Page 18 - La Gatineau 1er Novembre 2012
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18 La Gatineau - JEUDI 1ER NOVEMBRE 2012
ISABELLE A. MARTIN
MANIWAKI – Ce troisième one man show est un happening qui convie un large public et les Vals-Gatinois n’y font pas ex- ception, alors que 250 personnes étaient prêtes à s’envoler vers «une autre planète». L’humoriste Réal Béland était à l’audito- rium de la Cité étudiante, mercredi 24 octobre, dans le cadre de la programma- tion de la Maison de la culture.
Un stand up comique qui traite des tra- vers de la famille, la nostalgie devenue une industrie, le «comfort foof», les maladies bizarres, les fusions des multinationales, les hormones de croissance, les problèmes érectiles et ainsi de suite pour tous les per- sonnages qui atterriront sur scène, confir- mant la découverte d’une autre planète, celle de cet humoriste qui n’a pas peur du risque pour le plaisir d’un bon gag.
Tout au long de son spectacle, des per- sonnages nous entretiennent du choc qu’ils subissent depuis qu’ils demeurent dans un condominium du centre-ville. La maman Chevreuil, Steeve O’Jick, le joueur de hoc- key qui affiche le record des commotions cérébrales et Serge, guide touristique gaf- feur et maladroit, qui malgré lui, dans un numéro physique de «slapstick», nous rap- pelle ceux de Pierre Richard et d’Olivier Guimond.
Le «king des ados» revient lui nous par- ler de sa nouvelle vie d’agent d’immeuble et, en bonus, le retour de M. Latreille.
Photo de Sébastien McNiel.
L’humoriste kamikaze
Le «king des ados» est l’un des person- nages de l’humoriste qui s’est infiltré au Festival de Cannes pour réaliser, malgré la présence imposante des services policiers, un gag qu’il a d’abord hésité à faire. Mais la fibre de l’extrémiste a résisté, avec toutes les conséquences que l’on connaît, telle son arrestation et sa détention où il a sûrement trouvé matière à farce. C’est ce qu’on pour- rait nommer un humoriste kamikaze. Réal Béland est prêt à tout, ou presque, pour canner un bon gag qu’il servira avec délec- tation à ses inconditionnels.
Réal Béland Jr, comme on le nomme en référence à Réal Béland Sr, de «Moi et
l’autre», est Montréalais et Québécois de souche. Croyez-le ou non, il est né un 8 mars, en 1971 à Montréal.
De ses débuts à aujourd’hui, ce qui dé- tonne le plus chez lui ce sont ses cheveux. Une tête hérissée par une tignasse de che- veux grisonnants à 41 ans, ça nous met sur la corde raide. On ne sait pas trop de quel côté on va basculer et c’est peut-être là que les rires s’entremêlent. Sur une autre pla- nète de l’imaginaire débridé d’une impo- sante stature à la voix nasillarde et un tan- tinet niaise, pour servir la cause humoristique avec le regard pétillant d’un enfant ingénu.
On l’aime pour sa prestation dans le rôle de Martin dans «Les Boys IV» ou à l’émis- sion «C’t’encore drôle», avec Pierre Pagé, Mitsou et François Pérusse. On l’aime comme son collègue, Stéphane K. Lefebvre, et une équipe technique dissimu- lée, alors que notre Réal national réalise des gags dans les rues de Montréal.
On l’aime parce que ces gags consistent pour la plupart à rendre mal à l’aise les passants en les abordant de façon inusitée. On l’aime parce qu’il sait s’entourer et cap- turer des images et des sons de ses coups à l’aide de micros et de caméras «infiltrés» ici comme ailleurs, en Europe, au Japon et peut-être bien dans la Vallée-de-la- Gatineau, qui sait ?
On l’aime pour les rires redondants qui s’éclatent à chacune de ses entrées fracas- santes, attriqué comme on ne pourrait ja- mais imaginer le faire nous même, si ce n’est de le copier le temps d’une soirée fes- tive. On l’aime parce qu’à la limite, nous nous cramponnons à nos sièges, s’assurant que nous sommes bien sur Terre et tout ça c’est rigolo. Cet humour si sympathique- ment bon enfant.
La Vallée de l’art de vivre
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