Page 28 - La Gatineau 26 octobre 2017
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28 26 octobre 2017 La Gatineau
NÉGOCIATIONS DANS LES CENTRES DE LA PETITE ENFANCE (CPE)
Il y aura grève dans 578 installations
LA GATINEAU - À moins d’un développement extraordinaire et positif à la table nationale de négociation, il y aura grève d’un jour, le 30 octobre, dans environ 400 CPE (578 installations) syndiqués à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Advenant l’échec des pourparlers, le comité national de négociation des CPE annoncera cinq autres journées de grève conformes au mandat voté à 94 % par les 11 000 travailleuses. Dès lors, les parents utilisateurs des services éducatifs sont invités à trouver une alternative à la garde de leur enfant lors de cette première journée de grève.
«Le Conseil du trésor, le ministère de la Famille et les associations d’employeurs doivent se rendre à l’évidence, affirme Louise Labrie, porte-parole du comité national de négociation des CPE à la Fédération de la
santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Nous allons exercer notre mandat de grève à moins d’une entente satisfaisante. Ça fait plus de deux ans et demi que nous sommes sans contrat de travail et sans protection contre la détérioration de nos conditions de travail due aux politiques d’austérité du gouvernement. Les 24 et 25 octobre et dans les jours suivants, s’il le faut, «ça passe ou ça casse».»
Jusqu’ici, il y a eu une trentaine de rencontres qui ont permis de régler la plupart des conditions de travail non pécuniaires. Cependant, les discussions se poursuivent toujours sur des enjeux liés à la mission même des CPE, tels que la protection de la qualité éducative et le soutien aux enfants ayant des besoins particuliers effectués par des éducatrices et des éducatrices spécialisées, les ratios enfants/éducatrice, la planification
pédagogique, la participation au conseil d’administration et à l’assemblée annuelle.
«Pour les conditions de travail dites pécuniaires, tout reste à faire, ajoute Louise Labrie. Mais une chose est certaine : les travailleuses refusent les reculs demandés entre autres aux régimes d’assurance et de retraite. Elles réclament aussi les mêmes hausses salariales que celles accordées au secteur public. Pas celles accordées aux médecins !»
Les deux séances de négociation des 24 et 25 octobre prévues depuis longtemps coïncident avec le début des audiences de la Commission sur l’étude du projet de loi n°143, Loi visant à améliorer la qualité éducative et à favoriser le développement harmonieux des services de garde éducatifs à l’enfance. C’est ce qui fait dire à Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS–CSN,
que le gouvernement doit montrer de la cohérence entre ses politiques et les mandats qu’il donne à ses négociateurs à la table nationale des CPE : «Les travailleuses en CPE n’accepteront jamais de participer au nivellement de la qualité des services vers le bas, voire vers la médiocrité, que tente d’imposer la partie patronale dans cette ronde de négociations. En outre, elles refusent de faire les frais des compressions récurrentes de plus de 300 millions de dollars imposées depuis 2014 alors que le gouvernement dispose de marges de manœuvre inégalées de 7,8 milliards de dollars, dont 4,5 milliards cette année seulement. La partie patronale détient les clés d’un règlement satisfaisant des conventions collectives. La balle est dans son camp.»
Voici les noms des CPE en grève dans la Vallée-de-la-Gatineau : La Bottine et Vallée Sourire - section Gracefield/Kazabazua.
VAGUE DE DÉNONCIATIONS D’AGRESSIONS SEXUELLES
Réaction du CALACS
MANIWAKI - Dans la foulée de la vague de dénonciations quant aux agressions à caractère sexuel ces derniers jours, l’équipe du CALACS (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) Vallée-de-la- Gatineau, composée de Maude Bélair et Mélanie Guénette, a tenu à réagir.
Dans un premier temps, elles saluent «le courage de toutes ces femmes qui ont choisi de dénoncer via #moiaussi #metoo ainsi que #balancetonporc, mais également le courage de toutes ces femmes qui ont choisi de ne pas dénoncer sur les réseaux sociaux, à nos yeux leur courage n’en est pas moindre».
Le CALACS Vallée-de-la-Gatineau propose des services en matière d’aide directe, de prévention sensibilisation ainsi que défense des droits. Pour en bénéficier, il suffit d’appeler au 819-441-2111.
Maude Bélair et Mélanie Guénette tiennent à rappeler aux femmes que «prendre des services au CALACS n’est pas nécessairement synonyme de dénonciation en matière de justice. On les invite à simplement venir chercher de l’information, une oreille attentive et du soutien. Nous respectons le choix de ne pas dénoncer et nous respectons ardemment le rythme des femmes».
Elles rappellent aussi que «ce type
d’évènement connu dans les derniers jours n’appartient pas seulement au monde du «show business» et au milieu d’artistes reconnus pour leur extravagance. Cela arrive quotidiennement à nos sœurs, mères, filles et amies, indépendamment de la classe sociale, du milieu, orientation sexuelle et autres. Dans 70 à 80% des cas, l’agresseur est connu de la victime et cela se produit majoritaire dans un endroit où on devrait se sentir en sécurité. Ce ne sont pas des cas isolés et la problématique des agressions à caractère sexuel est omniprésente dans notre société, c’est donc un problème social auquel nous devons nous attarder davantage en tant que citoyens. Nous rappelons aux femmes que leur plus grand bouclier, leur plus grande arme, est de s’allier et d’être solidaires les unes avec les autres. Nous encourageons les familles à soutenir leurs proches dans les démarches entourant la dénonciation des agressions sexuelles. D’ailleurs, le CALACS Vallée-de-la- Gatineau offre également des services aux proches».
Maude Bélair et Mélanie Guénette invitent les femmes à les contacter pour tout type de demande d’aide ainsi que les différents partenaires à solliciter des ateliers de prévention/sensibilisation en la matière.
INTERVENTIONS HORS ROUTE Protocole local d’urgence
LA GATINEAU - Parmi les points à l’ordre du jour de la rencontre de septembre du conseil des maires, il a notamment été résolu d’informer le ministère de la Sécurité publique de l’engagement de la MRC de la Vallée-de-la- Gatineau à mettre en place un Protocole local d’intervention d’urgence (PLIU) afin d’identifier les risques présents sur son territoire, les ressources disponibles et pour préciser les rôles et les responsabilités des intervenants locaux, conformément au Cadre de référence sur l’intervention d’urgence hors du réseau rourier préparé par l’Organisation de la sécurité civile du Québec. Il a aussi été résolu d’autoriser la direction générale de la MRC à mettre en place un comité de travail et à octroyer tout contrat nécessaire à la réalisation
de ce PLIU.
Dans le cadre du discours sur le budget 2017, le ministre des Finances a annoncé la mise en place d’un programme d’aide financière au bénéfice des MRC pour l’achat de matériel destiné aux interventions d’urgence hors route ainsi que pour les démarches de rédaction et de mise en place d’un protocole local d’intervention d’urgence, tel que le recensement de besoin de même que l’organisation d’exercices.
Le conseil des maires a résolu de présenter une demande d’aide financière au ministère de la Sécurité publique pour les volets 1, 2 et 3 du Programme d’aide financière pour le soutien à l’organisation des interventions d’urgence hors du réseau routier.


































































































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