maniwaki, de 13h à 1h, le samedi 3 juin prochain.
«Qu’on se passe le mot. Les billets sont disponibles au 819-449-2112 (Sylvain Laviolette) ou encore auprès de Bill Laforest au 819-334-1427 ou Marc Begley au 819-465- 2929», rappelle Sylvain Laviolette.


































































































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