Page 19 - La Gatineau 1er mars 2012
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JEUDI 1ER MARS 2012 - La Gatineau 19
Diversifier l’économie avec le récréotourisme
SYLVIE DEJOUY
MANIWAKI – La Chambre de com- merce et d’industrie de Maniwaki (CCIM) organisait, vendredi 24 février, un déjeu- ner-conférence pour ses membres, au res- taurant Maniwaki pizza. Quinze per- sonnes y ont participé. Cette conférence était animée par Marlène Thonnard, coor- donnatrice du Pôle d’excellence en récréo- tourisme Outaouais (PERO), dont le pro- moteur est la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais (CSHBO).
Quand le projet de ce qui allait devenir le PERO a débuté, Marlène Thonnard était directrice générale de la CSHBO. «Nous étions souvent interpellés sur les problèmes de persévérance
scolaire, explique-t-elle. Nous cherchions des alter- natives pour retenir les jeunes dans la région.»
D’où l’idée de développer des formations en récréo- tourisme, en s’appuyant sur les atouts naturels de la ré- gion et sur sa proximité avec les grands pôles ur- bains que sont Ottawa, Gatineau et Montréal. Autre facteur favorable : la saturation des Laurentides donc la recherche, par les touristes et villégiateurs, de coins plus tranquilles.
Derrière le terme récréo- tourisme se cache
Marlène Thonnard est coordonnatrice du Pôle d’excellence en récréo- tourisme Outaouais (PERO), dont le promo- teur est la Commission scolaire des Hauts-Bois-de- l’Outaouais
l’industrie du tourisme et du loisir, avec des activités récréatives, sportives et de dé- couvertes en nature. «Le but du projet était de diversifier l’économie de la région, pour- suit Marlène Thonnard. Qui dit développent économique dit emploi mais cela nécessite des formations. Les pourvoi- ries notamment étaient en de- mande de personnel bien for-
mé. Les principales lacunes soulevées par les professionnels sont l’inexpérience, l’unilin- guisme, la méconnaissance de l’histoire régionale, des cours d’eau et du territoire, le manque d’esprit d’initiative.»
La CSHBO a sauté sur une opportunité : dans le cadre de la politique de la ruralité 2007-2014, du MAMROT (ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire), des aides finan- cières étaient accordées pour mettre en place des laboratoires ruraux au Québec. La commission scolaire a obtenu 100 000 dollars par an pour son projet de PERO, elle est actuellement dans sa troisième année.
Le laboratoire mis en place vise à faire de l’Outaouais rural un carrefour de la formation et de la recherche en récréotou- risme. «Nous voulons que des formations soient données ici dans la région, et pas seulement en ville, en milieu naturel, di- rectement là où les étudiants seront amenés à travailler, préparer une main-d’œuvre de qualité pour un secteur à fort potentiel de développement, faire émerger de nouveaux produits récréotouristiques.»
La formation mise en place débouche sur une Attestation d’études profession- nelles. La première cohorte, l’année der- nière, comptait une douzaine d’étudiants. «Le taux de placement a été de 100 %», assure Marlène Thonnard. La promotion de cette année est composée de 16 étu- diants. Elle a été installée au bord du lac des 31 milles, près du quai public de Bouchette, dans une auberge récemment construite, avec un atelier à proximité et possibilité de loger sur place.
«Nous espérons obtenir l’an prochain une formation de niveau collégial, conclut Marlène Thonnard. Et par la suite un cer- tificat de niveau universitaire.»
Site Internet du PERO : http://peroou- taouais.ca/
Seulement 40 travailleurs sont rappelés à la scierie de Maniwaki
JEAN LACAILLE
MANIWAKI - Les opérations ont repris lundi à la scierie de Maniwaki des Produits forestiers Résolu, avec des effectifs réduits sur seulement un quart de travail par jour.
Seulement une quarantaine de travailleurs ont été rappelés lors de cette réouverture partielle et la
forestière ne peut garantir que l’usine ne fermera pas de nouveau au cours des prochains mois.
Le porte-parole de l’entreprise à Montréal, M. Pierre Choquette, a confirmé le tout. Avant la cessation des opérations, au début de février, la scierie fonctionnait sur deux quarts de travail par jour avec quelque 100 travailleurs à l’œuvre.
«On s’ajuste à la réalité du mar- ché. Pour le moment, nous vendons nos copeaux aux papetières et nos
résineux sur le marché du bois d’œuvre. Mais la construction do- miciliaire aux États-Unis stagne dans le moment et la situation des papetières White Birch, dont l’usine de Masson-Angers, n’est pas encore certaine. Nous suivons la situation de près et nous nous ajustons en conséquence. Nous réé- valuons la situation de la scierie chaque semaine», a indiqué M. Choquette.


































































































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