Page 31 - La Gatineau 2 novembre 2017
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La Gatineau 2 novembre 2017 31 NÉGOCIATIONS DANS LES CENTRES DE LA PETITE ENFANCE
Des milliers de travailleuses en grève
LA GATINEAU - Environ 11 000 travailleuses, membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), étaient en grève lundi 30 octobre dans plus de 400 CPE au Québec, dont 19 en Outaouais. Elles voulaient exprimer leur impatience et leur colère du fait qu’elles sont sans conventions collectives depuis plus de 30 mois; dénoncer l’intransigeance du ministère de la Famille qui pose selon elles des conditions inacceptables à la poursuite des négociations dont le cœur même des demandes des travailleuses est très loin d’êtretre réglé. D’autres journées de grève pourraient s’ajouter.
«Pour les travailleuses, faire la grève est un recours ultime, déclare Mélanie Beauchamp, présidente du Syndicat des travailleurs(euses) en centre de la petite enfance de l’Outaouais STCPEO — CSN. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on la fait. Ça dérange les parents et les enfants et nous, nous perdons une journée de salaire. On aimerait mieux travailler, être auprès des enfants, mais l’intransigeance du gouvernement nous force à faire la grève pour éviter une plus grande dégradation de nos conditions de travail et d’exercice, parce que c’est de ça qu’on parle : empêcher les reculs.»
Les négociations sont rompues depuis jeudi 26. Bien que la partie syndicale ait entendu les demandes patronales sur le régime de retraite, «le ministère refuse de continuer à négocier sur tous les sujets encore sur la table, car les solutions proposées par la partie syndicale ne sont pas SES solutions. Le nouveau ministre de la Famille, Luc Fortin, disait jeudi par voie de communiqué que la FSSS–CSN restait sur ses positions. Il devrait plutôt reconnaitre que l’intransigeance est de son côté», de conclure madame Beauchamp.
Plusieurs sujets d’importance sont toujours en discussions après plus de 30
mois, dont les salaires, l’assurance collective, les disparités régionales ou encore les pauses rémunérées. C’est sans compter celles portant sur les appellations d’emplois dont celle d’éducatrice spécialisée requise auprès d’enfants ayant des difficultés particulières, les heures allouées à la préparation pédagogique, ou encore la place des travailleuses sur les conseils d’administration et aux assemblées générales du CPE, qui a pourtant fait l’objet d’un consensus lors du Forum sur la gouvernance des CPE organisé par le gouvernement à l’automne 2014.
Pour Christian Meilleur, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux, «il est assez paradoxal que le ministre de la Famille ait tenu la semaine dernière une Commission parlementaire sur son projet de loi numéro 143 pour assurer la qualité des services alors que son gouvernement a coupé 300 millions de dollars depuis 2014 et qu’il dispose de 7,8 milliards de dollars de surplus, en même temps qu’il refuse de donner les mandats nécessaires pour accorder des conditions décentes aux travailleuses dont la mission est justement d’assurer cette qualité».
Des actions partout au Québec
Des lignes de piquetage étaient prévues tôt le matin lundi 30 octobre devant plusieurs établissements dans toutes les régions. Des rassemblements et des manifestations étaient aussi organisés dans plusieurs villes, dont Québec, Sherbrooke, Joliette, Rimouski, Cap-aux-Meules, Bonaventure, Rouyn-Noranda, Brossard, Gatineau, Trois-Rivières, Sept-Îles et Saint- Félicien.
«Chez nous, dans la région de l’Outaouais, les travailleuses vont s’activer de différentes façons, tantôt par du piquetage, tantôt par un rassemblement ou une manifestation, explique Michel Quijada, président du Conseil central des
syndicats nationaux de l’Outaouais. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais va déployer tous les moyens pour que ces travailleuses aient gain de cause. Elles se battent pour maintenir la qualité de nos services éducatifs.»
À propos des CPE et de la CSN
Environ 11 000 travailleuses syndiquées réparties dans quelque
400 CPE sont regroupées dans 37 syndicats affiliés à la FSSS–CSN, qui en fait la plus importante organisation syndicale dans les services de garde au Québec. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux.
FONDS DE DÉVELOPPEMENT DES TERRITOIRES
Plus de 1,2 M$ pour soutenir le
développement et le rayonnement
de la Vallée-de-la-Gatineau
LA GATINEAU - Le gouvernement du Québec bonifie d’une somme de 53 555$ le Fonds de développement des territoires (FDT) pour la MRC de La Vallée-de-la- Gatineau. C’est donc une somme maximale de 1 213 644 $ qui sera disponible, pour l’année financière 2018- 2019, afin de soutenir la réalisation de projets visant à stimuler le développement local et régional de la MRC.
La députée-ministre Stéphanie Vallée en a fait l’annonce au nom de son collègue, le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de Montréal, Martin Coiteux.
«Jusqu’à présent, près d’une centaine de projets porteurs d’entreprises et d’organismes locaux ont reçu un soutien financier important par l’entremise du FDT, commente Stéphanie Vallée. Cette annonce est donc une excellente nouvelle, puisque les sommes supplémentaires permettront de réaliser davantage de projets et de contribuer ainsi au dynamisme et au rayonnement de la Vallée-de-la-Gatineau.»
«Le gouvernement du Québec a confié aux MRC les pleines compétences pour favoriser le développement local et régional, ajoute Martin Coiteux. Avec les sommes allouées pour l’année financière 2018-2019, je suis convaincu que la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau sera en mesure de maximiser ses efforts de développement et de mettre en œuvre ses priorités en ce sens.»
Le FDT a été institué pour appuyer les MRC et les organismes équivalents dans l’exercice de leur compétence en développement local et régional. Pour sa première année d’application, en 2015- 2016, le FDT a été doté d’une enveloppe de 100 millions de dollars. Selon l’Accord de partenariat avec les municipalités pour la période 2016-2019, cette enveloppe augmentera à 105 millions de dollars en 2018, puis à 115 millions de dollars en 2019.
Conformément à l’entente conclue entre le gouvernement et les MRC, ces dernières peuvent recourir au FDT pour des mesures portant notamment sur : la réalisation de leurs mandats au regard de la planification de l’aménagement et du développement de leur territoire ; le soutien aux municipalités locales en expertise professionnelle ou le partage de
services (domaine social, culturel, touristique, environnemental, technologique ou autre) ; la promotion et le soutien à l’entrepreneuriat et à l’entreprise ; la mobilisation des communautés et le soutien à la réalisation de projets structurants pour améliorer les milieux de vie ; l’établissement, le financement et la mise en œuvre d’ententes sectorielles de développement local et régional avec des ministères ou organismes du gouvernement ; le soutien au développement rural.
Pour la MRC Vallée-de-la-Gatineau, le Fond de développement du territoire a permis de financer 25 entreprises, 16 projets structurants et a permis de créer ou consolider 170 emplois. Voici une liste de quelques projets qui ont été soutenus par le FDT : parc de balles Maniwaki Club Optimiste, coût total 106 200, financement par le FDT 25 000$ ; sentier VTT reliant les monts Morissette et Cayamant, coût total 95 880$, financement par le FDT 76 706$ ; rampe de mise-à-l’eau Baie Matte Corporation du parc régional 31 miles, coût total 82 690$, financement par le FDT 66 152$ ; terrain synthétique Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, coût total 1 519 358$, financement par le FDT 47 360$ ; piste de vélo de montagne Club Lac Sainte-Marie, coût total 101 269$, financement par le FDT 30 000$ ; schéma d’aménagement et développement MRC Vallée-de-la- Gatineau, coût total 255 432$, financement par le FDT 200 000$ ; amélioration locative édifice Padré Pio Centre Jean Bosco, coût total 55 188$, financement par le FDT 41 994$ ; Dirt track build Snow cross academy, coût total 109 900$, financement par le FDT 87 920$ ; regroupement d’organismes communautaires Maison de la famille, coût total 55 850$, financement par le FDT 22 340$ ; restructuration de la Chambre de commerce de Maniwaki et la Vallée-de-la-Gatineau, coût total 57 350$, financement par le FDT 45 880$ ; projet «Sortir des sentiers battus» du PERO, coût total 60 000$, financement par le FDT 50 000$ ; atelier de transformation collectif municipalité de Bois-Franc, coût total 50 000$, financement par le FDT 40 000$ ; rénovation du terrain de tennis municipalité Lac Sainte-Marie, coût total 80 000$, financement par le FDT 55 319$.
Encore    de nouvelles !
LA GATINEAU – Les Journées de la psychoéducation seront célébrées les 1er et 2 novembre partout à travers le Québec. Cet événement, qui en est à sa deuxième édition, vise à mieux faire connaître la profession et son apport auprès des personnes vivant des difficultés d’adaptation. La psychoéducation s’est beaucoup transformée depuis quelques décennies. En plus de retrouver les psychoéducateurs dans les écoles, ils pratiquent aussi dans les centres hospitaliers, les CLSC, les centres jeunesse, les cabinets-conseils, les organismes communautaires, pour ne nommer que ceux-là.
Il est faux de croire que les jeunes sont la seule clientèle des psychoéducateurs. Dans le milieu de
la santé et des services sociaux, les psychoéducateurs interviennent souvent auprès d’une clientèle adulte, en particulier les personnes ayant des problèmes de santé mentale et aussi de plus en plus avec les personnes âgées.
Dès le 1er novembre, il sera possible de visionner une Web- conférence sur le site Internet ou encore sur la page Facebook de l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec. Cette vidéo présente une entrevue avec Diane Métayer, psychoéducatrice, qui explique les moyens de faciliter la transition d’une personne âgée de son domicile vers un centre d’hébergement.
Les Journées de la psychoéducation soulignent le travail des psychoéducateurs


































































































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