Page 12 - La Gatineau 18 Octobre 2012

12 La Gatineau - JEUDI 18 OCTOBRE 2012
C’est le temps de récolter les canneberges
KAZABAZUA – L’entreprise familiale de la Vallée des canneberges, tourne à plein régime en ce moment. Les récoltes ont débuté durant la fin de semaine de l’Action de grâce. «Nous travaillons non stop, de 10h à 17h, pendant une quinzaine de jours, du lundi au di- manche», raconte Lyne Leduc, proprié- taire avec son mari Michel Chouinard.
En 1998, le couple, qui possédait alors une compagnie d’excavation en ville, a décidé de se lancer dans la can- neberge, devenant ainsi les seuls pro- ducteurs en Outaouais. «La terre ici avait beaucoup de canneberges sau- vages, explique Lyne Leduc. Une étude du ministère de l’Agriculture a conclu qu’elle était propice. Comme nous avi- ons la machinerie, nous avons monté notre projet.»
Depuis 1998, Lyne Leduc est propriétaire de la Vallée des canneberges, avec son mari Michel Chouinard.
La Vallée des canneberges est un bel endroit que les visiteurs aiment décou- vrir, bottes aux pieds. Elle comprend 66 acres de culture. Un employé travaille à temps plein toute l’année. Trois s’y ajoutent durant la saison estivale. Pendant la récolte, ils sont une dizaine.
Cette année, Lyne Leduc mise sur 900 000 livres de fruits. Beaucoup de travail donc, d’autant qu’il faut aussi recevoir les visiteurs. Ils peuvent venir tous les jours durant la récolte, de 10 à 17 h. Après avoir visité les champs et observé la méthode de travail, ils sont invités à se rendre à la boutique où ils retrouvent le fameux petit fruit rouge sous toutes sortes de formes.
Site Internet : www.cannebergesoutaouais.ca
Des employés entrent dans les bassins inondés et poussent les fruits vers l’extrémité.
1212, boul. Paquette, Mont-Laurier 819-623-3151
Lorsqu’ils ont été irrigués, les plants de canneberges sont de toute beauté.
La récolte en 5 étapes
Sur le site Internet de la Vallée des can- neberges, le procédé est expliqué. Les canneberges sont cultivées dans des champs rectangulaires entourés de di- gues d’environ 5 pieds (1,5 mètre) de haut. Elles ne sont pas récoltées avant octobre, en septembre le fruit n’est pas encore prêt. C’est en général l’Action de grâce qui lance la récolte.
Les champs sont inondés jusqu’à ce que l’eau surpasse les plants d’environ 1,5 pied (0,5 mètre). Quand la tempéra- ture descend sous zéro, un système d’iri- gation permet de protéger les plants contre le gel. Il est actionné souvent au cours de la nuit, pour protéger le bour- geon au printemps ou le fruit avant la récolte. Un appareil électronique pré-
vient quand il faut le faire.
Des batteuses mécaniques brassent
l’eau et les plants pour en détacher les fruits, qui flottent alors à la surface de l’eau. Des employés entrent dans les bassins inondés avec des pantalons spé- ciaux, ils poussent les fruits vers l’extré- mité du bassin où se trouve une pompe.
Les fruits sont pompés dans une pe- tite station où ils sont nettoyés, puis ils aboutissent dans un camion. Dès que celui-ci est plein, il part pour la ville de Québec où les canneberges sont trans- formées en jus ou en fruits séchés. Elles reviennent à la Vallée des canneberges pour être vendues dans sa boutique ou quinze points de vente à travers la région.
À toutes les sauces
La canneberge est un petit fruit rouge au goût acidulé. Elle pousse dans un arbuste nain à tiges rampantes qui porte le même nom.
Sucrées ou salées, les canneberges peuvent servir pour un tas de recettes : confitures, gâteaux, sauces, com- potes, jus, etc. Elles entrent aussi dans la composition de produits
cosmétiques, comme des crèmes ou des savons.
La canneberge aurait par ailleurs des propriétés médicinales. Contre les infections urinaires, c’est l’antioxydant numéro un. Elle est aussi utilisée dans les cas de cancer de la prostate, infec- tions aux reins, pour faire baisser le cholestérole.