Page 17 - Cahier Trouve-Tout-2012
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...à découvrir !
bonne carte du coin en main, un gros sac de sandwiches et quelques barres de chocolat. Pas sûr qu’un GPS vous y serait utile.
Cela étant dit, on arrive à Gracefield. Tout le monde j’espère.
Avant même d’entrer à Gracefield, quittez la 105 et prenez le chemin du lac Cayamant. Plus ou moins un kilomètre plus loin, prenez à gauche sur le chemin Marks, roulez un autre kilomètre et gardez l’œil ouvert pour emprunter le chemin du Ruisseau des cerises, sur la droite. Vous êtes à peu près à deux kilomètres de votre objectif, le pont Cousineau.
Ce chemin est aussi connu sous le nom de Cherry Creek. En anglais comme en français, c’est beaucoup plus poétique que « Cross Loop ». Me semble que les mani- festants qui sont montés dans les arbres à La Pêche, pour affronter les bulldozers du chantier de l’autoroute 5, pourraient se concerter pour convaincre la municipalité de changer ce nom. Ok, j’arrête ça
tout de suite. On m’a demandé d’écrire un texte genre touristique, pas un essai sur les comportements psycho-sociaux de la mouvance des groupes écologiques. Mais n’empêche que...
Revenons à notre pont Cousineau. Cette coquette petite structure de moins de 100 pieds, complètement rénovée au printemps 2011, tient son nom d’une scierie des envi- rons. Et le nom du chemin, il vient d’où ? Sait pas. J’ai failli vous répondre « à cause du ruisseau des cerises », comme dans « à cause du son » pour le piton du son dans l’annonce de Bell.
Revenez sur vos pas jusqu’à la route 105. C’est le temps maintenant de vous faire visiter, si vous avez le temps, un pont sans chemin.
Il s’agit du pont Marois, désaffecté et vendu 35 $ depuis que le tracé du chemin de Point Comfort a été modifié. Il sert aujourd’hui de remise et a perdu presque
toute sa couleur rouge. Pour
vous y rendre, tournez à droite sur le che- min de Point Comfort, entre Gracefield et Bouchette. À peu près 2,5 kilomètres plus loin, vous y serez.
Il nous reste deux autres ponts à visiter. Direction Maniwaki.
Traversez la ville jusqu’à l’église du Christ-Roi. Vous ne pouvez pas la man- quer. Elle est juchée sur une colline, en bor- dure du boulevard Desjardins. Tournez à gauche en l’église et l’école, puis tournez à droite sur la rue Principale Nord. Au bout de la rue, tournez à droite sur le chemin Montcerf. Vous avez à peu près une dou- zaine de kilomètres, jusqu’à l’intersection du chemin de l’Aigle. Et à gauche sur un kilomètre pour atteindre le pont de l’Aigle.
Retournez en arrière sur cinq para- graphes. Oui, oui, cinq paragraphes. Et changez « du Ruisseau des cerises » pour
À gauche : Le pont Gendron, le plus long de la MRC des Collines, tout près de nous, a été détruit par un incendie
criminel, en 1985, et reconstruit par la communauté de Wakefield, en 1997. Il est maintenant réservé aux
piétons.
Le plus long pont toujours en service dans la Vallée- de-la-Gatineau, à quelques kilomètres au sud de Grand- Remous, enjambe une section tumultueuse de la rivière Gatineau. Deux parcs et un centre d’interprétation vous y
attendent.
« de l’Aigle ». Beaucoup plus poétique que « Cross Loop », ne trouvez-vous pas? C’est juste un commentaire, comme ça.
Le pont de l’Aigle, construit en 1925, a été rénové à deux reprises au cours des 25 dernières années et il est dans un excellent état.
On retourne maintenant sur nos pas. Dernière visite de la journée. Le pont Savoyard, le plus long des ponts encore en service dans la Vallée-de-la-Gatineau, avec sa portée de 73 mètres.
Direction nord, toujours sur la 105, on découvrira ce pont quelques kilomètres avant d’arriver à Grand-Remous. Les visi- teurs peuvent profiter de la proximité de deux parcs et d’un sentier d’interprétation de l’histoire du pont et de la drave.
C’est le temps maintenant de parler de la couleur. La peinture appliquée sur les premiers ponts était une pigmentation mé- langée à de l’huile de lin. Pourquoi rouge? Une question, à l’époque, de disponibilité et de coût semble-t-il. Imaginez si on avait eu des Réno-Dépôt, des BMR ou des Home Hardware, au milieu du 19e siècle, on aurait pu avoir des ponts de toutes les couleurs.
Peut-être pas une bonne idée!
Et si on allait man- ger maintenant ? Les voyages ça creuse l’appétit.
Michel Gauthier
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