Page 2 - La Gatineau 9 février 2012

2 La Gatineau - JEUDI 9 FÉVRIER 2012
La famille Côté présente son projet à la CPTAQ
JEAN LACAILLE
GATINEAU – Denis Côté, son épouse Pauline Rowell et leur fils, Adrien, ont franchi une étape importante dans la réa- lisation de leur projet Agro-Golf Le Sommet de Messines qui a été auditionné par deux commissaires de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ ) jeudi dernier à l’Hôtel Clarion à Gatineau.
Le trio familial n’était pas seul puisque plusieurs leaders régionaux ont tenu à par- ticiper à l’audience en guise d’appui à la famille Côté de même qu’au projet qui leur semble, dans tous les points, taillé sur me- sure pour le développement de l’agriculture dans ce secteur particulier de Messines
(voir autres textes en pages 3 et 6).
Denis Côté, ingénieur forestier de for- mation, a été invité à présenter son projet par les deux commissaires en devoir Me Anne Couture, vice-présidente de la CPTAQ, et Mme Sylvie Desaulniers. Les deux commissaires avaient été mis au par- fum du projet puiqu’ils avaient reçu, quelques jours avant l’audience, cinq docu- ments importants qui ont fait l’objet de la présentation de Denis Côté. Ils avaient donc en mains le document argumentaire (14 pages), les propositions du demandeur (4 pages) la présentation du consultant M. Michel Merleau (9 pages), embauché par la Chambre de commerce et d’industrie de Maniwaki (CCIM) pour préparer un docu- ment visant à appuyer les demandeurs dans leur démarche, la présentation d’Adrien
Denis Côté, son épouse Pauline Rowell et leur fils, Adrien, tout juste avant d’entrer dans la salle où avait lieu l’audience de la Commission de protection du territoire agricole du Québec jeudi dernier à l’Hôtel Clarion à Gatineau.
DigniTerre est un programme de développement durable pour : accroître la production agricole, obtenir des prix équitables
et favoriser le partage des savoirs paysans.
Côté (2 pages) et le plan de commercialisa- tion (14 pages).
Denis Côté y est allé rapidement dans sa présentation afin de laisser tout le temps aux intervenants de présenter leurs allocu- tions aux commissaires.
Le projet
Le mariage de l’activité sportive du golf à l’agriculture, notamment pour la culture et la cueillette de petits fruits cultivés en tranchées sur le site d’Agro-Golf Le Sommet, est tout à fait naturel et n’inter- vient en rien à la production agricole où il n’y pas eu de développement agricole, sur au moins 20 lots à la ronde, depuis des lunes.
«Il s’agit d’une activité sportive qui vise à accompagner l’agriculture. On n’y fera pas de l’agriculture pour faire du golf puisque la production agricole sera plus rentable que le golf. Je tiens à préciser aux commissaires qu’il nous est possible de transformer toute la superficie de notre site en agriculture n’importe quand», insiste Denis Côté.
Denis Côté s’est particulièrement arrêté sur l’homogénéité de la communauté agri- cole, l’unicité du projet de golf, la relève agricole et la conservation du potentiel agricole et sur l’importance de diversifier l’agriculture dans une région qui en a gran- dement besoin à l’heure actuelle.
Il a également déposé 5 photos aériennes originales, croquées entre 1965 et 2003, par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec démontrant clai- rement le déclin de l’agriculture dans ce secteur particulier. Il a également déposé un montage de photos qui démontrent le travail accompli en 2011 notamment pour ce qui concerne la plantation des essences de petits fruits que les golfeurs-cueilleurs pourront cueillir tous les jours sur le site.
Il a également déposé le plan de com- mercialisation de l’entreprise familiale qui entend se spécialiser dans la production de petits fruits tout en mettant l’emphase sur le développement du marché à l’extérieur de la Vallée-de-la-Gatineau.
«Nous avons planté pas moins de 16 000 plants de framboises et 5 000 plants de bleuets. Nous sommes, à l’heure actuelle, un des plus gros producteurs en Outaouais. Et je profite de cette audience pour déposer notre Phase II de développement qui consiste à rajouter 4 hectares de terre aux 12 hectares du projet original. Vous noterez que nous n’insistons pas sur l’agrandisse- ment de l’espace golf mais bien sur la pro- duction agricole qui assurera la santé fi- nancière de notre entreprise familiale.»
Denis Côté a également rappelé aux commissaires que la région comptait jadis une centaine de producteurs. Mais en 2012, la réalité parle d’elle-même. Il n’en reste plus que 10 sur tout le territoire de la Vallée-de-la-Gatineau.
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