Page 5 - La Gatineau 31 août 2017
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UN PRIX ET UN NOUVEAU PRODUIT
Bo-Sirop pétille
La Gatineau 31 août 2017 5
SYLVIE DEJOUY
sdejouy@lagatineau.com
GRAND-REMOUS - L’érablière Bo-Sirop ne cesse de prendre de l’expan- sion. Dernièrement, les propriétaires, Johanne Bonenfant et Éric Bélanger, ont reçu une médaille d’or à la Coupe des nations pour leur mistelle «Le Grand- Remous». Par ailleurs, ils viennent de lan- cer un nouveau produit : un vin mousseux à l’érable.
Johanne Bonenfant et Éric Bélanger sont propriétaires de l’érablière Bo-Sirop depuis 2008. Originaires de l’Abitibi, c’est le tra- vail qui les a amenés dans la Vallée-de-la- Gatineau. Dans leur précédente vie, Éric Bélanger a été mécanicien industriel chez Louisiana-Pacific pendant dix ans et Johanne Bonenfant a travaillé dans le domaine de l’administration, notamment au sein de LP également. «Quand on a acheté l’érablière, au début on avait 5 000 entailles, explique Éric Bélanger. On a monté à 12 500 entailles donc on a décidé de consacrer 100% de notre temps à l’érablière.»
Bo-Sirop, située au 106 chemin des érables, produit près de 50 000 livres de sirop par année. L’entreprise s’est d’abord spécialisée dans la production de sirop d’érable biologique et de produits dérivés de l’érable (beurre, tire, caramel, cornet, etc). Par la suite, le couple a décidé d’élargir ses produits en se lançant dans la produc- tion d’alcool à l’érable. Bo-Sirop est la seule érablière en Outaouais à posséder un permis artisanal de production de boisson alcoolisée à l’érable. «On a voulu diversifier notre production, explique Éric Bélanger. C’est beau de faire du beurre d’érable, de la tire, mais ce sont tous des produits que les autres font. On avait le zonage commercial pour faire des repas mais il y en plusieurs qui en font dans le coin et ça se fait dans le temps des sucres, il faut une cuisine conforme alors que ça marche que deux mois par année. En ayant 12 500 entailles, notre temps est déjà limité. C’est pour ça qu’en 2014 on a décidé de se lancer dans la production de boisson alcoolisée à l’érable.»
Le couple a investi 150 000$ pour lancer son nouveau projet. Avec l’aide d’un œno- logue de Montréal, ils ont commencé par produire «Le Grand-Remous», une mis- telle d’érable vieillie en fût de chêne pour développer un maximum d’arômes et de saveurs tout en gardant la noblesse du sirop d’érable. Ensuite est venu un vin appelé «L’Entaille», auquel la fermentation du
▲ JohanneBonenfantetÉricBélangerproduisent trois boissons alcoolisées à l’érable : «Le Grand-Remous», «L’entaille» et «La fine bulle».
sirop d’érable confère un caractère frais, léger et fruité semblable au vin blanc.
Au fil des années, l’entreprise grandit : 5 000 entailles seront ajoutées prochaine- ment. En 2016, Johanne Bonenfant et Éric Bélanger avaient remporté une médaille d’argent pour «Le Grand-Remous» à la Coupe des nations, à laquelle ils partici- paient alors pour la première fois. Il s’agit d’une compétition nationale de dégustation de vins et alcools du terroir qui se déroule à Québec depuis 2000. Le couple concour- rait dans la catégorie «Vins, cidres et autres boissons des artisans».
Dernièrement, ils ont reçu la plus haute distinction, soit la médaille Grand OR, également à la Coupe des nations à laquelle ils participaient avec des gens qui pro- duisent des boissons alcoolisées à base de sirop d’érable depuis plus longtemps qu’eux. En 17 ans d’existence du concours, c’est la première fois qu’un alcool d’érable remporte ce prestigieux prix. Les points étaient alloués par des juges internationaux à l’aveugle. Johanne Bonenfant et Éric Bélanger sont fiers d’avoir remporté cette distinction qu’ils vont pouvoir afficher sur leurs bouteilles: «Ainsi, nous venons de prouver que les alcools d’érable sont main- tenant rendus à un haut niveau de qualité.»
Et le succès ne s’arrête pas là. Une nou- velle boisson est mise sur le marché : «La fine bulle». Il s’agit d’un mousseux à
l’érable. «On utilise la méthode tradi- tionnelle, explique Éric Bélanger. Il n’y a pas un ajout de gaz comme cer- tains vins. On utilise la même méthode que pour le champagne. Ça prend deux ans pour le fabriquer. On a 1 000 bouteilles qui sont prêtes à être mises en vente.» Actuellement, Bo-Sirop produit 2 000 bouteilles par année pour «L’Entaille» et 4 000 pour «Le Grand-Remous». Par la suite, le couple aimerait développer un rosé.
Les boissons de Bo-Sirop sont dis- ponibles à l’érablière ainsi qu’à la Boucherie Gauthier à Gracefield, au dépanneur Relais des chutes à Grand- Remous et Le petit train du nord à Mont-Laurier. Renseignements : www.bosirop.com


































































































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