Page 15 - La Gatineau 13 Septembre 2012
P. 15

Le groupe Rabaska chez les cousins Français
JEUDI 13 SEPTEMBRE 2012 - La Gatineau 15
SYLVIE DEJOUY
LA GATINEAU – Instruments de musique dans l’avion, d’ici quelques jours, le groupe Rabaska s’envolera pour la France, où il donnera plusieurs représentations. Avant cela, répétition générale, devant public, vendredi 14 sep- tembre, dans la salle Vallée-de-la- Gatineau du Château Logue.
Le groupe Rabaska, ce sont trois vieux copains, réunis par le plaisir de jouer de la musique : Jules Arseneau à la contre-basse, guitare et voix ; Benoît Solomon, à la guitare, accordéon et voix ; Donald Karn, au violon, flûtes, bodran et voix.
«Le groupe est né dans les an-
nées 70, explique Jules Arseneau.
Benoît et moi-même, qui sommes
des Iles de la Madeleine, étions arrivés à Maniwaki pour travailler à la Cité étu- diante, Benoît en tant que psychologue et moi comme conseiller d’orientation. Nous nous connaissions déjà aux Iles de la Madeleine, où nos deux familles étaient des gens qui faisaient de la musique. Nous avons donc commencé à jouer ensemble.»
Deux autres personnes se sont greffées à eux, pour former le groupe Rabaska, un nom à consonance indienne, tiré de la chanson folklorique «Les draveurs de la Gatineau», qui finissait ainsi : «Et nos barques sur l’eau vont mieux qu’un Rabaska.»
Progressivement, ils ont gagné en popu- larité dans la région, à force de représenta- tions à la Pakwaun, à la Brasserie la table ronde, la Saint-Jean, Mont-Laurier, Gracefield, Bouchette. «Nous avons aussi représenté la Haute-Gatineau à Terre des hommes, précise Jules Arseneau. Nous avons fait notre petit bonhomme de chemin.»
Entre temps, les deux autres membres qui accompagnaient Benoît et Jules ont quitté la région. Donald, professeur d’édu- cation physique au primaire, est arrivé. «C’était lui aussi un grand amateur de musique traditionnelle, raconte Jules Arseneau. Il venait voir nos spectacles.»
Depuis 1979, le groupe Rabaska est donc un trio qui fonctionne bien et joue «sans prétentions, juste pour le plaisir». Les
Le groupe Rabaska avec, de gauche à droite : Donald Karn, Benoît Solomon et Jules Arseneau.
trois amis propagent la musique tradition- nelle, québécoise, anglaise, irlandaise. «Mais nous ne sommes pas figés, tient à préciser Donald Karn. Nous jouons au gré de nos envies. Notre répétoire est très large.» Et comme un talent en cache par- fois un autre, ils ont fabriqué eux-mêmes la plupart de leurs instruments.
Echange culturel
Vendredi au Château Logue, ils présen- teront «Rabaska chez les Français, de la Sarthe et de la Bretagne», un spectacle de musique traditionnelle offert à Maniwaki avant d’être présenté en France. «Cela fait plus de 5 ans que nous n’avons pas monté un spectacle comme celui-ci», précisent-t- ils. Une sorte d’échauffement destiné aussi à récolter des fonds pour leur voyage.
Du 20 septembre au 8 octobre, ils seront en terre française. Leur emploi du temps est déjà fixé : quatre soirées dans la Sarthe et trois en Bretagne. «Nous sommes déjà allés en France dans le cadre d’échanges culturels, explique Benoît Solomon. Ce sera la troisième fois que nous irons en- semble pour des représentations. Nous avons développé des amitiés là-bas. Ce sont nos cousins, nous aimons aller les voir.»
C’est aussi un bon moyen de faire connaitre la région et peut-être d’attirer des touristes.
Billets en vente pour 15 dollars auprès des membres : Benoît, 819-334-2249 ou 819-449-4851 ; Jules, 819-465-2610 ; Donald, 819-463-3013.


































































































   13   14   15   16   17