Page 9 - La Gatineau 25 mai 2017
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La Gatineau 25 mai 2017 9 CENTRE D’INTERPRÉTATION DE LA PROTECTION DE LA FORÊT CONTRE LE FEU
Hommage aux travailleurs forestiers
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
MANIWAKI - L’équipe du Centre d’interprétation de la protection de la forêt contre le feu a procédé la semaine dernière au lancement d’une nouvelle exposition dans la verrière du Château Logue. Une exposition de photos qui se veut un hommage à tous les travailleurs forestiers, d’hier à aujourd’hui. Elle est visible gratuitement jusqu’en septembre.
Une soixantaine de personnes ont participé à ce lancement dont Marc Cloutier et Jennifer Nolan de la MRC-VG, Danielle Brazeau du bureau de la députée Stéphanie Vallée, ainsi que les représentantes du Comité de la petite école de rang de Bouchette et Alphé Moreau de la municipalité de Aumond.
Comme l’explique un panneau à l’entrée de l’exposition, «il y a des décennies, la Vallée-de-la-Gatineau a misé sur l’industrie forestière pour assurer la base de son développement économique et il en va de même aujourd’hui. Notre région compte un bon nombre d’usines qui procurent de l’emploi et des retombées économiques importantes pour les gens d’ici. Les techniques d’abattage, de récolte, de transport et de transformation de la matière ligneuse ont grandement évoluées au fil des ans. Cette exposition se veut un clin d’œil sur cette industrie et un hommage aux gens qui y oeuvrent. Un bref regard sur le passé qui nous permet de réaliser qu’encore aujourd’hui cette industrie est bien vivante et essentielle à notre développement. L’abattage à la hache et à la sciotte est chose du passé, même la scie mécanique est moins utilisée aujourd’hui, laissant souvent la place aux abatteuses et multifonctionnelles. Les techniques de récolte et de transport du bois ont grandement évoluées. L’utilisation des
chevaux a marqué de façon indélébile l’organisation de la coupe dans les différents chantiers au Québec. Aujourd’hui, l’industrie fait appel aux nouveaux équipements pour la récolte, le transport et la transformation de cette précieuse richesse. Les camions, mastodontes de nos routes acheminent le bois vers les différentes usines, qui elles, à leur tour en font la vente dans le monde entier».
Cette exposition, qui regroupe 36 photos sur les murs et une trentaine sur des panneaux, lance la saison 2017 du Centre d’interprétation de la protection de la forêt contre le feu. Comme l’explique le directeur, François Ledoux, «il y a des photos de 1930, 1940, et des photos en couleur que j’ai prises moi- même, pour montrer les différents métiers : mesureur, bûcheron, transporteur de bois, draveur... On a eu des photos de Léo Bourdon, qui travaillait pour la CIP, qu’on a pu copier. On en a eues de la Forêt de l’Aigle, par André Riopel. La plupart des photos sont des archives de la CIP, en plus de celles que j’ai prises, ce qui permet de faire un parallèle entre le travail d’autrefois et d’aujourd’hui. Encore aujourd’hui, même avec la mécanisation, ce sont des métiers difficiles».
Cette exposition a été rendue possible grâce aux collaborateurs suivants : la MRC Vallée-de-la-Gatineau, la Ville de Maniwaki, le Comité socio-culturel de Maniwaki, Bibliothèque et archives nationales du Québec, Culture et communications Québec, la Brasserie 1887, le Château Logue, les entreprises de transport Denis Langevin Enr., Bertrand Beaudoin, Gilles et Michel Pelletier, Transport Gilles Payette, Gérard Crytes, Alain Desabrais, Éric Carpentier, Transport Marcel Lafond, Marie-Claude Bourdon, Gaston Robitaille, Marc Begley, Gaston Laverdière et Éloi St-Amour.
▲ De gauche à droite : Stéphane Granat, Daniel Daoust, Denise Parket et François Ledoux.
Au total, le Centre d’interprétation de la protection de la forêt contre le feu a collecté près de 25 000 photos et négatifs, que ce soit la collection du Comité socio- culturel de Maniwaki, les archives du Studio Gauvreau, celles de la CIP, etc. Une grosse partie concerne le domaine forestier mais aussi l’histoire de Maniwaki. «On a commencé à travailler les archives en 2011 grâce à une première aide financière de Bibliothèque et archives nationales du Québec, explique François Ledoux. Ensuite, à tous les ans, on a eu une aide pour le travail de tri, nettoyage, classification et inscription au Réseau des archives du Québec». Daniel Daoust, membre de l’équipe du centre d’interprétation, a encore environ 3 000 photos à traiter.
À noter qu’en septembre, une autre exposition intitulée «Maniwaki portrait d’antan» sera présentée.


































































































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